Coucou, j'ai testé et je vais être brèfle, ou presque, sans mes divagations ou niaiseries littérophiles habituelles.
Drôle de crêpe reçue de TimB, qui donne la même impression que le Classic English :
https://www.alanoblebouffarde.com/t16590-classic-english-mullins-westley-segar-snuffUn vrai anglais comme il se doit, sans aucune surprise, ni bonne ni mauvaise.
Et puis dès l'allumage, POUF, tout dans la tronche, tout de suite, immédiatement, sans détour.
Comme j'ai lu la revue de william, j'en attends encore plus que le Classic English, et bien sûr, à être d'autant plus déçu. C'est con hein ? Mais bon, deux fois de suite, un tabac qui me renverse, y'a peu de chances.
Bon, c'est assez classique, hein.
Il se distingue surtout par ce qu'il n'est pas : pas de réglisse, pas de menthol, tout ça.
C'est un tabac qui se mâche. Il envoie des signaux mentaux de soleil et de pinède.
Tous nus dans la pinède à croquer des golden, disait la chanson que vous ne connaissez pas parce qu'on ne la jouée qu'une seule fois en public.
Plutôt que des golden, ce serait des fruit secs. Et tant pis pour la rime.
Miam.
Je me surprends à pousser des soupirs d'aise.
C'est le Dunhill dont j'avais rêvé en lisant les anciens.
Rien ne se passe, le tabac continue d'être ce qu'il est.
C'est la félicité qui se perpétue (Laurent, Cyprien de Carthage...).
Il y a une petite note de noisette grillée en touche discrète, et je me dis que c'est presque dommage.
On est au sommet de l'art, c'est LE truc, exactement.
Pas extravagant, mais précis et parfait.
Rien à dire, sinon bravo.
Décidément c'est aussi un sans faute. Ca fait beaucoup pour un seul blendeur.
Je veux tout savoir sur Segar & Snuff.
Sachez-le : c'est un in-con-tour-nable. Et je suis pas le genre à dire ça à tout bout de champ.
Si cette qualité est régulière, c'est dingue. Les Pease et les Gawith font figure de petits tests artisanaux rigolos à côté, un peu comme certains brasseurs avec leurs bières qui peuvent être très bonnes, mais éphémères ou trop extrêmes. Avec ces deux-là c'est ce que j'ai trouvé de plus abouti, et ça explose beaucoup de maisons (tiens, j'ai pas encore testé les Chacom...).
Par rapport au Classic English,
je le trouve inférieur
à mon goût mais égal en qualité. Comprenne qui pourra.
Comme quoi je suis pas si bourrin sur le latakia.
Après 45m toujours rien de méchant à dire. C'est boisé et charnel.
Ca sent le professeur Gazier.
Pas celui de wikipédia, celui-là :
https://worldradiohistory.com/INTERNATIONAL/Ham-Mag/Ham-Mag-No-17.pdf
Je revois le trophée de cerf et les bédés en noir et blanc, j'entends les voix du vieux couple. Nous notions le matériel utilisé en centimes de francs, au clou près. On venait avec une pile 9V, 10 francs pour le local et l'électricité, c'était à côté du petit cinéma et on fabriquait des jeux, des trucs qui font du bruit, des pièges. Une France que je ne vois plus, peut-être qu'elle existe encore quelque part ? J'aimerais bien recréer quelque chose comme ça pour d'autres petits munchs à venir, tiens. Quand je serai grand.
Les pipes du prof à froid sentaient bon, pas d'odeur de goudron ou de cendrier.
1h. Je savoure. La vie, con, est belle, putain.
Combien on peut ramener de Londres, dites ?
Rien à dire, vraiment rien ! C'est l'idéal !
Je veux finir sans analyser, juste rêver, un peu, sans vous là, qui lisez ma revue.
Il y a de quoi devenir accroc. Une drogue ? Oui da !
Merci à TimB, au blendeur, au forum, à la Poste, à la vie, au tabac, au Bon Dieu, tout ça. Ca craint.
Tiens, j'm'en moque du Balkan Sobranie. J'ai mon Graal.
Après 1h15 sans rallumer, j'essaye un whisky jap. Il ne fait pas le poids : fade comme de l'eau.
Bon, trois essais plus tard, je confirme tout ça.
C'est quelque chose.
A l'instar du Classic English, une référence au meilleur.