Les latakiés, j'aime bien, sans plus.
C'est comme une virgule dans ma rotation de Virginia avec ou sans Périque.
A ce stade, entre les Anglais, les Ecossais et les Balkans, à l'aveugle je m'y perdrais très certainement.
Il y a peu, c'était pareil avec les "Virginia Based" mais là ça commence à aller.
Du coup j'ai bien envie de creuser un peu dans le Latakia, de commencer à les différencier un peu et surtout de comprendre ce qui influencera mes préférences.
Ce soir, c'est dans cet état d'esprit que je me suis préparé un bol de Red Rapparee, après avoir reniflé quelques bocaux ( MM965, Nightcap, Consummate Gentleman ) pour choisir celui-ci.
Au pif, donc.
A l'allumage, j'ai eu comme un peu d'amertume autour des parfums fumés typiques du Latakia, et je me suis d'abord demandé si je n'avais pas mal stocké ce mélange, pourtant très souple à l'ouverture du bocal fermé depuis 9 ans.
Mais après quelques bouffées, ça a commencé.
Dans le désordre, j'ai retrouvé le moelleux boulanger des Virginia, et la douceur plus "cash", du Black Cavendish, comme un grain de sucre sur une brioche sans sucre.
Les orientaux je sais pas encore trop, j'ai besoin d'en fumer encore ailleurs pour les déceler.
Je les ai bien connus à travers le Sam's flake de Gawith, mais la partition jouée par le Tonka ne m'aura pas bien aidé à les appréhender vraiment.
Pour en revenir au Red Rapparee, j'ai retrouvé un mélange à la fois doux et solidement charpenté, avec cet imperceptible fond de réglisse qu'il m'arrive de retrouver curieusement parfois dans des mélanges qui n'ont rien à voir avec les Latakiés, parfois même dans certains Virginia purs.
Le seul reproche que je peux faire à ce mélange, finalement, c'est la coupe "Ribbon" qui à mon sens réduit sacrément la durée d'un bol par rapport aux flakes et à leurs dérivés, plus denses puisque compressés.
J'aime beaucoup ce mélange, mais ce n'est pas (encore ?) le coup de foudre.
A suivre ...