Je viens d'écrire une nouvelle chansonnette... Mais je n'ose pas la publier

Meuh si! En tout cas, moi je veux savoir ce qu'a composé notre barde/poète du village!

Maintenant que tu l'as annoncée cette nouvelle chanson
nous l'attendons avec IMPATIENCE !

Alors lance toi, amigo mio, que nous puissions nous régaler
les oreilles d'une nouvelle œuvre du Bouffardier chantant,
poète de la bouffarde et troubadour de la volute !

Bien cordialement
et bien sûr
Bouffardeusement
Ric

Jaufré Cantolys a écrit:

Je viens d'écrire une nouvelle chansonnette... Mais je n'ose pas la publier

Ca, ça s'appelle se faire prier 

Publie la, en te répétant cette sage maxime de Spinza : "Le mot chien n'a jamais mordu personne".

Je voudrais être sûr qu'il n'y a pas dans ce village quelque gente dame (ou quelque gent damoiseau) aux oreilles prudes, susceptibles d'être blessées par des paroles un peu "libres"...

Bon vas y je ne lirais pas tant pis...

Bon, alors...


En revenant de Saint-Claude




En revenant de Saint-Claude
Je rencontrai trois ribaudes.
Qui me firent des manières,
Pipe, pipe, pipe-lon-laire,
Qui me firent des manières,
Pipe, pipe, pipe-lon-la.

La première sous ses nippes
Cachait une grosse pipe
Une grosse pipe en terre
Pipe, pipe, pipe-lon-laire,
Une grosse pipe en terre
Pipe, pipe, pipe-lon-la.

La deuxième sous ses hardes
Recelait une bouffarde,
Une bouffarde en bruyère,
Pipe, pipe, pipe-lon-laire,
Une bouffarde en bruyère,
Pipe, pipe, pipe-lon-la.

La troisième, sous ses plumes
Dissimulait une écume :
Des trois, c’était la plus fière.
Pipe, pipe, pipe-lon-laire,
Des trois, c’était la plus fière.
Pipe, pipe, pipe-lon-la.

Ell’ me disent: « Cher monsieur,
Auriez-vous un peu de feu? »
Du feu je n’en avais guère,
Pipe, pipe, pipe-lon-laire,
Du feu je n’en avais guère.
Pipe, pipe, pipe-lon-la.

A défaut d’une allumette
Je leur offre ma braguette,
Prêt à tout pour leur complaire,
Pipe, pipe, pipe-lon-laire,
Prêt à tout pour leur complaire.
Pipe, pipe, pipe-lon-la.

Sapristi ! me dirent-elles,
Pour mettre le feu aux belles
Votre engin fera l’affaire.
Pipe, pipe, pipe-lon-laire,
Votre engin fera l’affaire.
Pipe, pipe, pipe-lon-la.

Et voilà.

Superbe Jauffré et gustative  

La / les ribaudes un vieux mot très peut usité de nos jour, le langage des poètes !

Génial !

Fort bien tourné, il eut été fort dommage de nous en priver 

Eh bah voilà, excellent! Il aurait en effet été dommage de nous en priver. J'ai envie de dire, Brassens avait aussi des textes quelque peu osés et pourtant, ça allait très bien pour lui.

Mais c'est tout simplement magique !

Merci Jaufré, je t'en aurais voulu de ne pas la partager. J'avais même un air en la chantant/lisant 

Cela me rappelle une journée de mon travail ou j'ai fais deux dépannages éloignés géographiquement :

J'étais le matin à Saint Claude et l'après midi à Avallon, ça ne s'invente pas

Jaufré Cantolys a écrit:

Bon, alors...


En revenant de Saint-Claude




En revenant de Saint-Claude
Je rencontrai trois ribaudes.
Qui me firent des manières,
Pipe, pipe, pipe-lon-laire,
Qui me firent des manières,
Pipe, pipe, pipe-lon-la.

La première sous ses nippes
Cachait une grosse pipe
Une grosse pipe en terre
Pipe, pipe, pipe-lon-laire,
Une grosse pipe en terre
Pipe, pipe, pipe-lon-la.

La deuxième sous ses hardes
Recelait une bouffarde,
Une bouffarde en bruyère,
Pipe, pipe, pipe-lon-laire,
Une bouffarde en bruyère,
Pipe, pipe, pipe-lon-la.

La troisième, sous ses plumes
Dissimulait une écume :
Des trois, c’était la plus fière.
Pipe, pipe, pipe-lon-laire,
Des trois, c’était la plus fière.
Pipe, pipe, pipe-lon-la.

Ell’ me disent: « Cher monsieur,
Auriez-vous un peu de feu? »
Du feu je n’en avais guère,
Pipe, pipe, pipe-lon-laire,
Du feu je n’en avais guère.
Pipe, pipe, pipe-lon-la.

A défaut d’une allumette
Je leur offre ma braguette,
Prêt à tout pour leur complaire,
Pipe, pipe, pipe-lon-laire,
Prêt à tout pour leur complaire.
Pipe, pipe, pipe-lon-la.

Sapristi ! me dirent-elles,
Pour mettre le feu aux belles
Votre engin fera l’affaire.
Pipe, pipe, pipe-lon-laire,
Votre engin fera l’affaire.
Pipe, pipe, pipe-lon-la.

Et voilà.

Bravo!

Pierrot Gourmand a écrit:

J'étais le matin à Saint Claude et l'après midi à Avallon, ça ne s'invente pas

OUI !

N'ayant pas les oreilles prudes, cette petite chansonnette est passé crème comme disent les jeunes !

Merci les gars!

PetuneurBreton a écrit:

Bon vas y je ne lirais pas tant pis...

Pétuneur, tu avais pourtant promis que tu ne lirais pas...

Old Forbin a écrit:

La / les ribaudes un vieux mot très peut usité de nos jour, le langage des poètes !

Tout-à-fait, Old Forbin, ainsi que "braguette", qui signifiait à l'époque de Rabelais tout autre chose qu'aujourd'hui, à savoir: 1° la partie de l'armure qui protégeait le membre viril; 2° le membre lui-même.
 

Mr Watson a écrit:

Eh bah voilà, excellent! Il aurait en effet été dommage de nous en priver. J'ai envie de dire, Brassens avait aussi des textes quelque peu osés et pourtant, ça allait très bien pour lui.

C'est trop d'honneur, mon cher Watson, ta référence au Maître me rend confus...

Pierrot Gourmand a écrit:

Merci Jaufré, je t'en aurais voulu de ne pas la partager. J'avais même un air en la chantant/lisant

Ah, Pierrot! Je serais curieux de connaître cet air... Pourrais-tu nous le chanter?

Citation :

Cela me rappelle une journée de mon travail ou j'ai fais deux dépannages éloignés géographiquement :
J'étais le matin à Saint Claude et l'après midi à Avallon, ça ne s'invente pas

Excellent! Si je l'avais su avant, j'aurais rajouté une strophe en conséquence!

Yoo l'ami Jaufré c'est très chouette !
Quand mettras-tu cela en musique ?

Bien cordialement
et bien sûr
Bouffardeusement
Ric