« - La Reine à Triboulet : Bouffon, compose-moi des rimes en ‘ate’ et ‘ute’ !
- Triboulet : A vos ordres, Majesté »



Je pétunais sur mon estate,
Et vous... vous jouiez de la flûte.
C’était, je crois, une sonate :
L’air me toucha, et vous me plûtes.

De longues heures vous jouâtes
Inspirant mes blanches volutes.
Mon âme s’élevait, béate,
Goûtant ces exquises minutes.

Le soir venu, vous dégrafâtes
Votre robe couleur de jute.
Prenant une mine de chatte,
Vous fîtes ce que vous voulûtes.

De votre doigt vous caressâtes
Ma barbe de fumeur hirsute
Qui exhalait des aromates
D’herbe et de nicotiane brute.

Je vous menai dans mes pénates
Et là, nous fîmes la culbute.
Ma pipe, depuis cette date,
Est du bois dont on fait les flûtes.

Jaufré Cantolys

Et pour la référence des trentenaires 

De belles lignes, ami Jaufré, exaltant l'ivresse
de la musique, de la bouffarde et de la sensualité
avec brio. N'y ai-je point senti également une pointe
de cet humour qui t'es particulier ?

Merci cher Poète d'avoir partagé une fois encore
le fruit de ton talent avec nous


Bien amicalement et admirativement
Ric

MeRBonjour EtPierrot Gourmand a écrit:

Et pour la référence des trentenaires 

Me dis pas american pie1 moi aussi j’ai des references

P

Belles lignes encore Monsieur Jaufré.
Merci!
Rien que pour l'usage du passé simple qui représente un périlleux exercice de composition mais que vous sûtes apprivoiser pour nous gratifier de bien jolies rimes.

Bravo!

Philou a écrit:

MeRBonjour EtPierrot Gourmand a écrit:

Et pour la référence des trentenaires 

Me dis pas american pie1 moi aussi j’ai des references

P

Et oui