Bonjour à tous,

Pour ceux que cela intéresse, j'ai trouvé sur le site de ventes aux enchères Catawiki cette oeuvre en vente : https://www.catawiki.fr/l/38260517-jean-dugrenot-autoportrait-a-la-pipe



L'offre de départ est de 1 euro et il reste encore 7 jours, peut-être que l'un d'entre vous se laissera tenter ? Qui sait ?

Voici quelques informations glanées sur l'artiste Jean Dugrenot (1894-1969) : prisonnier de guerre durant la Seconde Guerre Mondiale, écrivain (Souvenir de captivité, 1947) et peintre post-guerre/contemporain.

Voici une autre de ses oeuvres à la vente sur un autre site :



La première main tient ce qui me semble être une pipe "orientale" (n'y connaissant pas grand chose, je n'ai pas trouvé mieux comme adjectif) mais je peux me tromper. Qu'en pensez-vous ?

En tout cas, si l'on se fie au prix de vente de cette étude, on peut s'attendre à ce que l'autoportrait parte pour bien plus cher (mais je ne suis pas non plus expert en art ) !

Bonne soirée à tous !

C'est pas une pipe orientale, c'est une pipe de réserviste, armée allemande ou autrichienne. Il me semble, corrigez moi si je me trompe, que c'était un présent offert aux soldats qui partaient à la retraite après leur service.

@ Marty :
farpaitement raison tu as !

La pipe fût au réserviste de l’armée impériale allemande ce que la quille était pour l’appelé du contingent français: pipe et quille marquaient la fin de l’accomplissement du service militaire, comme également les chopes et les bouteilles de schnaps. L’usage voulait en effet que le soldat concrétise  la fin de son service actif par l’achat d’un objet à caractère personnel. La pipe de réserviste constitue le témoignage du temps passé au sein de l’institution militaire. Unique, elle symbolise l’unité et la garnison d’affectation. Ces articles étaient souvent gravés avec le nom du réserviste et de ses camarades, le nom de son régiment, son lieu de garnison et sa période de service. Avant 1875,  les articles pour réservistes sont surtout réalisés à l'unité, sur demande, à partir d'objets civils décorés spécialement pour le futur propriétaire. Après 1875, environ, l'usage se répand et la production suit. L'habitude d'offrir des chopes--souvenirs--pipes datées et signées, existe depuis 1800 dans les universités et diverses administrations, lors des séparations d'amis étudiants ou départs à la retraite. Le phénomène naît donc en terrain favorable, immédiatement encouragé par les manufactures, artisans des villes de garnison, pour qui cela représente une source de revenus non négligeables. D'artisanale, la production devient industrielle vers 1900.

Source : http://www.alienor.org/collections-des-musees/fiche-objet-141058-fourneau-de-pipe

En effet, le sujet de la pipe de réserviste avait été l'objet d'un fil il y a quelques mois d'ailleurs

https://www.alanoblebouffarde.com/t11290-et-les-pipes-de-reserviste?highlight=Reserviste