A deux heures je vois le chauffeur du consulat s’approcher de la réception de l’hôtel que j’avais gardée à la vue.
Je le rejoins et nous partons pour le consulat. Parking. Ascenseur.
De Lavière est à l’accueil en discussion avec une employée du consulat. Il se retourne en entendant l’ascenseur s’arrêter.
- Suivez-moi.
Nous allons dans une salle où se trouve deux centraux téléphoniques.
A l’un des deux, un homme est assis. Il se retourne à notre entrée.
De Lavière lui dit : « C’est prêt ?
- Oui Monsieur.
- Bien, merci. Laissez-nous ».
Le standardiste quitte la pièce.
« - Nous allons établir la communication. N’oubliez pas vous êtes à Bagdad. Vous profitez du téléphone du consulat. Il est vingt et une heure trente. Vous avez mangé. Je vais établir la communication. Vous prendrez la suite. »
Il manipule des contacts:
« - Allo, Bonsoir madame, c’est le consulat de France à Bagdad.
 Ne quittez pas on vous passe votre mari. »
Il me passe le combiné et sort. Je brode. Je m’étais préparé. Je profite d’être au consulat pour l’appeler (en fait je suis bien dans un consulat non ?) . La perspective de la prime et d’un supplément de congé sont arrivés à soigner sa déception pour les projets perdus des prochains jours. Elle m’explique ce qu’elles vont faire avec ma fille en attendant mon retour. J’espère que la prime sera conséquente !
Je lui dis que je dois descendre jusqu’à Bassorah et que je ne sais pas quand je pourrais la rappeler. Je ne peux pas rester longtemps au téléphone sur la ligne du consulat….
Problème je ne sais pas comment couper la communication.
Je pose doucement le combiné sur le plateau du central et vais à la porte. Je l’ouvre. De Lavière est à quelques pas dans le couloir. Je lui fais signe, un doigt sur la bouche. Il me regarde l’air surpris . Je mets les doigts en croix. Il vient sans bruit, va au central et coupe la communication en poussant un interrupteur à bascule sur le plateau du central.
Nous sortons de la pièce. Il m’invite à le suivre jusqu’à son bureau.
« - Vous avez avancé ?
-  Demain matin, Atlanta à neuf heures. Je vais essayer de me rendre à Winston l’après-midi.
Je dois ensuite organiser le déplacement à Indianapolis. J’espère faire l’aller-retour dans la journée de vendredi. Il faudra attendre lundi pour Monroe.
- Bien. A votre retour de Monroe contactez-moi pour mettre en place la fin de votre mission.
Je vous remercie pour votre aide. »
Il prend le téléphone :
« - la voiture. »
Il me raccompagne jusqu’à l’accueil. Le chauffeur arrive.
Nous, nous saluons et je rejoins l’ascenseur.
Retour à l’hôtel.
Quinze heures trente. Il me reste du travail.
D’abord appeler la société de Winston pour prendre rendez-vous pour demain après-midi.
Première feuille du dossier 4
Téléphone.
Je rencontrerai demain à quinze heures un certain monsieur John Smith. Pour quoi pas John Doe tant qu’ils y sont ?
Ensuite demander un plan d’Atlanta à la conciergerie, ce que je fais immédiatement.
Cinq minutes plus tard un chasseur me l’apporte
Je vais pouvoir trouver où dire au taxi de m’arrêter.
Je m’installe au bureau. Dossier : Atlanta.
Adresse du rendez-vous :  1201 peachtree.
L’hôtel est au 181, même rue.
Distance : Environ 3 miles soit pas loin de 5 km.
Ok. Taxi.
Il me faut une bonne heure pour :
Etudier la commande et ingurgiter des termes que je ne connais pas. Le document est parfaitement rédigé.
Etudier les termes des pouvoirs. C’est bon
Vérifier le document des coordonnées bancaires de mise disposition des fonds.
J’ai l’habitude des gros montants mais là, ils sont vraiment énormes.
Je m’occupe ensuite des instructions d’expédition de la commande.
Elle est partagée en trois parties et chacune doit être enlevée par une société de transport différente.
Pour être envoyées où ? Aucune indication à ce sujet.
Je synthétise sur une feuille pour mieux mémoriser les éléments.
Seize heure quarante.
Je vais aller en taxi à l’adresse du rendez-vous avec la Continental Steel Corporation. Repérer.
Marrant, je me prends au jeu !
Tiens, c’est curieux : Les bons de commandes sont pour Continental Steel & Tube Company.
Je verrai bien demain.
Je mets ma veste, récupère de l’argent dans mon sac et descend prendre un taxi.
Je donne l’adresse. Circulation dense.
Parvenu à destination je demande de continuer sans s’arrêter.
Après quelques minutes, je me fais ramener à l’hôtel.
Je sais où je m’arrêterai demain.
Retour dans ma suite.
Dix-sept heures quarante.
Au travail pour le rendez-vous de Winston.
Je prends connaissance des éléments du dossier.
Il ressemble férocement à celui d’Atlanta.
Seule différence importante : la commande porte essentiellement sur des composants mécaniques et des pièces détachés. Je n’ai aucune idée de ce dont il s’agit
Le montant est moins important mais reste très supérieur encore aux montants habituels.
L’adresse est à Winston, camp manufacturing 2590 Jason Industrial Parkway
Winston est une petite ville. Je ne vois pas comment je vais pouvoir faire semblant de ne pas aller là où j’irai.
J’ai besoin d’une pause.
Je demande un coup de main à Totoche, prend ma veste et quelques dollars supplémentaires.
Je sors de l’hôtel et marche sur Peachtree, pipe au bec, à la recherche d’un restaurant.


J’essaie de faire le point.
Je ne comprends toujours pas à quoi je suis mêlé.
Ce n’est pas très agréable comme sensation.
Je choisis un restaurant italien. Limiter les risques.
Finalement, je décide de manger rapidement et de revenir pour avancer l’étude de mon voyage à Indianapolis
Vingt et une heure. J’ai le temps de préparer la journée de vendredi.
Je m’installe au bureau et reconvoque Totoche.
Nettoyage soignée. Ma blague est quasiment vide. J’ouvre un paquet de schippers.
Un peu rude mais cela me tiendra éveillé.
Dossier n° 3 Indianapolis
Consulter la flight table pour réserver les billets pour le vendredi 30 auprès de la conciergerie.
J’ai un vol aller à huit heures trente retour à dix-sept heures dix.
Je pourrai faire l’aller-retour dans la journée si j’arrive à caler mon affaire en fin de matinée ou début d’après-midi. Je verrai demain.
J’appelle la conciergerie pour réserver les billets et commence à éplucher le dossier.
Un œil sur les bons de commande.
Toujours aussi mystérieux pour moi. Je suppose qu’il s’agit de matériel de pointe.
Certains mots me font penser à des équipements pour des usines de production d’outillage.
En fait, je suis dans le brouillard une fois de plus.
Les pouvoirs sont complets pour l’ensemble des commandes. Les références correspondent.
Mais un détail attire mon attention. Là encore le nom de la compagnie où je dois me rendre ne correspond pas aux noms et aux adresses des sociétés sur les bons commande et sur les pouvoirs.
 
Téléphone.
La conciergerie. Mes billets ont bien été réservés.
- Faut-il vous les apporter demain ou désirez-vous les prendre directement à l’aéroport ?
Pas envie d’errer dans ce nouvel aéroport.
-Merci de les apporter demain. Mettez-les sur le bureau.
Je sais qu’il y a une agence de voyage dans l’hôtel. Ils n’auront pas loin à aller.
-Bonne soirée Monsieur
C’est réglé pour le voyage.
Je reviens au dossier. Les bons de commande sont pour Fort Wayne Titanium et Fort Wayne métal. Deux compagnie. Leurs adresses sont à… Fort Wayne.
Mon rendez-vous est chez Titanium Industries 1025 Michigan street…  Indianapolis.
Là encore je verrai bien ce qu’il en est !
J’appelle la conciergerie et demande un taxi pour demain huit heures quinze
Une remarque du colonel me revient à l’esprit : « A votre retour de Monroe contactez-moi pour mettre en place la fin de votre mission ».
Je reviens au bureau. Je n’ai pas rêvé. Le dossier cinquième dossier : ‘’Retour en France’’
Totoche a déclaré forfait.
Ça tombe bien, moi aussi.
Demain sera un autre jour.

Merci pour ce nouvel épisode, vivement demain

Quand on pense à ce que peut nous «stresser» votre histoire, j'imagine un peu ce que vous avez dû ressentir, les moments de pauses avec Totoche devaient être importants et sa forme ou ce qu'il y avait dedans étaient quelque peu secondaire.....

Toujours aussi captivant  ...


Tous les chapitres sont déjà écrits ou s'agit-il d'une écriture quotidienne ?






.

Lecram Effuahc Zella a écrit:

Toujours aussi captivant  ...


Tous les chapitres sont déjà écrits ou s'agit-il d'une écriture quotidienne ?






.

L'histoire est sur des feuiles de papier. Souvenirs,souvenirs. Il me faut réécrire sur ordinateur en organisant les séquences. Mais je n'ai pas besoin d'inventer l'histoire. Et pour cause! 
Pour être clair: je ne suis pas un écrivain. Même si j'ai de la facilité à écrire, j'ai peu d'imagination. Contrairement à Ric et à Jaufré qui possèdent ce don d'inventer des histoires. J'ai quasiment fini d'écrire la fin de cette affaire. Le découpage en séquence offre deux avantages: le premier de me permettre de lire et relire ce que je vais publier pour m'assurer qu'il n'y a rien à changer et le second d'éviter d'encombrer trop le forum avec un texte très lourd.
J'espère simplement que cela en amuse certains. Moi,pendant que je travaille sur ça, je rajeunis de près de quarante ans. Ce n'est pas désagréable.
Merci de l'intérêt porté à ce très modeste travail.

Brase d'Anjou a écrit:

OUhaou!
L'affaire prend tournure!
On finit par une video et Jaufré nous fait un accompagnement musical?

Ne trouvant pas les mots pour t'inciter à continuer, je préfère y mettre des images  
À chacun sa façon d'exprimer son ressenti, même si les illustrations peuvent contrarier l'imaginaire du lecteur ou de l'écrivain...

Brase d'Anjou a écrit:

Ne trouvant pas les mots pour t'inciter à continuer, je préfère y mettre des images  
À chacun sa façon d'exprimer son ressenti, même si les illustrations peuvent contrarier l'imaginaire du lecteur ou de l'écrivain...

Ce n'est pas bien de contrarier l'imaginaire. surtout Continues! Le mien ne risque rien pour ce cas précis: J'ai en mémoire les vrais lieux et les vrais personnes. J'en revois d'ailleurs certaines (de moins en moins hélas).
Merci pour ces illustrations. Elles sont vraiment réussies. J'aime beaucoup. Et elles me font plaisir.
Me...de, je vais finir par choper la grosse tête et  me prendre pour as de la plume. Ceux qui me connaissent vont mourir de rire.

C'est vraiment EXCELLENT et je te remercie
pour le récit passionnant de cette aventure.

Ric, de l'imagination ? Ptêt ben que oui, mais
si tu savais combien je suis lent à faire naître
une histoire malgré cette imagination !

Non seulement TU écris génialement mais tu
es aussi un poète de talent !


BIEN AMICALEMENT
et bouffardeusement
Ric