Dans mes recherches, j’ai trouvé ceci concernant la fabrication du Périque : bref séchage à l'air, puis mis en tonneaux sous pression pour fermentation, avec du jus de prune et de la pulpe de fruits pendant plusieurs mois. Conservation de préférence à l'abri de l'air. Alors, pourquoi ne pas essayer ?
J’ai trois gros handicaps pour fabriquer du Périque :
1)je ne suis pas dans le territoire bien limité de Louisiane pour cultiver ce tabac
2)je n’ai pas de plants de ce tabac appelé Périque.
3)je ne fournis pas la planète avec ma production, je reste sur une toute petite quantité et je n’ai pas de fûts en bois pour le presser et le faire fermenter et vieillir
 Qu’à cela ne tienne, ce ne sera au mieux qu’un ersatz. J’ai cru comprendre que le plant de tabac périque était un cousin du burley et, du burley, j’en ai ! Pas de futs en bois, mais j’ai pu voler deux bocaux en verre à mon épouse. Alors, je me suis lancé.
J’ai pris des feuilles de burley, de virginia et de havane moyennement séchées et je les ai mélangées sur un plateau avec des prunes écrasées à la main. J’ai bien malaxé le tout. Ensuite, j’ai introduit le résultat de cette mixture dans un bocal en comprimant fortement avec les doigts.
Depuis, je surveille. J’ai cru comprendre que le contrôle de l’humidité était important, alors au moins une fois par semaine, j’enlève le contenu de mes pots, je vaporise un peu d’eau par-dessus et je remets dans le bocal en compressant fermement. Puis, je recouvre le bocal avec un linge pour qu’il y puisse entrer un minimum d’air. Il faut être patient. Si j’ai bien compris ça doit fermenter pendant une année. Au bout d’un mois, l’odeur semble tendre vers celle du Périque que je connais, mais ce n’est pas encore ça. Patience 
!
                     Voici sorti du pot pour contrôle humidité.


             Remise en pot et compression


         A l'abri, ça fermente

Très sympa ton projet de maturation de tes plants, je vais suivre ça avec intérêt.

Par contre si je puis me permettre, à moins que tu sois magicien, ton Burley ne deviendra pas un Perique, ce sont 2 espèces de tabacs différents. En toute logique, tu auras un Burley pressé/fermenté. Ce traitement est d'ailleurs courant sur les Burley pour leur ajouter le sucre qui leur fait défaut.

Je me permets, de te dire, si tu lis bien, que je parle d'ersatz de Périque et non de Périque. D'une part, je ne suis pas en Louisiane et d'autre part, de ce fait, je n'ai pas le plant qui va bien, mais son cousin le Burley que j'ai fait pousser (entre autres) sur mon terroir inconnu dans le monde des tabacs pour pipe.. Ensuite, je suis convaincu que si la variété du plan a de l'importance, la manière dont on la traite est très importante et entre en très grande partie dans le résultat obtenu. Par exemple, les virginia que j'ai torréfiés n'ont absolument rien à voir avec les virginias style Capstan du commerce qui ne sont pas torréfiés mais vieillis, maturés, je ne sais hélas pas avec quelles méthodes. Je ne suis pas un professionnel, je suis un fumeur expérimenté qui expérimente par curiosité avec des méthodes naturelles. Pour info, le Périque dérive de la manière dont les Indiens conservaient leur tabac (tabac compacté dans une bûche creuse et recouverte d'une pierre).

Oui, j'ai bien lu et compris ce que tu veux faire.

Ce que je ne comprends pas, c'est que tu vas appliquer à ton Burley un traitement qui est habituellement utilisé sur les Burley du commerce. Du coup je ne vois pas ce que le Perique viens faire là dedans.

Après, j'espère ne pas t'avoir froissé, c'est juste une interrogation de ma part. Je te souhaite de réussir ton tabac, et surtout, le plus important, de prendre du plaisir à le préparer.

Butz a écrit:

Oui, j'ai bien lu et compris ce que tu veux faire.

Ce que je ne comprends pas, c'est que tu vas appliquer à ton Burley un traitement qui est habituellement utilisé sur les Burley du commerce. Du coup je ne vois pas ce que le Perique viens faire là dedans.

Mais si, c'est parce qu'ils s'inspire d'une méthode appliquée au perique mais dont il change et le tabac de base, et le conte ant et plein d'autres choses encore.

Tu ne pratiques pas assez Octave pour bien avoir sa logique 

Un beau projet en perspective ! Je suis curieux de voir ce que va donner ton expérience

Butz a écrit:

Oui, j'ai bien lu et compris ce que tu veux faire.

Ce que je ne comprends pas, c'est que tu vas appliquer à ton Burley un traitement qui est habituellement utilisé sur les Burley du commerce. Du coup je ne vois pas ce que le Perique viens faire là dedans.

Après, j'espère ne pas t'avoir froissé, c'est juste une interrogation de ma part. Je te souhaite de réussir ton tabac, et surtout, le plus important, de prendre du plaisir à le préparer.

Et bien, vu tes grandes connaissances en pipes et en tabacs, continue à fumer tes deux pipes mensuelles avec une jolie pipe et des jolies boîtes, je te laisse la main pour ce sujet, pour moi il est clos.

J'ai hâte de voir le résultat au bout des 1 an de "maturation"  

Et surtout les impressions gustatives que tu en auras Octave.

En tout cas chapeau bas pour cette expérience que tu nous partage

Octave a écrit:

Dans mes recherches, j’ai trouvé ceci concernant la fabrication du Périque : bref séchage à l'air, puis mis en tonneaux sous pression pour fermentation, avec du jus de prune et de la pulpe de fruits pendant plusieurs mois. Conservation de préférence à l'abri de l'air. Alors, pourquoi ne pas essayer ?
J’ai trois gros handicaps pour fabriquer du Périque :
1)je ne suis pas dans le territoire bien limité de Louisiane pour cultiver ce tabac
2)je n’ai pas de plants de ce tabac appelé Périque.
3)je ne fournis pas la planète avec ma production, je reste sur une toute petite quantité et je n’ai pas de fûts en bois pour le presser et le faire fermenter et vieillir
 Qu’à cela ne tienne, ce ne sera au mieux qu’un ersatz. J’ai cru comprendre que le plant de tabac périque était un cousin du burley et, du burley, j’en ai ! Pas de futs en bois, mais j’ai pu voler deux bocaux en verre à mon épouse. Alors, je me suis lancé.
J’ai pris des feuilles de burley, de virginia et de havane moyennement séchées et je les ai mélangées sur un plateau avec des prunes écrasées à la main. J’ai bien malaxé le tout. Ensuite, j’ai introduit le résultat de cette mixture dans un bocal en comprimant fortement avec les doigts.
Depuis, je surveille. J’ai cru comprendre que le contrôle de l’humidité était important, alors au moins une fois par semaine, j’enlève le contenu de mes pots, je vaporise un peu d’eau par-dessus et je remets dans le bocal en compressant fermement. Puis, je recouvre le bocal avec un linge pour qu’il y puisse entrer un minimum d’air. Il faut être patient. Si j’ai bien compris ça doit fermenter pendant une année. Au bout d’un mois, l’odeur semble tendre vers celle du Périque que je connais, mais ce n’est pas encore ça. Patience 
!
                     Voici sorti du pot pour contrôle humidité.


             Remise en pot et compression


         A l'abri, ça fermente

Super intéressant ! 
Je suis très curieux du résultat.

J'aime bien les expériences et ta démarche, ça m'a l'air intéressant, je suis le sujet avec impatience !

Octave a écrit:

Ca a déjà l'air appétissant !

Octave a écrit:

A l'abri, ça fermente

Joli(e) ! Ca me donne d'autres idées pour la soirée...

Butz a écrit:

Ce que je ne comprends pas, c'est que tu vas appliquer à ton Burley un traitement qui est habituellement utilisé sur les Burley du commerce. Du coup je ne vois pas ce que le Perique viens faire là dedans.

Ben c'est un peu comme ne pas voir ce que la farine vient faire dans les crêpes.

https://fairtradetobacco.com/threads/what-is-perique.8791/

Il fait froid ici non ?

Octave => mp

Ludoc a écrit:

Il fait froid ici non ?

Oui je vois ça aussi ce matin pourtant ma voiture indique 18 mais ressenti 2  

Bon vous prenez pas la tête les gars je pense surtout que vous arrivez pas a vous comprendre 

Bref moi aussi ça m'intéresse et me donne envie, surtout ce petit bocal vu du dessus l'evoquant une terrine de tabac. Miam

Butz a écrit:

Octave => mp

Bien reçu et répondu.

Munch a écrit:

Butz a écrit:

Ce que je ne comprends pas, c'est que tu vas appliquer à ton Burley un traitement qui est habituellement utilisé sur les Burley du commerce. Du coup je ne vois pas ce que le Perique viens faire là dedans.

Ben c'est un peu comme ne pas voir ce que la farine vient faire dans les crêpes.

https://fairtradetobacco.com/threads/what-is-perique.8791/

Merci Munch pour le lien où en autres, on trouve ça: "La paroisse St. James cultive une variété semi-unique qui est probablement dérivée d'un burley rouge au début du 19e siècle."

Expérience à suivre, et concluante j'espère  

Bonne nouvelle, après quelques échanges gentils en MP avec Butz, nous nous sommes bien compris. Je reprend donc la main de ce sujet, et si vous êtes sages, j'en ouvrirai peut-être un autre sur une tentative de cavendish (pour laquelle je n'ai pas un optimisme débordant).

Je reprends (correction). Pour info, voici deux barils de vrai Périque, début de fabrication avec pressage, et, dix ans plus tard. Patience...

En poursuivant mes lectures, j'ai cru comprendre dans un article que le "vrai" St James n'avait pas le même rapport qualité-pétage de couiprix que le "faux" Acadian, qui était définitivement préféré par la plupart des blenders.

Il faudrait donc comparer les deux méthodes pour se faire son idée

Passionnantes expériences, ça permet de sortir d'une relation simpliste à des noms de tabac mais je dois dire que je suis un peu perdu

A Octave : il aurait été dommage de ne pas continuer ce topic suite à une incompréhension. Je suis content d'avoir discuté avec toi ce matin.

Je vais suivre ta fermentation avec grand intérêt.

Bon c'est quand qu'on le goûte?  

@Munch:
Si j’ai bien compris :
1)      Le vrai de vrai Périque : les plants de tabac périque sont cultivés sur un territoire bien précis dans la paroisse de Saint James en Louisiane, une zone triangulaire bien délimitée et idéale pour cette culture. Ce tabac est un dérivé du burley ou une variété similaire. La méthode de pressage et de fermentation dans des futs donne le vrai de vrai Périque : le Saint James Périque. J’aurais tendance à comparer avec une appellation de Chassagne Montrachet qui est un excellent bourgogne produit sur une zone bien limitée.
2)      Vu que ce Saint James Périque est très rare, il existe l’autre Périque : l’ Acadian Périque qui est produit selon la même méthode en Louisiane, hors de la zone bien délimitée, mais en pressant du Green River Burley. (comparaison avec une appelation Bourgogne)
3)      Ces deux sortes, produites en Louisiane,  sont presque systématiquement mélangées ensemble avant d’être introduites dans un mélange pour nos pipes. Mais pour que l’appellation Périque soit employée, le mélange doit obligatoirement contenir du Saint James. (on revient à l’appellation Bourgogne)
4)      Enfin, des faux périque sont fabriqués ailleurs qu’en Louisiane, dans différentes régions, avec différents tabacs. Mais ils n’atteindraient pas  la cheville du  Périque.
5)      Ne parlons pas des rigolos qui essaient d’en bricoler dans des pots de confiture…
      
Ma source pour les lignes ci-dessus: http://www.fumeursdepipe.net/artperique.htm
@Butz 

 @Serge  patience... Mais je ne me fais guère d'illusions. Avant tout ça m'amuse de cultiver et d'essayer des trucs en partageant et en éveillant de l'intérêt pour ce sujet.