william1941 Poète, barde, troubadour...
Messages : 6310 Date d'inscription : 03/04/2020 Age : 83 Localisation : Garrigue et méditerranée. studio à Paris
| Sujet: Fin de l'histoire 5 Jeu 5 Nov 2020 - 0:01 | |
| Une fois Deux fois Trois fois Quatre fois Cinq fois Je me prépare à raccrocher. « Ne quittez pas. » Un instant de silence. « Général de Lavière à l’appareil Bonjour Monsieur. Merci d’avoir appelé. Je souhaiterais que vous passiez me voir au 231 boulevard Saint Germain ce soir à dix-sept heures. Annoncez-vous au contrôle. Vous serez attendu. Pas de difficulté ? - Aucune. - Merci. A ce soir. ». Terminé ! Je pose mon téléphone sur le bureau et convoque Totoche pour un canter. Elle avait pris ses aises pendant la communication et renâcle un peu. Un petit coup de tasse-braise lui remet les idées en place et elle accepte de participer. Mon numéro était masqué. Pourtant de Lavière a su qui l’appelait. D’accord. Me font comprendre que ce ne sont pas des amateurs. J’appelle la G7 et demande une voiture pour seize heures trente au bureau. Une demi-heure devrait suffire. Sinon, le général dit de Lavière attendra. Quinze heures trente. J’ai une heure devant moi. Je règle quelques problèmes administratifs et comptables. Je rejoins Sam. Paul est de retour et m’attend pour me rendre-compte de sa journée. Les essais sont prévus pour dix-sept heures. Sam s’occupe déjà de les organiser. Paul m’explique que les chauffeurs devront agir normalement. Selon lui c’est important pour que…. Je le coupe, mon téléphone m’annonce l’arrivée du taxi. Dix-sept heures. Je me présente à l’accueil au 231 Boulevard saint Germain Quatre gendarmes en grand uniforme sont à l’entrée. L’un d’eux m’indique un guichet vitré. Un civil est debout derrière. Il me toise littéralement. Ils ont dû supprimer la saint Aimable de son calendrier. Je présente ma carte d’identité. Il regarde une feuille devant lui et relève la tête. Il décroche un téléphone. Je n’entends pas ce qu’il dit. Il repose le combiné et me lance : « Veuillez patienter ». Quelques instants plus tard, un militaire en tenue, un lieutenant pour ce que j’en vois, me rejoint. « Bonjour Monsieur Puis-je voir votre pièce d’identité s’il vous plaît ? » Je lui donne ma carte d’identité. Il la garde et me prie de le suivre. Une cour. Nous prenons un ascenseur. Deuxième étage. Des couloirs. Un bureau avec un planton. Sans un mot le lieutenant lui remet ma carte d’identité. Le planton se penche sur un interphone et dit mon nom. Quelques secondes après la porte sur ma gauche s’ouvre. De Lavière est sur le seuil. Il n’a pas beaucoup changé. Un peu moins élancé, en civil, mais toujours cette raideur dans la posture. Les cheveux en brosse Toujours les lunettes rondes à monture dorée. Mais le regard est différent. Plus froid, plus lourd, plus préoccupé. Nous nous saluons. La poignée de main est toujours franche mais le regard ne vous lâche pas. « Entrez » Un bureau spacieux et …spartiate. Pas de coin salon, mais une grande table ronde entourée de chaises. Un bureau avec un téléphone et un interphone. Aucun papier. Il s’installe dans son fauteuil . « Asseyez-vous » Je lui donne satisfaction. Je le regarde. J’attends. Un court silence. « Bien.» Et pour aussi étonnant que cela paraisse si longtemps après, ce ‘’bien’’ me rappelle de mauvais souvenirs. Il s’en aperçoit. « L’aide que vous nous avez apporté à plusieurs reprises aux Etats-Unis, en Irak et d’une manière différente en Arabie Saoudite ne vous a pas toujours laissé des souvenirs très plaisants. J’en suis d’autant plus désolé que c’est en raison des conséquences de votre travail en Irak que nous nous revoyons. » Au moins il ne se perd pas en baratin de remerciements. C’est déjà cela de gagné. Mais il est au courant de toute mes histoires. Je n’ouvre toujours pas la bouche. Du coup il est un peu pris de court et il enchaîne « La situation en Irak aujourd’hui est totalement différente. Nous n’avons plus aucune collaboration avec le pouvoir dans ce pays. Je vous ai contacté de façon indirecte car nous avons acquis la certitude que vous êtes suivi par des agents irakiens. » Je ne réagis toujours pas. Il a l’air surpris par mon inertie. « Nous savons que vous avez pris conscience de ce fait. Ce que vous ne savez pas c’est que nous avons ces agents irakiens sous surveillance et que nous suivons tous leurs mouvements. » - Vous savez pourquoi les Irakiens me suivent. - C’est la raison de votre venue ici. Les Américains, vous le savez, ont lancé une offensive militaire contre leur pays. Ils ont eu connaissance de la note de la CIA dont vous avez reçu la copie. - Qu’est-ce que je viens faire là-dedans ? - J’y viens. |
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Brase d'Anjou Vieux de la vieille
Messages : 5816 Date d'inscription : 22/05/2020 Age : 58 Localisation : Campagne angevine à l'ouest d'Angers
| Sujet: Re: Fin de l'histoire 5 Jeu 5 Nov 2020 - 18:45 | |
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Jaufré Cantolys Poète, barde, troubadour...
Messages : 1616 Date d'inscription : 15/09/2013 Age : 55 Localisation : Fos sur Mer
| Sujet: Re: Fin de l'histoire 5 Jeu 5 Nov 2020 - 21:30 | |
| Je dirais même plus: vivement la fin de l'histoire! ____________________________________________________________________________________________________________________________ "Le poète doit être un professeur d'espérance. A cette seule condition il a droit au pain et au vin, à côté de l'homme qui travaille" (Jean Giono)
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| Sujet: Re: Fin de l'histoire 5 | |
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