C’était une pipe, ma foi,
Comm’y’en a peu, comm’y en a guère,
C’était une pipe, ma foi,
Comme on en fumait autrefois.

C’était une pipe, ma foi,
Fumée par un prince naguère.
C’était une pipe, ma foi,
Fumée naguère par un roi.

En fumant sa pipe, ma foi,
Ce roi était mort à la guerre,
En fumant sa pipe, ma foi,
Blessé à mort par les Anglois.

Son fidèle écuyer, ma foi,
Retrouva la pipe par terre ;
Son fidèle écuyer, ma foi,
La retrouva sous son harnois

Il confia la pipe, ma foi,
Aux bonnes mains du Monastère,
Il confia la pipe, ma foi,
Aux bonnes mains de Saint-François.

Depuis, cette pipe, ma foi,
A traversé le millénaire...
Depuis, cette pipe, ma foi,
A fait son chemin jusqu’à moi.

Lors, qui se douterait, ma foi,
Quand je fume ma pipe en terre,
Lors qui se douterait, ma foi,
Que je fume celle d’un roi ?

Lors qui se douterait, ma foi,
Quand je fume ma pipe en terre,
Qui donc se douterait ma foi,
Que je pétune comme un roi ?

Merci Jaufré !

Cela nous rappelle que derrière une estate il y a eu quelqu'un d'important, car tout fumeur de pipe est quelqu'un d'important.

En fumant la pipe ma foy
Je savoure un un morceau de roy
En fumant la pipe ma foy
Je savoure un un morceau de roy 

En fumant la pipe ma foy
Je dis merci mon cher Jaufroy
Comme on dit en ferme d'Harroy
Ami Jaufré je te plussoye



Et maintenant:
Musique troubadour!

J'ai adoré, quel bon moment, merci Jaufré