Les bagues en bois sont, le plus souvent, principalement décoratives tandis que les bagues métalliques, si elles peuvent également l'être ont également une fonction mécanique importante. En effet, sur une pipe à la tige fine - Marc la désirait proche d'une Gambier - il n'y aura qu'une faible épaisseur de bois pour tenir le floc. On n'a pas spécifiquement intérêt de réduire par trop le diamètre du floc, qui à son tour deviendrait fragile, surtout sur une pipe aux proportions longilignes. le mieux, en ce cas est de doter la pipe d'une bague métallique de faible épaisseur sur toute la longueur du floc afin de garantir la solidité de la pipe.

Il eut été possible également, comme c'était l'usage autrefois, de ne placer qu'une fine bague à l'extrémité de la tige, finement percée puis taraudée avant d'y insérer une vis en os (en fait il est préférable de choisir une vis en buis, risquant de créer moins de dégâts en cas d'avanie comme me l'avait expliqué philippe Bargiel qui privilégiait le buis à l'os pour les pièces les plus fragiles). C'est le type de montage utilisé sur ma pipe "LE PORTEUR DU MONT DORE" qui est dotée d'une tige très fine et que je vous montrerai à l'occasion. Ce type de montage à néanmoins l'inconvénient d'imposer un diamètre de perçage réduit et donc de limiter le passage d'air.

Ici, le thème étant de s'approcher d'une forme classique et sobre de chez Gambier, il était hors de question d'utiliser une bague ciselée mais , bel et bien de reprendre la bague lisse, exempte de tout décor, telle qu'elle était en usage sur les pipes à tige sans bourrelet chez Gambier. Le plus souvent elle était non seulement plus longue mais encore ogivale sur l'arrière, les tuyaux utilisés étant de faible diamètre.