Jansome se réveille. Il est sur son lit. Tout habillé !
Les idées s’éclaircissent.
Il s’est allongé et s’est endormi aussitôt.
Pas de mal à la tête. Son dos est discret. Il se déshabille et file sous la douche.
Sous l’eau tiède les yeux fermés, il profite de son dos quasi indolore et de sa tête légère,.
Préparer un petit déjeuner. S’asseoir dans la cuisine.
 
Samedi.
Il lui est arrivait assez souvent d’aller travailler le samedi.
Ne pas attirer l’attention. Ne pas risquer d’entendre « Jansomme ? vous avez de l’archivage en retard ?  De quoi s’agit-il ? » en voyant le DA sortir de son bureau.
 
Finir son petit déjeuner. Se verser une seconde tasse de café.
S’habiller, bourrer sa pipe, prendre son briquet et son tasse-braise et sortir.
Dehors, s’arrêter, allumer sa pipe et reprendre sa promenade.
Savourer doucement, à petites bouffées.
Etonné d’avoir l’esprit libre pour la première fois depuis plusieurs jours.
Il décide de continuer à pied jusqu’à la place de la République.
Après ? Après je verrai bien.
Il poursuit son chemin. Même son dos lui offre du répit.
Place de la République. Onze heures trente.
Un troquet, une bière. C’est ce que lui suggère son cerveau.
De l’autre côté, Léon de Bruxelles lui tend les bras.


Une bière et des moules frites ? Pourquoi pas ?
Il tape sa pipe contre son talon pour la vider et se prépare à entrer.
« Henri ! »
Jansomme se retourne. Lannié lui fait signe. Il est sur la place à vingt mètre de lui.
Il le rejoint et lui tend la main
« Tu habites dans le coin ?
- Non, rue Charles Robin
- C’est par où ?
- A côté de la Place colonel Fabien. Et toi ?
- J’habite tout près. Rue Béranger. Tu viens souvent par ici ?
- Pas tellement. Mais ça m’arrive.
- Tu allais chez Léon ?
- Oui. Et toi ?
- Je rentrai chez moi. »
Jansomme est brusquement replongé dans ses inquiétudes.


Cette rencontre est-elle aussi fortuite qu’elle en a l’air ?

Ahaha, comme Jansomme je lisais tranquillement ce répit, comme si j'étais Jansomme lui même, flânant, le cerveau moins en ébullition, et voilà l'autre qui relance l'affaire.

Et William c'est pas gentil, voilà que sonne midi et je ne peux satisfaire ce que tu m'as inspiré, a savoir un bon repas avec une bière...

Pierrot Gourmand a écrit:

Et William c'est pas gentil, voilà que sonne midi et je ne peux satisfaire ce que tu m'as inspiré, a savoir un bon repas avec une bière...

Idem pour moi Pierrot, je crois qu'on va pécher par pensée  

Brase d'Anjou a écrit:

"De l’autre côté, Léon de Bruxelles lui tend les bras.
Une bière et des moules frites ? Pourquoi pas ?"

Merci Brase pour la photo.
Ne pas désespérer.

Car il reviendra le temps des moul' frites
Des demis bien frais, des troquets joyeux.
Ce sera la fê ête.

Nos pipes auront la folie en tête
Et tous les pipeux du bonheur au coeur.
Car il reviendra le temps des moul'frites
Des demis bien frais, des petiiiits bonheurs.