Le lendemain, Jansomme arrive au Service à neuf heures.
Ne rien changer à la routine.
Loursain n’est pas dans son bureau.
Aucune trace de Flavier. Mais ça, ce n’est pas étonnant.
Jansomme rejoint son bureau et commence à s’installer.
Il pose son attaché sur le bureau, sort sa pipe, la garnit mais ne l’allume pas.
Il a besoin d’avoir les mains libres pour exécuter le plan qu’il a prévu.
Il va chercher quelques dossiers pour se donner une contenance.
 
Dix heures, sont téléphone sonne.
« On sera là dans un quart d’heure »
Jansomme réunit les quelques papiers sur lequel il a feint de prendre des notes.
Dix heures quinze.
Il se lève, ouvre son attaché, met le pistolet dans la poche droite de sa veste et va vers le bureau du DA.
Il a l’impression que tout le monde peut voir qu’il a un pistolet dans la poche.
La secrétaire lève la tête d’un air interrogateur.
« Je dois voir le patron. C’est urgent. »
Elle appuie sur le bouton de l’interphone.
« Jansomme demande à vous voir Monsieur. Il dit que c’est urgent.
 - Faites-le entrer
- Allez-y »
Il frappe à la porte et ouvre.
Le DA est assis derrière son bureau.
« Qu’y a-t-il de si urgent Jansomme ?
- Monsieur, il y a un problème aux archives
- Un problème?
- Ça concerne Chanlier. Il faudrait que vous veniez voir.
- Pourquoi?
Jansomme sent la surprise et la réticence dans la voix du DA
- C’est sérieux Monsieur. Des dossiers ont disparu
- Comment disparu
- Ils ne sont plus à leur place Monsieur.
- Vous les avez sans doute déplacés.
- Non Monsieur. Quelque chose ne va pas.
Des dossiers récents ont aussi été ouverts. Ce n’est pas normal.
Si ce n’est pas vous, c’est que quelqu’un est venu fouiller dans les archives.
Je crois qu’il faut que vous veniez voir. »
Le visage du DA semble se décomposer.
Il se lève et sort rapidement de son bureau.
« Je suis aux archives »
Et il file devant Jansomme qui le suit la main droite dans la poche de la veste.
« Eh bien qu’y a-t-il ?
C’est au fond Monsieur. J’ai l’impression que quelqu’un est entré par la porte du fond.
- Mais elle est verrouillée.
- Oui Monsieur, elle devrait l’être. C’est pour cela que je m’inquiète. 
- Voyons ça »
Il se dirige vivement vers la porte.
Il attrape la poignée et appuie dessus.
La porte s’ouvre.
Et il se trouve nez à nez avec un pistolet.


Il se retourne et fait face…  au pistolet de Jansomme.
« Que…
L’homme devant la porte agite son arme et dit
« Venez
- Vous devriez le suivre MONSIEUR.»
Le directeur-adjoint sort.
Par la porte ouverte Jansomme a aperçu une voiture avec un homme au volant et un sur le siège passager arrière
La porte se referme et il entend le bruit du verrouillage.
Il teste la poignée. Tout est bien bloqué.

Bon, finalement ça s'est passé jusqu'ici comme prévu. Mais la secrétaire va bien finir par se demander où est passé son patron disparu sans crier gare alors qu'ul est juste parti aux archives. Et je pense qu'une secrétaire dans ce genre de service est un peu plus formée que la simple secrétaire de direction d'une entreprise de BTP

Brase d'Anjou a écrit:

La porte s’ouvre.
Et il se trouve nez à nez avec un pistolet.

Ça fout la trouille!

Pierrot Gourmand a écrit:

Bon, finalement ça s'est passé jusqu'ici comme prévu. Mais la secrétaire va bien finir par se demander où est passé son patron disparu sans crier gare alors qu'ul est juste parti aux archives. Et je pense qu'une secrétaire dans ce genre de service est un peu plus formée que la simple secrétaire de direction d'une entreprise de BTP

J'ai eu affaire à beaucoup de secrétaire dans le BTP. L'une d'entre elle appartenait vraiment au renseignement militaire! Je l'ai appelée Jo dans Paris-Baghdad. 
Par contre je n'ai jamais connu de secrétaire d'un directeur-adjoint à la DGSE.