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Toi vagabond,

Né sous un ancien climat d’amour,

Qui a vu la planète hors de ses gonds,

Le monde rongé par les ténèbres,

Et ta patrie détruite :

Où iras-tu ?

Sachant, par une triste épreuve,

Qu’il n’y a rien

De la vie d’autrefois,

Que gratte-ciels en ruine

Et tronçons de route,

Dans le péril incertain des lieux.

Comment t’orienter dans l’inconnu,

Quand ton précieux aimant s’alarme,

Et que les cartes d’état-major,

En tant que schéma d’un âge fossile,

N’indiquent ni ne montrent

Ici l’enfer, là le salut ?

Car te voilà de retour dans la création ;

Et si mille éléments se déchaînent

Selon des lois encore secrètes,

L’accalmie vient à son heure :

À toi, vagabond, de t’arrimer

Entre ciel et terre, le cœur fidèle.

"... Et les villes des nations tombèrent, et Dieu se souvint de Babylone la grande, pour lui donner la coupe de vin de son ardente colère."
Apocalypse de Saint Jean.

Voila à quoi me fait penser ton poème. C'est prophétique, j'aime bien le spleen aussi.

Merci Boby pour ta lecture ! C’est un commentaire qui revient très souvent ! Very Happy

J_O_M a écrit:: Toi vagabond,
Né sous un ancien climat d’amour,
Qui a vu la planète hors de ses gonds,
Le monde rongé par les ténèbres,
Et ta patrie détruite :
Où iras-tu ?

Sachant, par une triste épreuve,
Qu’il n’y a rien
De la vie d’autrefois,
Que gratte-ciels en ruine
Et tronçons de route,
Dans le péril incertain des lieux.

Comment t’orienter dans l’inconnu,
Quand ton précieux aimant s’alarme,
Et que les cartes d’état-major,
En tant que schéma d’un âge fossile,
N’indiquent ni ne montrent
Ici l’enfer, là le salut ?

Car te voilà de retour dans la création ;
Et si mille éléments se déchaînent
Selon des lois encore secrètes,
L’accalmie vient à son heure :
À toi, vagabond, de t’arrimer
Entre ciel et terre, le cœur fidèle.

incipit.
De l'épopée annoncée?

Oui pour l’instant ! Quelles sont tes impressions ? Very Happy

J_O_M a écrit:: Oui pour l’instant ! Quelles sont tes impressions ?

J'ai déjà dit ce que je pense du projet.
Pour le reste, les petits extraits que tu nous a offerts sont des teaser qui par leur qualité attisent l'attente.
L'incipit parait annoncer une épopée tragique mais.... elle peut-être aussi un appel d'espoir.
Tu es pour l'instant seul à le savoir. Et c'est bien pour... nous!
Je me doute que c'est un travail passionnant mais qui demande beaucoup de temps car par delà la difficulté d'écriture versifiée, il faut penser un plan de déroulement et le découpage en chapitre correspondant au choix des ''moments'' qui vont jalonner l'histoire dans son évolution.
Et pour mettre un peu d'humour:
In my opinion, this is a more than a thrree pipes project.
Bonc courage
Bonne soirée.

Merci William ! Incipit 1017532469

En fait, j’ai déjà rédigé une maquette.

Je crois que je vais écrire le recueil en l’état, en juxtaposant les poèmes que j’ai déjà publiés ici, et d’autres que je n’ai pas montré, de manière à ce qu’ils se reflètent les uns les autres, se complètent, se nuancent ou s’excluent, lyriquement et dramatiquement, sans donc que je me soucie d’établir une chronologie trop stricte, quoiqu’elle existe, mais volontairement éclatée, comme l’est le sujet lui-même.

Je prends le fil en route... N'ayant pas forcément la vue d'ensemble, je comprend qu'il s'agit de poésie post-apocalyptique? J'apprécie la grande qualité des vers, dont on sent bien que chacun a été pensé, mûri, ciselé, et renferme une grande densité de sens. J'apprécie aussi le mélange de pessimisme et d'espérance, celle-ci brillant comme une étoile au bout de la nuit. Bravo et merci JOM!

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"Le poète doit être un professeur d'espérance. A cette seule condition il a droit au pain et au vin, à côté de l'homme qui travaille" (Jean Giono)

Un grand merci Jaufré pour ton commentaire ! Very Happy

Le sujet est une catastrophe d’ordre planétaire, et il y a des poèmes qui se situent avant, pendant et après. Mais mon propos n’est pas de réécrire le scénario de The Walking Dead, par exemple.

Non, pas The WalkingDead! Evil or Very Mad

Dans le registre cinématographique, plutôt quelque chose comme La Route... (et encore)
Pour toi ces quelques lignes de René Char (que je cite de mémoire):

Il faisait nuit. Nous étions serrés sous le grand chêne de larmes. Le grillon chanta. Comment savait-il, solitaire, que nous n'allions pas mourir, que nous, les enfants de clarté, allions bientôt parler?

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"Le poète doit être un professeur d'espérance. A cette seule condition il a droit au pain et au vin, à côté de l'homme qui travaille" (Jean Giono)

Hommage et famine

[…]

(Il faisait nuit. Nous nous étions serrés sous le grand chêne de larmes. Le grillon chanta. Comment savait-il, solitaire, que la terre n’allait pas mourir, que nous, les enfants sans clarté, allions bientôt parler ?)

Fureur et mystère

Seuls demeurent (1938 – 1944)