Il y aura mille choses à dire sur ce personnage.
Commençons par de l'anecdotique.
Vu récemment le premier épisode de Sherlock, la série anglaise (Mark Gatiss et Steven Moffat), une adaptation des aventures d'Holmes et Watson dans le Londres des années 2010.
Je me réjouissais de voir comment la pipe du héros allait être intégrée... À la première scène de cogitation du détective, il déclare à Watson (je cite de mémoire): «Il n'y a plus un seul endroit dans Londres où l'on puisse encore fumer, alors j'ai dû trouver un autre moyen pour pouvoir réfléchir», et, remontant sa manche, il montre trois patches de nicotine collés sur son avant-bras !...

Comment rester fidèle au mythe en intégrant l'évolution de notre rapport au tabac et en adressant, au passage, un petit pied-de-nez ironique au politiquement correct!

Bonne série, au demeurant (même si nous n'en avons vu que deux épisodes jusqu'ici)...

Pour moi la meilleur interprétation que j'ai vu de Holmes c'est le regrété J. Brett dans la série de Granada.

 https://www.youtube.com/watch?v=MAcQQefQeDY

Un petit lien pour ceux qui ne connaissent pas (en anglais) J'adore la scène où Holmes décrit l'homme au chapeau.
Il était impressionnant peut-être à cause de sa maladie de dédoublement de la personalité.
Grand acteur de théatre, parti trop tôt. J'ai entendu dire que dans les 1er épisones de la série, J. Brett avait une pipe qui avait appartenue à. Conandoyle lui-même. Malheureusement, elle a été volée lors d'un tournage.

C'est vrai que je suis un peu plus vieux que vous, mais pour moi Sherlock Holmes C'EST BASIL RATHBONE. Ses interprétations ont nourri mon enfance, d'une atmosphère brillante et angoissante à la fois.
Quand je suis allé à Londres il y a quelques années, je suis allé boire une mousse dans un pub près de Piccadilly Circus, pub dédié à Sherlock. Un régal !!!

Récupéré sur un autre fil un excellent post de notre cher Démosthène concernant le tabac que pouvait fumer Sherlock Holmes.

Demosthène a écrit:

Tous imaginent sûrement que Holmes et Dr Watson apprécient surtout les tabacs forts.
Dans Le chien des Baskervilles, il demande à Watson : "Quand vous passerez devant Bradley's, pourriez-vous lui demander de me faire porter une livre de son plus fort tabac coupé fin." ("When you pass Bradley's would you ask him to send up a pound of the strongest shag tobacco?").

Cette boutique se situait dans Oxford Street. Mais je ne suis pas assez timbré pour vérifier si oui ou non, dans cette rue, à cette époque, il y avait une civette et quel en était son stock.

Tel que l'on peut l'attendre d'une fiction, aucun tabac en particulier n'est cité dans les bouquins que j'ai lu de Conan Doyle. Ce qui est dommage, c'est qu'il ne décrit pas, ou trop peu le type de tabac que Holmes affectionne. J'aime l'imaginer avec de bons anglais en bouche mais il est plus crédible qu'il soit amateur de burley fort coupé fin ou autre mélange monochrome certes, mais puissant.
Quoi qu'il en soit, Holmes fume tout, pour ne pas dire n'importe quoi tant qu'il y a assez de nicotine pour sublimer sa concentration. Ou d'autre substances actives aussi, mais ce n'est pas le sujet.

Holmes fume la pipe essentiellement mais aussi la cigarette (Cf. par exemple "Le chien des Baskerville" chapitre I) et le cigare, dont il n'est d'ailleurs pas avare puisqu'il en offre à ses visiteurs ("Étude en rouge" première partie chapitre VI.)

Le détective a publié une monographie consacrée à l'identification des cendres de tabac qui montre bien l'étendu de sa science nicotinesque...

cette étude criminologique "sur la Discrimination entre les Différents Tabacs" ("Upon the Distinction Between the Ashes of the Various Tobaccos") énumère cent quarante variétés de cigares, cigarettes et tabacs et est illustrée de reproductions en couleurs présentant les différences d'aspect entre leurs cendres et surement d'autres merveilles du genre ("Le signe des quatre" chapitre I). Cela lui sera très utile dans ses enquêtes... et moi, ça m'a bien fait marrer.

Ce personnage de fiction, aussi timbré soit-il, aura probablement gouté de nombreux tabacs sans en avoir un en prédilection. En tous cas, c'est mon humble avis...
Merci au site de Wiggins pour ses aides bibliographiques... Je n'avais pas envie de me retaper une telle recherche de sources.

PS : J'ai vérifié les sources sur l'édition intégrale de chez Omnibus, excellente par ailleurs. Très bonne traduction.

McHysius a écrit:

Il y aura mille choses à dire sur ce personnage.
Commençons par de l'anecdotique.
Vu récemment le premier épisode de Sherlock, la série anglaise (Mark Gatiss et Steven Moffat), une adaptation des aventures d'Holmes et Watson dans le Londres des années 2010.
Je me réjouissais de voir comment la pipe du héros allait être intégrée... À la première scène de cogitation du détective, il déclare à Watson (je cite de mémoire): «Il n'y a plus un seul endroit dans Londres où l'on puisse encore fumer, alors j'ai dû trouver un autre moyen pour pouvoir réfléchir», et, remontant sa manche, il montre trois patches de nicotine collés sur son avant-bras !...

Comment rester fidèle au mythe en intégrant l'évolution de notre rapport au tabac et en adressant, au passage, un petit pied-de-nez ironique au politiquement correct!

Bonne série, au demeurant (même si nous n'en avons vu que deux épisodes jusqu'ici)...

C'est bien triste en effet! C'est comme si, on ferai un Megret 2010.
Maigret avec une vapoteuse...

Très intéressant et tout à fait dans le reflet de notre (triste) époque d'autant que jamais Sherlock Holmes avec sa forte personnalité n'aurait mis des patchs

Personne n'ayant relevé ma photo du musée Holmes de vendredi, je la remet ici car je m'y verrais bien fumer cette calabash qu'on voit sur la table

Une petite pièce en pourboire pour le guide ? 

pour mois la plus belle interpretation resteras pour toujours  peter cushing dans la vieille version du chien des baskervilles. je devais avoir 10 ans cetais le deuxieme film de la soiree en noir et blanc sous titré  UN DE MAIS GRAND MOMENT DE CINEMA.
 a se cinema de minuit avec se generique ou lon voyait les potrtaits de stars des annees 40 50.

Celui ci Philou ?

The red-headed league (Sherlock Holmes)

What are you going to do then? I asked.
"To smoke" he answered. "It is quite a three-pipe problem, and I beg that you won't speak to me for fifty minutes

Qu'allez vous faire alors? demandais-je
"Fumer" répondit-il. " c'est exactement un problème à trois pipes et je demande que vous ne me parliez pas pendant cinquante minutes"
J'adore ce calcul du temps nécessaire pour résoudre un problème!

Pierrot Gourmand a écrit:

Personne n'ayant relevé ma photo du musée Holmes de vendredi, je la remet ici car je m'y verrais bien fumer cette calabash qu'on voit sur la table

I know this place! Sherlock holmes museum 221B Baker street. Seems he will be back in a few minutes

william1941 a écrit:

The red-headed league (Sherlock Holmes)

What are you going to do then? I asked.
"To smoke" he answered. "It is quite a three-pipe problem, and I beg that you won't speak to me for fifty minutes

Qu'allez vous faire alors? demandais-je
"Fumer" répondit-il. " c'est exactement un problème à trois pipes et je demande que vous ne me parliez pas pendant cinquante minutes"
J'adore ce calcul du temps nécessaire pour résoudre un problème!

Oui et aussi le calcul du temps nécessaire aux trois pipes!
On peut d'ailleurs en déduire qu'il s'agit de petites pipes en terre, et de mémoire il est évoqué dans l'une des aventures (peut-être celle-là) qu'il fume justement, entre autres bien sûr, des pipes en terre!

Pierrot Gourmand a écrit:

Personne n'ayant relevé ma photo du musée Holmes de vendredi, je la remet ici car je m'y verrais bien fumer cette calabash qu'on voit sur la table

Ce que j'aime particulièrement c'est ce style anglais, ces boiseries, ce chic chaleureux et un peu rustique...
En plus du fait que comme dit William, on s'attend à le voir débarquer d'une seconde à l'autre 

Voici un article intéressant sur les pipes de Sherlock Holmes ainsi qu'elles sont présentées dans l'œuvre de Conan Doyle. Elles diffèrent assez de celles retenues par une partie de la culture populaire qui entoure le personnage telle la brume londonienne.

https://sherlock-holmesdetective.jimdofree.com/sherlock-holmes-version-canonique/les-pipes-de-sherlock-holmes/

Sesomiris a écrit:

Voici un article intéressant sur les pipes de Sherlock Holmes ainsi qu'elles sont présentées dans l'œuvre de Conan Doyle. Elles diffèrent assez de celles retenues par une partie de la culture populaire qui entoure le personnage telle la brume londonienne.

https://sherlock-holmesdetective.jimdofree.com/sherlock-holmes-version-canonique/les-pipes-de-sherlock-holmes/

J'ai les œuvres complète de ce cher Conan dans ma bibliothèque un faible pour ce brave Watson.
j'avoue que n'étant fait une idée personnelle de ces personnages, je ne regarde pas tellement les séries qui leur sont consacrées.
J'aime beaucoup relire ces romans qui véhiculent pour moi  toute l'Angleterre du 19ème siècle
Il est voisine avec Shakespeare et Locke
ils représentent pour moi la quintessence de l'esprit anglais.

Hello,

Je suis moi aussi un grand fan du détective, je crois que je connais les aventures presque par coeur à force de les avoir lu et relu.

Il y a pas mal de légendes, les pipes, le deestalker (la casquette) etc... j'ai posté voici quelques semaines la couverture d'un bouquin lu récemment qui est entièrement consacré à la question des pipes et du tabac dans le canon.

Le Mythe de la Calabash et arrivé avec l’adaptation au théâtre, et surtout dans les clubs Holmesien ou les amateurs collectionneurs achetaient des répliques d’habits, et pipes pour ce faire plaisir, être amateur de Holmes ne veut pas dire connaisseur en pipes et fumeurs.
L’idée de cette pipe dans notre société marque le personnage, et pour le néophyte la seul chose si vous lui poser la question de décrire Holmes, il citera le Deestalker, la Calabash et la loupe.

En effet, pas de calabash ni de deerstalker en 1893, sur cette illustration de Sidney Paget pour L'Interprète grec.

Voilà ma prochaine qui doit arriver

JOJ57 a écrit:

Voilà ma prochaine qui doit arriver

Bel achat, tu verras, la calebasse est très agréable à fumer.

C'est vrai qu'il était bon, feu Jeremy Brett, comme Sherlock Holmes. D'autant plus que ceci coïncidait avec la progression de sa maladie. Ce rôle a été un tournant tardif dans sa carrière. Comme quoi.