Je sais
qu'il y a toujours 
entre deux allumettes,
quelques grammes de cendres
où la lumière pénètre
en blouse bleue et or,
une clarté 
plus matinale
qu'une tartine de reine-Claude.    

Ma pipe est un grenier
où les canards se fiancent...

il y a 
des mots marins
d'écumes quotidiennes
dits, pieds nus,
dans des cahiers en papier blanc, 
près des marées 
où je pêche à la ligne 
avec mon coeur comme du sang ; 
et des bateaux d'épingles fines
qui vont 
coudre du bleu
au fond des cerfs-volants.

Voilà, je laisse ma place à ceux qui ont la plume !

C'est très joli !

bamcar a écrit:

Je sais
qu'il y a toujours 
entre deux allumettes,
quelques grammes de cendres
où la lumière pénètre
en blouse bleue et or,
une clarté 
plus matinale
qu'une tartine de reine-Claude.    

Ma pipe est un grenier
où les canards se fiancent...

il y a 
des mots marins
d'écumes quotidiennes
dits, pieds nus,
dans des cahiers en papier blanc, 
près des marées 
où je pêche à la ligne 
avec mon coeur comme du sang ; 
et des bateaux d'épingles fines
qui vont 
coudre du bleu
au fond des cerfs-volants.

Moment d'émotion que l'on ressent en lisant ce poème
Merci de nous l'offrir.
J'aime beaucoup cette image de la lumière matinale qui pénètre à travers les cendres en blouse bleue et or

Ah! William, voilà un moment que je cherchais les mots...  Emotion, c'est le mot exact. Merci bamcar !

@Boby : Emotion aussi pour ton ouverture de ce matin ! C'est beau aussi ces "4 saisons"  

Printemps des amours
Ce sont de léger moments
Que ceux des premiers instants
Plus teintés d'églantier que de roses velours. 

Amie d'été à travers les prés 
Chaudes alizés que sont nos pensées 
Veillées délirante 
Sous un drap d'étoiles filantes

Monotone ne peut être cet automne 
Pluie battantes de nos Essences 
C'est ainsi qu'ils se rationnent 
Bientôt viendra la tenue d'élégance. 

Hiver des remarquables 
Qui martel la carcasse perméable 
Pour revoir une fois périt 
O printemps mon ami. 

Merci Brase, du coup je vais créer un fil, je veux pas empiéter.

Décidément on est en plein "printemps des poètes"! Merci les gars. Bamcar, ta strophe finale ressemble à un tableau.