Que dire, sinon un petit mot ....
Je vais tâcher de faire court , d'aller à l'essentiel .
Je nourris une passion dévorante pour ce Réquiem de Mozart qu'une année ma douce moitié avait travaillé dans une chorale artisanale mais néanmoins talentueuse.
Pour leur  faire honneur ( à la chorale et à l’œuvre aussi) il avait été prévu 3 représentations dans 3 villes limitrophes... je me suis infusé tout ça en un week-end avec un rare bonheur, la musique vivante étant au-dessus de tout !!!
Je passe à Bach qui est pour moi l'expression la plus profonde de l'âme et je veux dire tout l'empressement que j'ai à parler de cet Aria si beau, si ... les mots me manquent.

Ils ne me manqueront pas pour initier un parallèle hardi de Bach avec le Jazz ( je prétends avec toujours autant de force que Bach a inventé le Jazz ) dont voici le chaînon manquant qui a fait basculer mon âme de jeune adolescent libidineux.
Je ne suis pas persuadé de la magistrale qualité de cette interprétation légèrement décalée, mais on a les madeleines de proust que l'on peut ...  
Sachez juste qu'à mon sens, au-delà des instruments installant le thème avec une sonorité assez particulière, la variation pianistique qui s'en est suivie m'aura marqué à vie et ce morceau restera pour moi à jamais celui qui m'aura fait relier les deux mondes, et du Classique et du Jazz.
Tout cela fait un peu daté, certes et les garçons chelou à cheveux longs de l'époque font bien marrer maintenant, mais ça tombe bien, j'aime bien me poiler .

ici, on ne parle pas que de Pipe, et ça c'est bon !!!

bien à vous,
Cadfael

Dans un passé assez lointain, je crois me souvenir de ce morceau mon cher Frère, et j'avais dû avoir les mêmes impressions que toi.
Bach a peut-être inventé le jazz, mais n'en déplaise à Andras Schiff Beethoven pourrait être l'ancêtre du bogie-woogie…
et d'ailleurs en creusant un peu on peut peut-être retrouver une amorce de cette évolution stylistique dans sa 28ème sonate…
Passionnant n'est-il pas ?

Et je me demande m^me si ce n'est pas çà qui m'a fait découvrir la 5ème de Beethoven, vers mes 7-8 ans…

Après une incursion dans la musique contemporaine, petit retour dans la quintessence de l'époque classique, avec le divin Mozart.
Pas une oeuvre des plus connues, mais un miracle de mélodie et d'équilibre comme toujours chez le grand Wolfgang: le 2ème mouvement du quintette avec clarinette.
Pour l'illustrer j'ai choisi des interprètes français, et pas des moindres: Portal, Pasquier et consorts. Bon OK çà gratte un peu mais quand on a des musiciens de ce rang autant le souligner.
Une des rares oeuvres (avec le concerto du même Mozart bien sûr…) qui arrive ) me faire aimer la clarinette (oui j'avoue, j'ai du mal avec cet instrument…)

Pour ceux qui aiment une autre approche du flamenco

Et ici une dimension plus symphonique

Le flamenco, du bonheur à écouter !

Tabadoc a écrit:

Le flamenco, du bonheur à écouter !

 Oui ,et à regarder aussi

Je ne te le fais pas dire...

Pour ce mois-ci, de nouveau une petite incursion dans l'opéra, plus particulièrement de Giacomo Puccini.
J'ai pensé à l'air "Un bel di vedremo" de Madame Butterfly. Un air bouleversant, comme cet opéra dans son ensemble.
On pense bien sûr immédiatement à Callas, mais j'ai sélectionné la version d'une autre magnifique cantatrice, à savoir Mirella Freni. Et comme l'orchestre n'est autre que le Philharmonique de Vienne dirigé par un certain Karajan, vous comprendrez qu'il s'agit d'une version considérée comme de référence…
A votre bon plaisir !

Tiens, je ne suis pas un régulier de ce fil et ce n'est pas tout à fait du classique stricto sensu, mais je me risque à partager cette découverte dominicale que je trouve d'une beauté rare.

Merci pour ce très agréable intermède musical, mon cher Tabadoc ! 

C'est toujours un plaisir que de vous contenter mes chers amis !

Me revoici pour vous faire partager mon coup de coeur du mois.
Il s'agit du 2ème mouvement du 1er Sextuor de Brahms. Je dois avouer que la musique de chambre n'est pas ce que je préfère dans la musique classique, mais quand on écoute la beauté et la profondeur de ce thème s'épanouissant en variations, on ne peut qu'admettre qu'on a affaire à de la grande, très grande musique...
J'ai choisi la version d'interprètes de légende: Isaac Stern, Pablo Casals, Milton Kacsis et consorts. Certes ce n'est pas tout jeune mais quel engagement ! Plus récemment on peut citer l'enregistrement du quatuor Prazak et invités. Bonne écoute !

Merci pour le partage, un régal, je ne l'avais jamais écouté. La musique de chambre de Brahms a un cachet que j'affectionne tout particulièrement, je devrais en écouter plus souvent...

Comme d'habitude un choix de qualité

Tabadoc mon ami,
encore merci pour ces morceaux choisis qui souvent nous enchantent et parfois nous ouvrent des horizons.
Mais comme  hélas à chaque fois que je comprends quelque chose, de viles questions subsidiaires me taraudent.

Pour commencer, je l'avoue humblement, cette (belle) pièce ne m'a pas transporté comme je l'aurais souhaité. Tant pis pour moi, et cela ne préjuge en aucune façon de la qualité de tes goûts, tu t'en doutes bien...

C'est comme pour les tabacs, il serait triste que tout le monde s'accorde sur les mêmes sensations.

Mais ce qui m'a épaté, c'est de lire les mots que tu as posé sur des émotions que je connaissais mais n'avais jamais formulées.
"beauté et la profondeur ", des adjectifs qui collent parfaitement avec ce que j'aime ( et qui rase particulièrement ma femme plus adepte du chant choral) comme ce qui vient de passer sur Radio Classique:
"Sonate pour violoncelle et piano" de Mendelssohn.
Dans cet ordre d'idée m'émeuvent particulièrement ces petites pièces qui me renvoient souvent à un état d'esprit d'introspection profonde dans lequel je me sens projeté, comme si j'entrais furtivement dans un manoir bourré de secrets des siècles passés. Secrets profonds et puissants qu'il suffit d'une porte à pousser au moment opportun pour y accéder et en absorber toute la signification...

N'est-ce pas une définition de la méditation?

Mais ma perplexité vient de ceci: de toutes ces œuvres qui me donnent le frisson, je n'ai jamais cherché à les caractériser ni à les répertorier... flemme de dilettante ou bien respect d'un mystère à ne pas déflorer ?
Tout ce que j'en sais sont ces mots saisis au détour d'un commentaire: "sonate" "trio" "violoncelle et piano" etc ...
Est-ce cela, Tabadoc que tu qualifies de "musique de chambre"?

Je n'ai pas l'esprit porté aux catégories, et c'est bien pourquoi je patauge un peu.

bien à toi,
frère Cadfael

La musique de chambre, je ne vais pas t'en donner une définition très "académique" car même si j'adore la musique classique, je ne suis en rien un professionnel, tout au plus un amateur un (tout petit peu) éclairé car réellement passionné. Pour faire simple on va dire que la musique de chambre c'est de la musique classique jouée à quelques instruments (au moins 3) qui vont dialoguer entre eux: trios, quatuors, quintettes, sextuors, septuors et octuors. Si je ne me trompe la dénomination vient du fait qu'initialement c'était de la musique jouée "en chambre" donc de façon intime par quelques potes musiciens désireux de faire de la musique ensemble...La sonate est une forme pour 1 ou 2 instruments , le concerto une forme pour instrument soliste soutenu par un orchestre, et ensuite il y a les formes pour grands ensembles (symphonies, poèmes symphoniques, ouvertures…). Toutes ces formes ont évolué et ont été codifiées au cours des siècles pour acquérir les structures que nous connaissons habituellement, même si bien sûr quelques auteurs ont modifié pour telle ou telle oeuvre la structure "classique" (par exemple il existe des sonates pour piano de Beethoven à 2 mouvements et non 4, il existe des symphonies à 5 mouvements et non 4 comme classiquement etc etc).
Quant aux "termes" ou "appréciations" que j'accole à telle ou telle oeuvre que je présente, il ne s'agit en rien d'analyse ou d'exégèses, mais de simples impressions qui me viennent de façon spontanée quand j'écoute l'oeuvre, et qui n'ont rien de scientifiques, mais qui cherchent simplement à exprimer pourquoi j'ai choisi tel ou tel morceau, choix non pas réfléchi mais toujours simple "coup de coeur" (sauf peut-être pour certaines fêtes religieuses où je vais choisir une musique "en rapport").
Voilou voilou…
Et mon plus grand plaisir, que vous participiez, même si c'est pour me dire que le choix ne vous agrée pas, car c'est de la discussion et c'est toujours l'échange qui prime. Donc encore un grand merci pour vos réponses !

J'ai bien aimé ce morceau.
Merci Tabadoc.

Je propose le luthiste Dowland toujours triste, à écouter dans...sa chambre également.

Un "tube" incontournable, défendu ici par un très grand nom de la musique française. Merci mon cher Brunaros.
Pour rester dans le violon (au sens large, Vivaldi étant violoniste) je vous propose ce mois-ci son concerto con molti instruments RV558. Quand j'écoute cette oeuvre et notamment le 1er mouvement, c'est vraiment des images d'Italie qui se présentent à mes yeux, avec des champs de blé sous le soleil, la joie de vivre... Bon je sais ce n'est pas encore vraiment l'été du moins en France mais rien ne nous empêche de le trouver où il se trouve...
En référence je vous ai mis celle de l'Ensemble Mattheus conduit par Jean-Christophe Spinosi. On pourra peut-être trouver encore mieux sur le marché (il Giardino harmonico par exemple), mais c'était une occasion pour vous présenter cet ensemble de très très haute tenue qui s'est constitué à Brest, et que nous avons locaux de cette région la chance d'entendre très régulièrement...

PS: depuis une  de mise à jour je n'arrive plus à insérer mes références youtube !
Je vous invite donc à aller voir la référence directement sur youtube si cela vous intéresse. Concerto Vivaldi RV558 Ensemble Matheus...

Brunaros a écrit:

Une superbe interprétation et un grand moment lors du 14 juillet... Merci pour ce rappel cher Brunaros...