Il y a deux personnes avec lui. Une femme et un homme.
Lacombe à l’air hésitant.
La femme marche à côté de lui.
Elle lui parle. On ne comprend pas ce qu’elle lui dit.
L’homme marche de l’autre côté mais en retrait.
Je connais bien cette position.
Lacombe est ‘’coiffé’’
L’homme le pousse en avant.
Nous sommes encore près du bureau de Pierre.
Il se prépare à avancer vers Lacombe.
Je lui fais signe de retourner à l’intérieur et d’appeler de l’aide.
Je m’avance vers le hall et je joue au PDG.
« Ah ! Lacombe vous voilà ! Vous ne voulez pas me faire attendre.
On ne fait pas attendre son président
Présentez-moi cette dame et ce monsieur. »
Je vois petit à petit la surprise disparaître du visage de Lacombe.
Il a compris. Pas tout. Mais l’essentiel : Je me fais passer pour le patron.
Il ouvre la bouche mais l’homme derrière, sort un pistolet et le remet dans la poche de sa veste.
Il est étranger, arabe ? Pakistanais ? je parie pour Pakistanais
Avec un fort accent il demande « Where is the safe (où est le coffre ?) »
J’ai le cerveau qui tourne à toute vitesse.
Mais ce qui me préoccupe le plus, c’est la femme.
J’ai mis un peu de temps mais je la reconnais.
Elle a complètement changé de look.
Cheveux courts blonds, tailleur pantalon gris femme d’affaire.
C’est bien elle : l’Afgane de la disparition de Chanlier.
Elle aussi m’a reconnu. Elle a été étonnée de me voir là.
L’autre n’a en retrait n’a pas pu voir sa surprise.
Elle a tout de suite repris le contrôle.
Pour gagner un peu de temps, et en espérant que Pierre entendra, je demande en parlant fort
« which safe ?
« Don’t play dumby. Where ? »
Et il ressort son pistolet qu’il agite pour me faire comprendre qu’il ne plaisante pas.
J’essaie quand même de faire durer les choses pour que Pierre puisse appeler la SM ou la DGSI ou qui il voudra pour qu’on nous sorte de ce guet-apens.
« We have numerous safes here.
- You know which. Move! Fast! »
Soudain Lacombe se retourne et frappe violemment sur le bras du pistolero et dans le mouvement il lui décroche un coup de poing qui envoie le bonhomme sur le sol.
Le pistolet est tombé.
Je me précipite pour le ramasser mais je n’en ai pas le temps.
Mon Afgane le saisit avant moi…
Elle le pointe sur Lacombe et le geste qu’elle fait est très clair :
Avance
Je suis un désarçonné. Je croyais qu’elle travaillait pour nous et que c’était encore une de ses missions d’infiltration qu’elle même par haine des Pakistanais qu’elle considère responsables des malheurs de son peuple.
Décidément la matinée est pleine de surprises.
Lacombe se met en route vers le bureau de Pierre.
Je voudrais lui faire comprendre d’aller vers le mien, mais c’est impossible.
L’acolyte de miss femme d’affaire est toujours KO.
Il faudra que Lacombe me dise d’où il a sorti cette droite. Ou cette gauche. Non c’était bien une droite. Et une bonne!
Nous entrons dans le bureau de Pierre.
Lacombe, moi, et notre accompagnatrice.
Elle voit le coffre au fond du bureau.
Le montre du canon du pistolet et dit à Lacombe dans un français parfait :
« Ouvrez-le!
- Je ne peux pas
- Ouvrez-le!
- Je ne peux pas l’ouvrir seul . Il faut que mon patron soit avec moi.
- Pourquoi ?
- Parce qu’il y a deux clés et je n’en ai qu’une. C’est lui qui a l’autre. »
Elle est décontenancée par cette réponse.
Elle montre le téléphone.
« Appelez-le
- Mais il n’est peut-être pas chez lui
- Appelez-le! »
Lacombe tend la main vers le téléphone.
« Lâchez ce pistolet! »
Je me retourne.
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par Cénoman Aujourd'hui à 8:08
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