Pierre est là.
Un colt 45 de la 2ème guerre mondiale à la main.
La dame s’exécute. Je récupère le pistolet
« Et le type? il va bien se réveiller.
- Je pense que Gratien s’en est occupé. »
Gratien, c’est un des vigiles.
J’ai appris après que Pierre l’avait vu en arrivant.
Nous revenons vers le hall
Le bonhomme est au sol. A plat ventre.
Il a les mains attachées dans le dos et les pieds nus et ficelés.
Il ne bouge pas.
Pierre demande « Il est toujours KO ?
Non Monsieur. Mais je l’ai prévenu que s’il bouge un doigt je l’assomme.
« Merci Gratien »
Je regarde Pierre.
« Et maintenant ?
- On attend.
- Tu as pu appeler des secours.
- Oui.
- Qui ?
- De la Roussière
- De la Roussière ? Mais pourquoi lui ?
- C’est le seul numéro que j’avais en tête et je n’avais pas le temps de consulter mon agenda!
- Qu’est-ce qu’il t’a dit ?
- On arrive.
- On?
- Oui. On.
- d’où as-tu sorti ce pétard ?
- Il était à mon père. Qui le tenait de… je ne sais pas qui.
Il est dans le tiroir de mon bureau depuis des années.
Le seul problème c’est que je ne sais pas m’en servir.
Et de toutes les façons, Il n’est pas chargé.
- D’aaaccooord!»
L’Afghane sourit
Je réalise qu’elle est toujours là, debout entre nous.On l’a presque oubliée.Comme si elle faisait partie du paysage.J’ai toujours le pistolet à la mainJe me tourne vers Lacombe.
- Tu as une sacrée droite
- Trois ans de suite champion de France de boxe amateur.
- Ok ! Je me souviendrais de ne pas t’énerver.
En tout cas bravo pour ton intervention. C’était quand même très risqué.
-Je continue à pratiquer la boxe en dilettante et la self-défense beaucoup plus sérieusement.
Le gars n’avait aucune chance. Il se tenait bien trop près.»
Ce type est plein de surprises.
« Comment t’ont-ils intercepté?
Lacombe regarde Pierre et ouvre la bouche pour répondre.
Au même moment un brouhaha se produit dans le hall.