Tu aimes les chats, c'est sûr, mais si tu aimes les pachas, chats à l'allure martiale et au bajoues de "pépère" à l'instar de Gustave, il est préférable d'attendre qu'il ait passé la puberté pour le castrer, il gagnera en stature et en allure martiale. Castré trop jeune il gardera une petite tête, sans les bajoues caractéristiques du mâle et s'empâtera plus ce qui est beaucoup moins glamour . . .

Une fois la puberté passée (avec ses éventuels désagréments, j'en conviens), il sera toujours temps, en fonction des habitudes du matou et de la nécessité de les calmer si d'aventure elles présentaient des inconvénients (fugues, marquage, miaulements intempestifs), de castrer le magnifique animal qu'il sera devenu.

J'ai toujours patienté et attendu la pleine maturité des félins mâles avant de devoir en faire castrer un certain nombre et ai apprécié l'allure martiale que ma patience leur a permis d'atteindre.

Patience et longueur de temps sont toujours des facteurs importants dans la quête de la perfection . . .

Pépin, le chat de mon épouse était le roi des animaux à la maison, faut dire qu'il y avait ce qu'il fallait :

mon teckel à poil dur, le shiba inu de ma fille, le chat de ma femme, les 2 chats de ma fille aînée, un mâle et une femelle, mon furet européen, celui de ma seconde fille, 2 tortues d'hermann et 2 chats appartenant à des voisins mais vivant quasiment chez nous plus les bestiaux de passage faisant des séjours chez nous comme le golden retriver de mon fils ou le cané corso d'un ami de ma fille . . .

Les chats composaient un groupe homogène qui régnait sur un domaine assez vaste composé de plusieurs jardins. Les chiens aboyaient pour nous indiquer que les chats voulaient rentrer à la maison. Les chiens prenaient régulièrement la défense des chats si un intru s'avisait de les attaquer, les chats prévenaient les chiens qui nous prévenaient si une tortue venait à se retourner jusqu'à ce que le teckel ait trouvé le mode d'emploi et se charge, lui-même de les retourner et tout ce beau monde vivait en parfaite harmonie, ou presque : le shiba n'avait rien trouvé de mieux que d'asticoter le golden lorsqu'il était bébé (la copine de mon fils l'ayant acheté juste avant les vacances et étant partie 2 mois dans le midi avec mon fils en nous abandonnant le chiot, leur location refusant les animaux). le teckel intervenait à chaque fois, protégeant le chiot. Deux ans plus tard, mon fils ayant terminé sa scolarité à Troyes a regagné un temps le domicile familial et le golden de 40 kg était bien décidé à se venger du shiba de 10 kg. Ayant réussi à prendre notre vigilance en défaut le golden s'est jeté à la gorge du shiba qui n'a du la vie sauve qu'à mon teckel qui s'est interposé. A la suite de ça le teckel ne lâchait plus le golden qui a fini par se faire une raison et a lâché l'affaire. Quand le cané corso de 80 kg est venu passer 2 mois à la maison il volait, cherchait à terroriser les autres animaux, montait sur les canapés, les lits et j'avais un mal de chien à m'en faire obéir, aucun des autres habitants de la maison n'y parvenant. Il arrivait même qu'il grogne ou montre les crocs. Au bout de 3 jours, la chat de ma femme s'est mis en travers de son chemin et l'a mis à l'amende, le baffant par 3 fois avec ses velours (griffes rentrées) - sur le coup, j'ai eu peur que le cané corso le casse en deux et me suis dirigé vers l'atelier pour y prendre un bâton - mais le brave chat a fini par avoir gain de cause et le cané corso a fait sa soumission, il n'a plus volé ni marqué et n'est plus monté sur le moindre meuble, respectant même les tapis des autres et se comportant avec bienveillance avec les autres animaux ! ! ! Ce n'est pas la première fois que Pépin se comportait ainsi mais cet animal était gigantesque et belliqueux ce qui n'a en rien intimidé ce courageux félin.

Quand il est décédé, il restait mon teckel, les 4 autres chats et un furet à la maison, le chat de ma fille a perdu 3 kg, la chatte de ma fille est partie habiter chez une voisine, les chats des voisins ont déserté la maison et le territoire a été repris par un autre groupe de chats. Mon teckel s'est mis à marquer, ce qu'il n'avait jamais fait. 8 mois plus tard, déménageant, nous sommes allé récupérer la chatte de ma fille avec un panier pour l'emmener dans notre nouvelle maison où elle s'est parfaitement acclimatée, reprenant ses amitiés avec mon teckel dans les pattes duquel elle allait se nicher de temps en temps. Malgré nos nombreuses tentatives nous n'avions jamais réussi à la faire rester dans notre ancien logement. Mon teckel n'a jamais marqué dans la nouvelle maison.

Le mâle dominant c'est moi et j'assume parfaitement mon rôle de patriarche que ce soit auprès de humains ou des animaux. Du moment qu'ils vivent en harmonie, ils peuvent adopter leur propre hiérarchie. Quand mon teckel est arrivé, le shiba de ma fille avait un an mais il a immédiatement laissé la place à mon chien. Moins d'un an après, ma fille s'installait avec son nouveau copain qui possédait un rottweiler de 9 ans, celui-ci a rapidement établi les règles avec le shiba, lui interdisant son tapis. Lors de notre première visite chez eux j'avais emmené mon teckel, au cours de l'apéritif on a entendu le rottweiler grogner, il était couché sur un paillasson dans la cuisine ce qui a étonné mon futur gendre car le chien n'aimait pas cette place sujette aux courant d'air, conscient de la hiérarchie qui s'était établie entre son maître et moi il avait laissé sa place au teckel qui trônait au milieu de son tapis et grognait sur le shiba qui avait l'impudence de s'en approcher . . .

Qu'ils soient nombreux ou pas (juste mon basset fauve de Bretagne et une chatte à l'heure actuelle) les animaux de tout poil ont toujours vécu en parfaite harmonie dans notre foyer et se sont toujours montré sociables avec les autres et accueillants avec les nouveaux venus. 

Qu'ils soient à l'un ou à l'autre, ils savent toujours qui est leur maître et sont toujours traités de manière équilibrée, sans anthropomorphisme ni préférence. Les règles s'appliquent avec fermeté et douceur, les horaires sont réguliers et la voix suffit à chacun sans avoir besoin de hausser le ton.

Comme le dit le proverbe, à bon chien bon maître.