Le bois dont on fait les pipes
(Ballade)

Mes parents m’ont fait dans un bois
Qui avait un goût de bruyère :
D’où mon humeur de bon aloi,
Compatissante et débonnaire.
Si, parfois, j’élève la voix,
C’est seulement pour le principe,
Car je suis taillé dans un bois,
Dans un bois dont on fait les pipes.

Comme jadis a fait un roi,
Je donnerais toutes mes terres
Contre un cheval tout de guingois,
Bancal, vieux borgne et plein d’ulcères.
Plutôt que des habits de soie,
Je préfère porter mes nippes !
Je suis fait dans ce bon vieux bois,
Dans ce bois dont on fait les pipes.

Lorsque, d’aventure, je bois,
Ce n’est jamais en solitaire.
J’ai toujours, tout autour de moi,
Dix copains pour lever leur verre.
Et ce n’est point de la Badoit !
Quand nous buvons, c’est en équipe,
Tous taillés dans le même bois
Dans le bois dont on fait les pipes

Envoi
Et s’il me faut porter ta croix,
Je la porte comme un chic type.
Je suis taillé dans un bon bois,
Dans le bois dont on fait les pipes.
(Var.)
Et s’il te faut porter ma croix,
Tu la portes comme un chic type !
Tous taillés dans le même bois,
Dans le bois dont on fait les pipes !

Très beau comme d'habitude Jaufré. Et belle mise en musique. Peut être un rythme légèrement plus enjoué irait bien aussi.

Super chansonnette! Merci

Brassens n'aurait pas renié ces paroles. Merci Jaufré !

Simple et très agréable , j'adore !

Jaufré, je sors d'une semaine de prise de bec avec un virus qui s'était donné pour mission de me tenir chaud.
Le thermomètre ayant finalement accepter de passer de 39.5 à 37 sous les injonctons répétées des grogs et du Doliprane, je retourvele rythme à peu près normal de mon fonctionnement et  reprendre la veille sur les trainards du soir.
Et là quelle surpise m'attend!
Une ballade écrite non à la pointe de l'épée, mais à la plume du talent.
Et puis je m'aperçois que le poète est aussi un trouvère de haut vol qui joins avec un grand bonheur la  musique à son cri du coeur.
Merci Jaufré pour ce cadeau que tu fais au convalescent qui n'a pas fumé une fois depuis le Dimanche passé. Et ne le pourrar que demain selon ordre du médecin.
J'ai une question toutefois:
Si l'on uilise tout ce bois pour fabriquer les braves types, comme il y en a beaucoup je crois, avec quoi fera-t-on les pipes?
Merci encore Jaufré, En fait, dans l'instant tu as un peu porté ma croix car en lisant ta ballade, puis en l'écoutant en chanson, j'ai un peu oublié....ma pipe!
A dire vrai, je crois que je vais craquer. Dimanche c'est dans 6 mn et Diafoirus n'a pas dit l'heure. Tant pis pour lui. Tant mieux pour moi.

william1941 a écrit:

A dire vrai, je crois que je vais craquer. 

Si ça passe c'est que c'est bon. Sinon... La diète est à prolonger  
Prends soin de toi William !

Brase d'Anjou a écrit:

william1941 a écrit:

A dire vrai, je crois que je vais craquer. 

Si ça passe c'est que c'est bon. Sinon... La diète est à prolonger  
Prends soin de toi William !

J'ai envoyé.
Ça passe!!!  Je ne vais pas trop tirer sur la corde. Après une petite Totoche, j'arrête jusqu'à demain.C'est promis docteur!
Merci Brase pour ton attention.

william1941 a écrit:

Brase d'Anjou a écrit:

william1941 a écrit:

A dire vrai, je crois que je vais craquer. 

Si ça passe c'est que c'est bon. Sinon... La diète est à prolonger  
Prends soin de toi William !

J'ai envoyé.
Ça passe!!!  Je ne vais pas trop tirer sur la corde. Après une petite Totoche, j'arrête jusqu'à demain.C'est promis docteur!
Merci Brase pour ton attention.

Mais demain après la nuit ? (soit encore dimanche) ou demain le jour suivant (soit lundi)?

Pierrot Gourmand a écrit:

william1941 a écrit:

Brase d'Anjou a écrit:

william1941 a écrit:

A dire vrai, je crois que je vais craquer. 

Si ça passe c'est que c'est bon. Sinon... La diète est à prolonger  
Prends soin de toi William !

J'ai envoyé.
Ça passe!!!  Je ne vais pas trop tirer sur la corde. Après une petite Totoche, j'arrête jusqu'à demain.C'est promis docteur!
Merci Brase pour ton attention.

Mais demain après la nuit ? (soit encore dimanche) ou demain le jour suivant (soit lundi)?

C'est bon, j'ai retrouvé la tranquilité. Plus de contrôle. Juste à mon envie. Et là je vais m'en faire une petite quatrième avec un bon café.

Pierrot Gourmand a écrit:

Très beau comme d'habitude Jaufré. Et belle mise en musique. Peut être un rythme légèrement plus enjoué irait bien aussi.

Merci Pierrot! Promis, la prochaine fois je remets mon bonnet de bouffon et je chanterai sur un rythme enjoué. Mais là, j'avais envie d'un peu de profondeur (eh oui, je suis une âme sensible...)

Sylkis a écrit:

Simple et très agréable , j'adore !

Merci Sylkis. Je suis d'autant plus content que tu ais aimé, que tu fais partie des personnes à qui j'ai pensé en composant le texte.

william1941 a écrit:

Merci encore Jaufré, En fait, dans l'instant tu as un peu porté ma croix car en lisant ta ballade, puis en l'écoutant en chanson, j'ai un peu oublié....ma pipe!

Merci William. Je suis touché d'avoir contribué involontairement à "porter ta croix". Tu sais
tu peux toujours compter sur les copains du forum en général (et sur moi en particulier) en cas de besoin. J'ai mon "agent" à Montpellier qui peut servir de relais, le cas échéant. Toi aussi tu es "du bois dont on fait les pipes"!

Et merci à tous les autre qui ont aimé!

Pas pu résister quand c'est passé dans ma cervelle.
Que chacun sache que ceci n'est qu'un jeu et que rien n'est vrai, du moins pour ce qui me concerne.
Jaufré j'espère que tu t'amuseras de cette parodie et que tu souriras de ton air le plus débonnaire.
Et place à la salsa du démon!
Et que Georges me le pardonne




Non je ne suis pas fait du même bois que lui,
Et n’ai de la patience que quand je suis servi;
Attendre mon tour m’importune.
Et que chacun ici en fasse son profit,
Si je fume la pipe de jour comme de nuit :
C’est de rage que je pétune.
 
Mais amis, mes parents mes braves compagnons,
Savent tous que je suis d’un naturel grognon,
Et mon caractère irascible,
M’a placé tant de fois dans des situations,
Où la raison voulait que je dise « pardon »,
Que j’en pourrais faire une bible
 
Égrener les tracas que cette propension
Qui porte mon esprit vers les éructations,
Les pires jurons vernacules,
Voilà qui requérait un nouveau testament,
Qui, si je l’écrivais, viendrait incontinent
Produire une bible homuncule.
 
Or ce comportement bien sûr n’est pas récent.
Disons-le clairement je l’ai depuis longtemps
Et certains en prennent ombrage.
Certaines quelquefois ravalant leur pudeur
Me rendent la monnaie avec tant de verdeur
Que j’en perds le fil de ma rage.
 
Me reprenant alors je ricane avec force
Et en tournant le dos leur lance méprisant
Qu’en jurant les filles sont laides!
Elles semblent alors saisies d’étonnement,
Et je peux m’en sortir par un trait virulent,
Elégant comme un samoyède.
 
 
Toi brave pétuneur, heureux, compatissant
Que derrière ta pipe on voit toujours rêvant,
Avec le geste débonnaire,
Qui te dit que ton bois est meilleur que le mien.
Que ma fureur est moins chrétienne que ton chien.
Que dieu n’aime pas ma colère. 
Qui te dit que ton bois est meilleur que le mien.
Que ma fureur est moins chrétienne que ton chien.
Que dieu n’aime pas ma colère.  

Attention, par enjoué je ne veux pas dire tout guilleret, je n'ai pas utilisé le bon mot juste un rythme légèrement plus rapide, j'ai bien dit légèrement.