Voilà j'inaugure une nouvelle entrée, si ça ne gêne personne.
Suite au partage par Piperman entre divers membres de cette noble assemblée, de feuilles brutes, je rends ici mes impressions et vous suggère de continuer avec vos propres retours
Les feuilles sont au départ hyper-sèches et cassantes. Une odeur légère de sous bois s'en dégage.
Réhumidification lente pendant 2 jours et elles sont de nouveau souples et dépliables. Ce sont de belles feuilles larges avec une belle couleur brune allant du miel foncé au brun plutôt ours.
Cette fois l'odeur de champignon est plus que présente ! On se croirait à la chasse aux champignons mais toujours avec une pointe de fumé en fond.
Dénervurage, coupe en lamelles plus ou moins fines avec des ciseaux, mise en bocal et je récupére les quelques miettes éparpillées pour prévoir un bol de test.
Un séchage d'une heure à l'air libre et hop, dans la pipe. Une Ropp bruyère gainée cuir.
Le bourrage est facile, les brin, bien que largent se plient encore assez bien et le tassage reste élastique sans bloquer.
L'allumage est direct. Une petite fumée blanche en ressort, je ne la sent pas en bouche. J'insiste, la fumée se fait plus dense mais l'impression de légèreté en bouche perdure. Je ressens le côté un peu fumé avec presque une pointe sucrée. L'humus a disparu. Pourtant j'en ai encore les doigts impregnés de l'odeur pour avoir bourré la pipe.
Le sucre disparait dès les premières inspirations plus posées. C'est presque comme fumer un anglais léger sans latakia mais qui garde cet aspect tout de même. Presque du Squadron Leader
Rapidement on sent que son caractère s'affirme et les goûts d'humus en décomposition reviennent dans la danse. Une idée me traverse l'esprit : c'est comme fumer un cigare peu corsé. Le goût en bouche après évacuation de la fumée est alcalin, ne pique pas, garde une tenue feuille morte.
Je m'aventure à souffler en l'air et à sentir la "note en chambre". C'est infecte ! Ca pue le cigare. Cette odeur qui fait fuir les passants quand on croise de ces effluves odorantes au détour de certains trottoirs et terrasses.
Il va falloir faire attention avec qui on le fume.
Je m'aventure à rêvasser aux mélanges à faire avec pour atténuer cette note discordante et le sublimer : Pur Virginia, Black Cavendish,... ? L'utiliser en épice comme un oriental, pour aller dans ce sens anglais qu'il semble affectionner ?
Mes rêveries sont perturbées par une certaine nicotine. Elle me secoue l'oreille interne et me rabroue l'estomac : "Hey, tu vas arrêter ça, dit ! Non mais, oh !?!"
Il est temps de poser la belle. La cendre est d'un blanc presque calcaire, il ne reste que deux brins noircis au fond du bol. La pièce empeste malgré les fenêtres ouvertes.
J'en retire une belle expérience, pleine de saveurs et d'idées de prochains accompagnements.
Faudra recommencer avec une écume ou une Jima.
Hâe de savoir ce que vous en avez pensé de votre côté.