Je ne sais pas si vous étiez au courant, mais d'après ce qu'on raconte sur Internet, le record de "l'homme le plus sale du monde" serait détenu par un fumeur de pipe. Il semblerait que son tabac soit un peu particulier...

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C'est quelle type de Dunhill un bol de cette taille ? 

Sa pipe ressemble à une tuyauterie d'évier d'un autre temps  

Finalement, en terme d'odeur, mon Syrian Latakia est peut être pas si mal que ça !

Pour avoir bossé dans le social dans la Bretagne profonde, plus rien ne m'étonne .....  après si c'est de la bouse de ruminant , ça reste des plantes fermentées... c'est peut être plus naturel que les tabacs aromatisés avec 20% d'additifs...  
Par contre le gout...

Ben il y  eu les stylites comme les Syméon (le Vieux et le Jeune). Eux non plus ne se lavaient pas. Mais c'est vrai, ils ne fumaient pas  J'ai eu l'occasion dans les années 80 de passer par là (c'est proche d'Alep)et de voir les ruines du monastère  et ce qu'il reste de la fameuse colonne. 
Et je ne suis pas sûr que Diogène dans son tonneau se lavait beaucoup non plus.
Mais le coup de fumer des excréments (je suppose qu'il s'agit de bouse) sèchés, là...  c'est un autre monde.
J'espère que ce n'est pas taxé!

Brase d'Anjou a écrit:

Sa pipe ressemble à une tuyauterie d'évier d'un autre temps  

Vu ce qu'il met dedans c'est peut être un tuyau de sanibroyeur

william1941 a écrit:

Mais le coup de fumer des excréments (je suppose qu'il s'agit de bouse) sèchés, là...  c'est un autre monde.
J'espère que ce n'est pas taxé!

     La bouse échappe (pour l'instant)aux taxes. Par contre, le crottin...
        

Euh...j'ai cru à une blague ou à un montage puis j'ai regardé sur Internet...
Pas mal les gens du packaging et marketing...

Sérieux.. celui là je ne connaissais pas

La bonne odeur de fumier, de crottin qu'on peut trouver dans certains mélanges anglais tend à se demander si on ne pourrait pas directement tester cette production naturelle

Comment Grandgousier cogneut l’esperit merveilleux de Gargantua
à l’invention d’un tabac aussi horrificque que torcheculatif.
(librement adapté de Rabelais, Garg, Ch. XIII)



« J'ay (dist Gargantua), par moultes experiences,
Inventé un moyen de bourrer ma bouffarde
Fort seigneurial, très excellent, plein de sapience
Et que de vous montrer, grandement il me tarde ! »

« Quel? luy dist Grandgousier. » - Narra Gargantua :
« Ma pipe je bourray de dix pets de lapins
Que mon valet de chasse, à l’avenant, tua.
Par ma foy, ce tabac ne vault pas un pépin.

« Une aultre foys bourray ma pipe d’une bouse
De vache de l’Aubrac, forte, grasse et pansue.
Mieux eust valu pour moy fumer de la pelouse !
Mais comment, sans gouster, parbleu, l’eussoys-je sçu ?

« Une autre foys, morbleu, de chiures de mouche
Je remplis un plein bol, bien tassé, à raz-bord.
J’en vomis la fumée par le nez et la bouche.
Je crus taster de près l’effluve de la mort !

« Une autre foys, crénom, de lisier de cochon
Mon fourneau je bourray, le tassant bien du doigt.
Un remugle sans nom fist s’enfuir ma Fanchon
Jusques au Posle Nord, emmy les suédoys.

« Dans le ciel avisant un grand vol de cigognes
M’avisay de bourrer, de la fiente d’icelles,
Un grand bol bien profond, que fumay sans vergogne.
Ne le conseille point : c’est pétun de pucelle.

« En Africque fumay un bren d’hippopotame
Que trouvay fort viril, gousteux, plein de substance
Mais sa fumée épaisse importuna ces dames :
Firent grand pasmoison et tombèrent en transe.

« Voyre, dist Grandgousier, mais emmi ces pétuns
Quel trouvas-tu meilleur ? » - « J’y viens, lui répondist
Le bon Gargantua. Sur l’évesque d’Autun
Bien toust vous prévausdrez d’estre plus érudit !

« Pétunay bien après, un étron de levrette
Que j’acquis pour un sou, auprès d’une civette.
Vinrent cent lévriers, attirés par la bête :
J’eus tous les maulx du monde à prendre l’escampette.

« Aultre foys je fumay fèces de hérisson
Mais trouvay la fumée, à mon goust trop piquante.
Aultre foys je fumay selles de nourrisson :
Mais sa mère hurla pis qu’une parturiente.

« Puy je fumay, en vrac, du crottin de cheval
De la merde d’asnon, et du fumier de mule.
Déjections de renard, de blaireau, de chacal,
Crottes de scarabée, crottes de libellules.

« Mais, concluent, je dys, et jure sur ma verge
Qu'il n'est rien de meilleur, parbleu, pour pétuner,
Que le doux colombin d’une innocente vierge
Recueilly encor chaud dedans son cabinet.

« Lors goûtant ce nectar, conquis de haute lutte,
Vous sentirez monter, volupté mirificque !
Depuis votre fourneau de suaves volutes
Répandant un parfum profond et magnifique.

"Et n’allez point penser que la félicité
Des héroes et des dieux soit en leur ambrosie !
C’est qu’ilz bourrent leur pipe, ô douce volupté !
Avec du bren de vierge, ainsi que je l’ay dict. »

Jaufré Cantolys a écrit:

Comment Grandgousier cogneut l’esperit merveilleux de Gargantua
à l’invention d’un tabac aussi horrificque que torcheculatif.
(librement adapté de Rabelais, Garg, Ch. XIII)



« J'ay (dist Gargantua), par moultes experiences,
Inventé un moyen de bourrer ma bouffarde
Fort seigneurial, très excellent, plein de sapience
Et que de vous montrer, grandement il me tarde ! »

« Quel? luy dist Grandgousier. » - Narra Gargantua :
« Ma pipe je bourray de dix pets de lapins
Que mon valet de chasse, à l’avenant, tua.
Par ma foy, ce tabac ne vault pas un pépin.

« Une aultre foys bourray ma pipe d’une bouse
De vache de l’Aubrac, forte, grasse et pansue.
Mieux eust valu pour moy fumer de la pelouse !
Mais comment, sans gouster, parbleu, l’eussoys-je sçu ?

« Une autre foys, morbleu, de chiures de mouche
Je remplis un plein bol, bien tassé, à raz-bord.
J’en vomis la fumée par le nez et la bouche.
Je crus taster de près l’effluve de la mort !

« Une autre foys, crénom, de lisier de cochon
Mon fourneau je bourray, le tassant bien du doigt.
Un remugle sans nom fist s’enfuir ma Fanchon
Jusques au Posle Nord, emmy les suédoys.

« Dans le ciel avisant un grand vol de cigognes
M’avisay de bourrer, de la fiente d’icelles,
Un grand bol bien profond, que fumay sans vergogne.
Ne le conseille point : c’est pétun de pucelle.

« En Africque fumay un bren d’hippopotame
Que trouvay fort viril, gousteux, plein de substance
Mais sa fumée épaisse importuna ces dames :
Firent grand pasmoison et tombèrent en transe.

« Voyre, dist Grandgousier, mais emmi ces pétuns
Quel trouvas-tu meilleur ? » - « J’y viens, lui répondist
Le bon Gargantua. Sur l’évesque d’Autun
Bien toust vous prévausdrez d’estre plus érudit !

« Pétunay bien après, un étron de levrette
Que j’acquis pour un sou, auprès d’une civette.
Vinrent cent lévriers, attirés par la bête :
J’eus tous les maulx du monde à prendre l’escampette.

« Aultre foys je fumay fèces de hérisson
Mais trouvay la fumée, à mon goust trop piquante.
Aultre foys je fumay selles de nourrisson :
Mais sa mère hurla pis qu’une parturiente.

« Puy je fumay, en vrac, du crottin de cheval
De la merde d’asnon, et du fumier de mule.
Déjections de renard, de blaireau, de chacal,
Crottes de scarabée, crottes de libellules.

« Mais, concluent, je dys, et jure sur ma verge
Qu'il n'est rien de meilleur, parbleu, pour pétuner,
Que le doux colombin d’une innocente vierge
Recueilly encor chaud dedans son cabinet.

« Lors goûtant ce nectar, conquis de haute lutte,
Vous sentirez monter, volupté mirificque !
Depuis votre fourneau de suaves volutes
Répandant un parfum profond et magnifique.

"Et n’allez point penser que la félicité
Des héroes et des dieux soit en leur ambrosie !
C’est qu’ilz bourrent leur pipe, ô douce volupté !
Avec du bren de vierge, ainsi que je l’ay dict. »

Le bon maître n'aurait pas renié ces vers
Peut-on les appeler propos pétunatifs?

Bravo Jaufré.
Et merci.

Jaufré Cantolys a écrit:

Qu'il n'est rien de meilleur, parbleu, pour pétuner,
Que le doux colombin d’une innocente vierge
Recueilly encor chaud dedans son cabinet.

Un mets qui, parbleu, se fait de plus en plus rare  

Merci les gars! Je suis content pour Rabelais.
Charles Nodier comparait le chapitre 13 de Gargantua au "livre qui rendrait tous les livres inutiles". Témoin cet extrait du Bibliomane (in Le Livre des Cent-Un, 1835):
"Il passait sa vie au milieu des livres, et ne s'occupait que de livres, ce qui avait donné lieu à quelques-uns de penser qu'il composait un livre qui rendrait tous les livres inutiles ; mais ils se trompaient évidemment. Théodore avait tiré trop bon parti de ses études pour ignorer que ce livre est fait il y a trois cents ans. C'est le treizième chapitre du livre premier de Rabelais"
Je ne suis pas loin de penser comme lui