Huit policiers en colère. Voilà ce que Delabre avait devant lui.
Il les laissa s’épancher pendant un moment.


Puis il profita d’une petite accalmie dans les rafales de critiques pour prendre les choses en main et ramener son équipe au but de la réunion : Organiser l’enquête à partir des éléments dont ils disposaient.
 
« C’est un vrai défi qu’on nous lance.
A nous de prouver que nous sommes meilleurs que la DGSI.
Alors à partir de maintenant, inutile de revenir sur ce qui nous met de mauvais poil.
Voyons plutôt comment nous allons avancer »
Et le vrai travail préparatoire commença.
 
Il a une différence essentielle entre l’approche de la DGSI et celle des policiers de la BC :
Les premiers enquêtent toujours dans l’optique de ce qui met en danger la sécurité nationale.
Leur but, c’est de protéger la sécurité du pays. Trouver des coupables n’est qu’un moyen
Pour les seconds trouver les coupables des crimes sur lesquels ils enquêtent constitue le seul objectif.
Concrètement, cela conduit à élargir les enquêtes sur des terrains qui ne concernent absolument pas la sécurité nationale mais peuvent aider à trouver les coupables.
Il y a donc de nombreux aspects des affaires dont les agents de la DGSI ne se sont absolument pas préoccupés.
Les enquêtes furent donc reprises selon les méthodes d’investigation de la police judiciaire.
C’est-à-dire sous l’autorité du procureur de Paris.
Les hommes de Delabre ont enquêté pendant deux mois.
Un travail sérieux, méthodique, qui a permis de constituer un dossier solide.
Mais qui n’a pas permis d’identifier un ou des suspects potentiels.

"Puis il profita d’une petite accalmie"

Brase d'Anjou a écrit:

"Puis il profita d’une petite accalmie"

La première à gauche le regarde d'un sale œil. Genre tu ne nous dis pas tout.
Celui du milieu, ça sort de ses yeux: Tu t'es fais avoir. Et nous avec.
Le troisième à droite a l'air plongé dans une profonde réflexion!
Merci Base!

Merci à vous deux