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Dernière édition par william1941 le Mer 11 Jan 2023 - 18:51, édité 1 fois

En attendant les retours du terrain, Chapelier entreprend de regarder les fax qui se sont empilés sur le coin de son bureau.
Un après l’autre ils vont rejoindre soit la pile d’attente (qui monte à vu d’œil), soit la corbeille à papier qui commence à déborder.
Soudain il arrête son survol et relit attentivement l’un des feuillets.

Le piège 43 L'illustration est de brase d'Anjou Fax_dg10

C’est l’en-tête qui l’a surpris : DGSI
Le libellé est laconique :
A réception, contacter le…- suit un numéro de téléphone fixe.
Pas de signature.
Le fax date de deux jours.
Il le pose devant lui et entreprend une consultation rapide des fax restants.
Un de la veille reprend le même libellé.
Seule différence un tampon rouge RAPPEL .
Chapelier regarde sa montre : onze heures trente.
Il pose le deuxième fax devant lui sur le premier. Se passe la main derrière la tête jusque sur la nuque et murmure ‘’On y est’’
Il prend son cellulaire.
« Bonjour Claude.
Il y a du nouveau ?
- Oui mais pas celui qu’on attend.
Est-ce que quelqu’un de la DGSI t’a contacté ?
- Non. Pourquoi ?
J’ai reçu un fax il y a deux jours et un rappel hier, envoyés par la DGSI.
Pas de signature. On me demande de d’appeler un numéro de téléphone fixe.
Qu’est-ce que je fais ?
- Donne-moi le numéro.
- C’est le … – Il donne les chiffres du numéro.
- Ne bouge pas pour l’instant. Je me renseigne et je te rappelle.
Ce n’est pas normal que la DGSI te contacte sans que je sois en copie.
Et pour tout dire, ce n’est même pas normal du tout qu’elle te contacte
- Entendu. J’attends ton appel.
- Et pour l’enquête ?
- Mes limiers sont sur le terrain : perquisition des appartements et voisinage.
Ils sont partis il y a un peu plus d’une heure.
Je n’ai pas encore de retours.
Je t’informerai dès que j’aurais du nouveau.
Bon appétit. »

« Vous me faites apporter un Parisien et une pression.
Merci. »

A trois heures toujours pas d’appel de la Directrice.
Chapelier prend son portable.
« Oui Patron.
- Tu as quelque chose ?
- Je crois que oui, mais on n’a pas terminé.
Avec Grindier on a décidé de travailler sur un seul appartement.
Ça nous a permis d’organiser le porte-à-porte et le voisinage de façon plus efficace.
- Que veux-tu dire ?
- Ça nous permet de repasser le plat de la reconnaissance.
Trois font le tour avec les noms et trois reviennent après avec les photos.
Les résultats sont surprenants.
On a presque fini pour Déprisieux.
On vous expliquera tout ça à la brigade avec Grindier.
- Et pour Kléber ?
Je pense qu’il vaut mieux attendre demain pour pouvoir conjuguer la perquisition et le porte-à-porte.
Ça attire un peu plus l’attention.
Patron, il y a Grindier qui me fait signe de la rejoindre.
On se revoit à la brigade. »
Chapelier reste un instant avec son téléphone à la main.
Au moment où il le pose, il sonne.
« Claude, il faut qu’on se voit.
- J’attends mes inspecteurs de retour du terrain.
Je ne peux pas quitter mon bureau maintenant.
- Quand tu auras terminé appelle-moi et viens me rejoindre à la DCPJ.
Je t’attendrai.
- D’accord »