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Chapelier libère le chauffeur et regagne son bureau.
« Lambert ?
- …
- Demain passe par Douaumont pour rejoindre la brigade.
- …
- Il y a du nouveau. La sœur de Déprisieux est venue me voir.
Je t’expliquerai toute l’histoire demain matin.
- …
- Parce que nous sommes surveillés
- …
- Je pense que ce sont nos bons amis de la DGSI.
Demain huit heures trente à mon bureau.
Inutile de venir avant. Je ne serai pas encore là et on doit faire le point.
Et garde un œil sur tes arrières.
C’est peu probable, mais pas impossible. »
« Grindier, tu es rentrée ?
-…
- Quel nom as-tu donné à l’hôtel ?
- …
- Deneuve Françoise. Bien
Quel numéro de chambre ?
- …
- 238
- …
- Non c’est bon.
Demain ne viens pas avant huit heures trente.
Passe encore par Douaumont
Et garde un œil sur tes arrières.
Tu n’as pas été suivie ?
- …
- Parfait. A demain. »

La journée a été longue.
« Une voiture à l’entrée du 36 »
-…
- Pour rentrer chez moi.
Il quitte son bureau et sort sur le trottoir pour attendre la voiture.
Pas de nouvelle voiture garée en attente.
Son véhicule arrive.

Six-heure quarante-cinq, une voiture de police s’arrête devant l’hôtel.

Le piège 68. L'illustration est de Brasé d'Anjou Chap_e12

Chapelier va à l’accueil.

«Bonjour. Je voudrais parler à Madame Deneuve. Chambre 238. »
L’employé prend un appareil derrière le comptoir.
Il compose le numéro de la chambre et indique du doigt une cabine juste à côté du comptoir d‘accueil.

« Bonjour, c’est le commissaire Chapelier.
Tout va bien ?
-…
-Je suis dans le hall d’entrée.
Je vous attends. »

Clémentine Kléber sort de l’ascenseur quelques minutes plus tard.
Elle porte les mêmes vêtements que la veille, mais a manifestement pu faire une bonne toilette.
« Allons-y.
- Qu’allez-vous faire maintenant ?
- Nous allons à mon bureau.
Nous allons reprendre ce que vous m’avez déjà expliqué et j’ai encore pas mal de questions à vous poser.
Je vous demanderai ensuite de signer le rapport d’audition.
C’est sur la base de ce document que je pourrai mener les recherches nécessaires pour savoir ce qu’il en est de votre frère et de votre belle-sœur. »

Ils arrivent au 36 et vont directement dans le bureau de Chapelier.
« Je vous propose un petit déjeuner pour commencer.
Café crème ou thé ?
Croissant ou pain beurré ?
C’est tout ce dont nous disposons.
- Café crème et croissant. Ce sera parfait. »
Il prend son cellulaire
« Deux crème-croissant.
Deux croissant par crème.
Merci »
« En attendant, je vais vous expliquer comment nous allons procéder
- Dans un moment les inspecteurs Grindier – que vous connaissez – et Lambert vont se joindre à nous.
Ils vous poseront eux aussi des questions.
Notre objectif est de récolter un maximum d’informations pour permettre à nos investigations d’être le plus efficaces possible.
Comme je vous l’ai dit tout à l’heure il ne s’agit pas d’un interrogatoire mais d’une audition pour l’enquête.
Est-ce que cela vous convient ?
- Tout à fait.
- Vous me confirmez que personne n’a cherché à vous joindre cette nuit à l’hôtel
- Oui. Vous pensez vraiment que je risque des ennuis ?
- Plus maintenant. Ceux qui vous surveillaient et voulaient éviter que vous contactiez les media savent que c’est trop tard pour intervenir.
Ils savent que vous êtes avec nous.
Et ils savent que nous allons enquêter en ayant accès à toutes les informations que vous possédez.
Vous n’avez… »
Les petits déjeuner arrivent.
Chapelier les fait porter sur la table de réunion.

"Chapelier va à l’accueil."

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