Il y a des jours où la vie vous offre des expériences surprenantes...

Un tabac à essayer, qu'il a dit William. Un truc spécial qu'on trouvait en Irak, Syrie, Turquie Kurde en vrac sur les trottoirs.
Stéphane m'a prévenu "ne pas trop charger la pipe". C'est ce que j'ai fait.

Et ben voilà :
Je viens de fumer de l'acide mélangé à du bitume. À côté, le Brouteux est un tabac pour bébé.
Cette mixture coche toutes les mauvaises cases. 
Il est humide et ne sèche pas (pire que du Samuel Gawith).
Ta bouffarde, sans arrêt tu rallumeras. Et avec du courage, parce qu'il assomme grave. 
Les boyaux sont en vrac et mon estomac semble digérer des clous.
Le goût et l'odeur sont âcres... Y a du plastique qui brûle quelque part ?
Ça glougloute, et non content de laisser la pipe humide, il laisse un odeur de vieille estate dans le fourneau.

J'espère que sur la boite il est inscrit : "Danger - Ne pas avaler la fumée"

Si un jour il n'existe plus que ce tabac à fumer sur terre, j'arrête de fumer.

@William : Assassin !!!    

Mais en fait, William, je vais te remercier de m'avoir fait goûter le pire. Désormais je vais pouvoir apprécier le meilleur. L'enfant trop gâté que j'étais vient de s'envoler  

Brase d'Anjou a écrit:

Les boyaux sont en vrac et mon estomac semble digérer des clous.
Le goût et l'odeur sont âcres... Y a du plastique qui brûle quelque part ?

Manifestement, il n'y avait pas que du tabac dans ta mixture, Brase. 

"on m'a trop donné bien avant l'envie", voilà ce que m'évoque cette revue d'un truc spécial que, pour sûr, je vais tâcher d'éviter 

Merci William et Brase

J'ai reçu le "truc" la semaine passée, il est sous vide et ce que m'a frappé visuellement était la couleur pneus , maintenant je regarde l'échantillon avec terreur

natalefr a écrit:

 maintenant je regarde l'échantillon avec terreur

Tu fais bien, Natale, car prudence est mère de sûreté 

Dès réception, j'ai emietté le flake dans un petit bocal type "parfait".
Le contact est étrange, c'est collant, poisseux et très sombre visuellement.
Je l'ai laissé regonfler un peu, deux fois je l'ai "sniffé".
Au nez il est pas désagréable, il rappelle un peu le St Bruno, mais un Bruno qui travaillerait à la réfection de nos routes...

J'attends d'avoir le courage de l'allumer . 
La mise en garde de William, et maintenant le retour de brase m'incitent à la prudence.

Quelle pipe vais-je sacrifier sur l'autel de la curiosité ?

Kubark a écrit:

Dès réception, j'ai emietté le flake dans un petit bocal type "parfait".
Le contact est étrange, c'est collant, poisseux et très sombre visuellement.
Je l'ai laissé regonfler un peu, deux fois je l'ai "sniffé".
Au nez il est pas désagréable, il rappelle un peu le St Bruno, mais un Bruno qui travaillerait à la réfection de nos routes...

J'attends d'avoir le courage de l'allumer . 
La mise en garde de William, et maintenant le retour de brase m'incitent à la prudence.

Quelle pipe vais-je sacrifier sur l'autel de la curiosité ?

Petite petite !
Une petite pipe à eau et on verra quoi se dépose dans l'eau

Brase d'Anjou a écrit:

Il y a des jours où la vie vous offre des expériences surprenantes...

Un tabac à essayer, qu'il a dit William. Un truc spécial qu'on trouvait en Irak, Syrie, Turquie Kurde en vrac sur les trottoirs.
Stéphane m'a prévenu "ne pas trop charger la pipe". C'est ce que j'ai fait.

Et ben voilà :
Je viens de fumer de l'acide mélangé à du bitume. À côté, le Brouteux est un tabac pour bébé.
Cette mixture coche toutes les mauvaises cases. 
Il est humide et ne sèche pas (pire que du Samuel Gawith).
Ta bouffarde, sans arrêt tu rallumeras. Et avec du courage, parce qu'il assomme grave. 
Les boyaux sont en vrac et mon estomac semble digérer des clous.
Le goût et l'odeur sont âcres... Y a du plastique qui brûle quelque part ?
Ça glougloute, et non content de laisser la pipe humide, il laisse un odeur de vieille estate dans le fourneau.

J'espère que sur la boite il est inscrit : "Danger - Ne pas avaler la fumée"

Si un jour il n'existe plus que ce tabac à fumer sur terre, j'arrête de fumer.

@William : Assassin !!!    

Mais en fait, William, je vais te remercier de m'avoir fait goûter le pire. Désormais je vais pouvoir apprécier le meilleur. L'enfant trop gâté que j'étais vient de s'envoler  

Je t'avais bien dit qu'il y aurait un avant et un après!

Et il s'agit là de la version édulcorée destinée aux fumeurs d'occident.
Pour avoir fumé l'original pendant pas mal d'anées je peux vous certifier que la version de base n'est pas un tabac fréquentable pour les pauvres cervelles et les pauvres estomacs européens.
Pour info: même dans cette version "adoucie" il n'y a que du tabac.
Mais vrai, c'est quand même un moyen de compter les hommes!
Allez, un peu de courage ... et de curiosité...

Bon..Je vais attendre un peu. J'ai l'impression d'aller me baigner en Bretagne au mois de décembre et de voir revenir Brase, bleu pâle rampant sur le sable et arrivant à peine à prononcer "elle est froide" tellement ses dents claquent.

Et moi qui regardait l'échantillon en me disant, "Oh ben y'a des points blancs dans le flake, ça doit être doux" je n'ose même plus le sortir de son emballage.

C’est vrai que les points blancs sont intrigants, moi j’attends ce weekend pour essayer…

Il n'y a que moi que ça excite ?

Brase d'Anjou a écrit:

Il y a des jours où la vie vous offre des expériences surprenantes...

Un tabac à essayer, qu'il a dit William. Un truc spécial qu'on trouvait en Irak, Syrie, Turquie Kurde en vrac sur les trottoirs.
Stéphane m'a prévenu "ne pas trop charger la pipe". C'est ce que j'ai fait.

Et ben voilà :
Je viens de fumer de l'acide mélangé à du bitume. À côté, le Brouteux est un tabac pour bébé.
Cette mixture coche toutes les mauvaises cases. 
Il est humide et ne sèche pas (pire que du Samuel Gawith).
Ta bouffarde, sans arrêt tu rallumeras. Et avec du courage, parce qu'il assomme grave. 
Les boyaux sont en vrac et mon estomac semble digérer des clous.
Le goût et l'odeur sont âcres... Y a du plastique qui brûle quelque part ?
Ça glougloute, et non content de laisser la pipe humide, il laisse un odeur de vieille estate dans le fourneau.

J'espère que sur la boite il est inscrit : "Danger - Ne pas avaler la fumée"

Si un jour il n'existe plus que ce tabac à fumer sur terre, j'arrête de fumer.

@William : Assassin !!!    

Mais en fait, William, je vais te remercier de m'avoir fait goûter le pire. Désormais je vais pouvoir apprécier le meilleur. L'enfant trop gâté que j'étais vient de s'envoler  

Pour connaître le broutteux, je n'ose pas imaginer, je vais rester un peu avec mes aromatisés moi....

Munch a écrit:

Il n'y a que moi que ça excite ?

Tu l'as déjà testé ?

"Faire Camerone" est ce qui me vient à l'esprit pour décrire cette expérience.
Oui je me suis battu jusqu' à mon dernier souffle !

Le combat fut rude, j'ai du rallumer la mèche sans arrêt. 
En face, ils balançaient du lourd, du brutal, du sauvage. 
Sans cesse assailli par les fumées acres des combats, le souffle commançait à manquer, le courage aussi...

Plusieurs fois j'ai failli rompre et abandonner ma position.
"Tu fais pas le poids ! Pense à ta famille ! Essaye d'en sortir vivant, à quoi bon tout ceci ! Le combat est perdu !"

A la moitié de la journée, tout empira, des vagues d'ennemis toujours plus sauvages déferlaient sur ma position, déja affaiblie par les premières escarmouches.
Les combats devenaient toujours plus âpres et brutaux. 
La fumée épaisse et acre ne cessait de charrier des odeurs nauséabondes, témoignage de la brutalité des combats.
Le sentiment qui me dominait alors était l'amertume, devant tant de sauvagerie. L'ennemi n'épargnait rien ni personne.
Décrire ces moments de dur combat, où la bouche se déssèche, la gorge se noue, la volonté s'enfuit sous les coups de boutoir de l'ennemi, reste difficile et douloureux.

Puis subitement, le fracas se tût, à court de munitions, l'ennemi se replia, ne laissant dérrière lui que cendres et désolation.
Je restais là, hébété, à contempler mon arme encore souillée par la férocité de la bataille. J'ignore si elle pourra resservir un jour.
Il me faudra du temps pour oublier cette bataille. Ne pas revivre ces moments de pure folie est devenu l'objectif
de toute une vie.
Je me console en me disant qu'il y a un après, que d'autres moments sont possibles, des moments de joie et de plaisir.


extrait de : "Mémoires d'un fumeur de pipe" aux édtions Plomb.

Excellent !   

J'ai connu une polonaise qui en fumait au petit déjeuner...

Dans la précipitation et la joie d'avoir survécu à ce combat, j'en ai oublié de remercier William pour m'avoir permis de vivre cette bataille mémorable.

Merci William, grace à toi, je sais ce que je dois fuir. 
Tu avais raison, il y a un avant et un après.

Oh mais... j'ose encore moins puvrir le paquet...

A mon tour !

Il fait presque 40°C en plein soleil sur le balcon, ce sont des conditions idéales pour tester ce tabac qui vient des contrées ensoleillées et chaudes. Enfin c'est ce que je me dis et je ne suis pas toujours de bon conseil.

J'ai préparé depuis 2 jours; les 2 flakes sont sortis et sèches sur un coin de table.
A l'ouverture du paquet j'ai été très intrigué par leur côté lisse, souple, soyeux aux doigts. Presque un caoutchouc à utiliser pour faire des poupées gonflables. C'est à la fois mou, dur et doux. Je me surprends à vouloir croquer dedans. C'est un peu ferme sous la dent, ça n'attaque pas, un petit goût piquant assez léger reste en bouche. On est loin d'un tabac puant qui accroche au nez.

2 jours plus tard, on y est. J'émiette un demi flake que je réduis un peu en petits brins pour tasser plus à mon aise dans une demi pipe, réservée d'ordinaire aux tabacs anglais "forts", tel le Old Dublin. Je n'en porterai pas en bouche de celui là.

L'allumage est facile et donne une fumée très dense et bien blanche qui tranche avec la couleur noire du tabac.
La fumée est douce, le goût en bouche légèrement poivré emplit bien la cavité buccale. L'odeur en sortie de pipe est légère, on sent que quelque chose brûle mais ça reste très sympathique.  En rétro-olfaction, c'est cette même odeur de brûlé qui tapisse les naseaux. Il faut souvent rallumer, avec à chaque bouffée un gros nuage blanc envahissant. En petite bouffée cependant, on la sent à peine. Je suis bien en peine d'analyser les saveurs, il n'y en a qu'une : Le matelas qui brûle. Vous savez, ces matelas en poils d'animaux, qui dégagent des effluvent dantesque, mortelles. Oui, j'ai menti, un peu... la fumée est bien blanche et il faut rallumer souvent, le reste c'est bullshit ! Ce tabac c'est du costaud. Il pique sévèrement la bouche, la langue, la palais, la gorge. Il est difficile de tirer plus de trois bouffées d'affilée sans cracher ses dents. La rétro-olfaction, j'ai essayé... A rétro j'ai le nez qui a vrillé, "olf" je ne sentais plus rien et à "faction" j'avais le souffle coupé !
Oh il a du coffre, du caractère pour sûr.
Il est vrai cependant que la room note n'est pas désagréable, il y a pire, comme les fumées de cigares.
Mi bol. Je rallume ou je stoppe ? la question est posée et la pipe me regarde. Les brins enchevêtrés du bol montent vers moi comme des piques menaçants qui veulent en découdre. Le hit nicotinique commence à me prendre au ventre. Je tape du plat de la main sur le ring. J'abandonne avant de foncer vers un état peu recommandable. Tabac 1 , Ernie 0.
J'aurai ma revanche, plus tard.

Ben dites, ça a l'air dangereux votre truc ! Merci d'en faire l'expérience pour nous l'éviter (sujet très intéressant cela étant)

Yop! Au tour du Pop!

Ben, les amis, après tout ce que j’ai pu lire sur ce truc spécial…

J’ai été agréablement surpris!
Je crois que l’explication est simple : ce n’est pas du Nicotiana tabacum mais du Nicotiana rustica

Revue à suivre après deuxième essai