Je ne vois pas de fil sur ce tabac, j'en ouvre donc un. Si j'ai mal cherché, ne pas hésiter à me le dire je déplacerai.
Merci à Popeye de m'avoir envoyé un échantillon de ce tabac introuvable pour moi.
Alors ce Crooner ? C'est du burley, mais avec un petit quelque chose en plus, une herbe qu'on ne trouve qu'en Amérique il semblerait. Le deer tongue,soit la langue de cerf. Ca ne me parle pas en traduction, j'ai cherché un peu et on peut dire que c'est en fait du dichanthelium clandestinum. Tout un programme !
Un site de botanique dit d'elle que c'est un "Couvre-sol professionnel, il fixe les berges et empêche les éboulements, paralyse les mauvaises herbes et bloque le chien du voisin". Le truc raffiné, quoi.
Ce tabac est dit Crooner en hommage à Bing Crosby, chanteur américain fort célèbre et grand amateur d'un tabac préparé par un de ses comparse qui l'agrémentait de cette herbe. A ne pas confondre avec Bill Crosby, amateur de pipe également, mais pas les mêmes.
Alros ce tabac, direz vous ?
Il st d'une couleur un peu verdâtre, coupé en petits morceaux dans lesquels on ne remarque rien de prime abord mais quand on triture un peu, des brins se déroulent plus facilement et on voit alors que ce sont des morceaux de feuilles très fines. La voilà la petite touche supplémentaire.
Au nez ça sent fort, une odeur forte, presque acide, comme de la spiruline, proche de l'odeur verte et acre du schippers.
Bourrage et allumage sans problème, sauf que l'odeur colle aux doigts.
L'allumage est super facile et une fumée lourde blanche s'élève.
On reste un moment surpris par ce qui se passe. En bouche la fumée est douce, ne pique pas la langue mais les effluves qui s'élèvent du fumage sont impossible à respirer, ça pique le nez, ça brûle la gorge.
Le goût du burley est totalement éclipsé, comme passé au second plan du goût un peu acre qui se dégage.
Le fumage se tient et sans rallumer, la fumée se fait plus espacée, les sensations tout au long de la pipe sont assez linéaires. Ce n'est pas un tabac qui évolue. Au mieux obtient-on un goût exécrable en fin de pipe si l'humidité s'invite en fin de bol.
Je ne suis pas fan de ce que je fume. La gorge me pique, ce qu'aucun brun ne m'a fait jusque là. La nicotine n'est pas en reste et on se trouve face à un tabac de dur à cuire, c'est certain. Je m'interroge sur la capacité à chanter après avoir fumé ça. Bill t'était un sacré guss !
____________________________________________________________________________________________________________________________
“Dans ma pipe je brûlerai mes souvenirs d'enfance, Mes rêves inachevés, mes restes d'espérance.” J. Brel.
"La susceptibilité n'est pas signe d'intelligence" A. Taillard