DU HAUT DE MA PIPE REVIENNENT


Du haut de ma pipe reviennent
Ces temps des amours incertaines.
Tous ceux où l’on disait : je t’aime.
Souvent pour quelques jours à peine.
 
Dans sa fumée elle ramène
Des images qui me promènent.
Tapis volant de soie turkmène
Qui les jours d’antan me remène.


 
Voici Manon, voici Hélène.
Anne-Marie et Marjolaine.
Ces amours de quelques semaines
Qui étaient juste des fredaines
 
Où l’on apprenait des sirènes
Comment il faut dire je t’aime
Aux filles, merveilles lointaines,
Pour qu’elles nous croient capitaine.
 
On croyait aimer pour la vie.
Ce n’était que pour quelques nuits.
Certes on pleurait un peu. Et puis,
On repartait croquer la vie.
 
On aimait comme l’on fumait.
Lorsque l’amour avait brûlé,
Que les cendres au vent s’en allaient,
On remettait de l’amour frais.
 
Alors le cœur se rallumait,
Et dès les premières bouffées,
Pour une nouvelle Daphnée
Un autre bonheur s’animait
 
Que sont devenues ces années
Où la jeunesse commandait
A nos jeunes cœurs feux-follets ?
Leur faisant croire qu’ils aimaient.
 
Ma pipe a cessé de fumer
Lors le tapis s’est arrêté.
Les belles se sont envolées.
Il est temps de la rallumer !

Comment dire  William : 

Très bien écrit ! 

Brase d'Anjou a écrit:

Voici Manon, voici Hélène.
Anne-Marie et Marjolaine.
Ces amours de quelques semaines
Qui étaient juste des fredaines

Pour ceux qui auraient juste survolé, regardez bien les volutes de fumée. et le tapis
Faites un bon agrandissement. (un bon 200 avec paint par exemple.)
Je ne sais pas comment il fait, mais c'est fascinant!

Sacré Brase!
Tu fais du Léonardo da Vinci
Et au final quelle belle illustration! Tout y est encore une fois

Oui, tu as raison William, quel talent, bravo Brase