Si Napoléon mis 9 ans et demi pour passer du soleil d'Austerliz, célébré à juste titre par les pipiers à la boueuse débâcle de Waterloo, ce nouveau membre mis à peine 2 mois et connu Waterloo tôt . . . Peut-être ne s'était-il inscrit que pour les loteries. Que l'Abbé Résina lui délivre l’extrême onction à moins que dans un galop fougueux, le petit caporal Arcole les morceaux ! ! !

La feinte réussit à Bonaparte qui, apparemment défait, enfoncé à mi corps dans les marais au pied du pont et couvert des dépouilles de son aide de camp Muiron et du Général Robert qui s'étaient sacrifiés pour le sauver, envoya les tambours pour faire croire à de prompts renforts à Alvinczy, commandant les troupes ennemies. Le poème d'Albert Tores dit Taurus explique la réussite de cette astuce car le tambour d' Arcole est un enfant qui Habite Cadenet, à un gros jet de pierre de Cogolin . . .

Eh oui, selon le Récit de Jean Antoine François Ozanam, témoin visuel, alors sous-lieutenant au 1er régiment des hussards de Bercheny : Alors qu’Augereau passe l’Adige à Ronco all'Adige mais est repoussé par un feu violent devant le pont d’Arcole, tandis que Masséna s'enlise dans les marais, Bonaparte, commandant de l'armée d'Italie,  « saisit un drapeau s'élance sur le pont et l'y plante. Sa colonne l'avait à moitié franchi lorsqu'un feu de flanc la fit rétrograder balayant les troupes sous des salves nourries. Dans un élan désespéré, les grenadiers enlevèrent Bonaparte et l'entrainèrent, il fut précipité dans un marais où il enfonça jusqu'à mi-corps. Lannes, blessé, étant accouru de Milan, il couvrit le général de son corps. Muiron son aide de camp en fit autant et il fut tué ainsi que le général Robert ». Bonaparte tenta alors d'envoyer des renforts à Masséna mais c'est le général Belliard qui rallie ses hommes et sauve le futur empereur.

Bonaparte ordonne à ses tambours d'aller discrètement sur les arrières des Autrichiens et de faire le plus de bruit possible afin de faire croire que des renforts sont arrivés. Alvinczy, croyant les Français en train d'attaquer ses arrières, désunit sa solide défense et poursuit les tambours avec son armée, ce qui permet à Masséna de traverser l'Adige. Bonaparte ordonne à Masséna et à Augereau de prendre l'armée ennemie en tenaille par un gué découvert par Masséna, ce qui permet de l'anéantir.

Après être passée près de la catastrophe, l'armée française est victorieuse et reste solidement accrochée dans le nord de l'Italie. Le siège de Mantoue continue, et la campagne aboutira courant 1797 à l’éviction des Autrichiens de la péninsule italienne.

La mémoire populaire n'en a retenu que le geste insensé de Bonaparte le revêtant d'une aura de glorieux courage alors que cette fanfaronnade irréfléchie qui lui coûta une grande quantité d'hommes de valeur failli même lui coûter la vie.

André Estienne (né le 13 octobre 1777) est un jeune paysan de la commune de Cadenet, dans le Vaucluse. Il se met à l'apprentissage du tambour, avec l'aide de l'un de ses cousins, musicien du village, dès 1789. En 1792, un hiver rigoureux ayant fait geler les oliviers de la région, les revenus de la famille Estienne sont au plus bas. Par l'intermédiaire de Gaspar Vallon, député et ami de son père, le jeune André est alors engagé comme tambour de la Garde Nationale. Sa prime reçue comme volontaire permit à sa famille de subvenir à leurs besoins pendant un an. Après une attente d'une quinzaine de jours à Marseille, les volontaires du midi, dont il fait désormais partie, reçoivent l'ordre d'embarquement pour Cagliari, en Sardaigne. De retour en France, à Vence, il fait la rencontre du tambour-maître Vincent Noël, qui le fait progresser, puis devient tambour pour le quatrième régiment de grenadiers. C'est lors de la reprise du Pont d'Arcole, le 16 novembre 1796 qu'André Estienne se distingua, Il fut décoré, par le premier Consul de baguettes aux bouts d’argent en septembre 1802, Alors que sa citation fait état d’acte de bravoure « n'hésitant pas à se mettre à l'eau au milieu du torrent, sous le feu de l'adversaire, en compagnie du sous-lieutenant Ramaud », Taurus, Poète et philosophe actuel n’hésite pas à le désigner comme l’auteur de la supercherie dont fut victime  le général Josef Alvinczy, commandant les troupes autrichiennes. Quoiqu’il en soit André Estienne fut le seul tambour à avoir le privilège de battre aux champs lors du sacre de l’empereur le 2 décembre 1804. En 1805, après avoir participé à la Bataille d’Austerlitz, il reçu la Légion d’Honneur des mains de l’Empereur. Retraité, il reprit du service en 1815 dans la Garde Nationale, nommé Tambour Maître en 1830, il occupa ce poste jusqu’à sa mort en décembre 1837.

En 1894, la statue du Tambour  d’Arcole fut érigée en son honneur à Cadenet, il a également été immortalisé sur le fronton du Panthéon et, non loin de Bonaparte sur le bas relief ouest de l’Arc de Triomphe. Sculpté en haut-relief par Jean Jacques Feuchère, ce Passage du Pont d'Arcole est à rapprocher du tableau d'Horace Vernet exécuté en 1826. Menant la charge, Bonaparte et Augereau sont suivis par le tambour André Estienne, au centre de la composition. Le jeune homme, alors âgé de dix-neuf ans, galvanisé par son chef, s'élance derrière lui, intrépide. Il exprime toute la confiance du soldat à l'égard de son général, tout l'élan de la nation derrière son chef. Ce relief est situé sur le piédroit droit, du côté de l'Avenue de la Grande Armée.

  

Sur le fronton du Panthéon, André Estienne est représenté sur la droite, tenant son tambour d'une main, séparé de Bonaparte par 3 grognards.

N'étant ni français ni un féru d'Histoire militaire, je ne peux pas être passionné, mais je suis impressionné par ton savoir en la matière ! Austerlitz a loupé quelque chose !

Merci à toi pour cet exposé instructif et fort bien écrit cher Bandit !