miagy a écrit:

l influence de la lecture des revues je ne sais plus qui a dit, c est dans les revue sur le full virginia. qu il ne lisait en aucun cas les revue avant de gouter un tabac pour ne pas etre influencé, ce que je devrait faire aussi 

Je suis charmé que tu retiennes mes écrits… Merci cher Miagy     

mais de rien tabadoc en tout cas maintenant je sais a nouveau qui a écrit ce texte et je le retiendrai! car j ai vachement difficile a retenir le noms des écris de chacun 

miagy a écrit:

mais de rien tabadoc en tout cas maintenant je sais a nouveau qui a écrit ce texte et je le retiendrai! car j ai vachement difficile a retenir le noms des écris de chacun 

Cà peut se comprendre étant donné la variété des sujets et le nombre d'intervenants

Après avoir fumé à quatre reprises (et non prisé à quatre refumes) ce semois, grâce à l'échantillon envoyé par Watson, je livre ma modeste participation aux revues à son sujet.

Je dois tout d'abord signaler que je n'ai jamais été très attiré par les tabacs bruns, sans doute débecté par les notes d'ambiance de fumeurs de brun dans ma jeunesse... mais les semois m'intriguaient. Ces tabacs cultivés par de petits producteurs en Belgique m'incitaient à goûter cela.

L'apparence n'a rien à voir avec les aromatiques ou les anglais que j'avais jusqu'à maintenant essayé: ces brins sont frisés, et surtout très secs par rapport à ce que j'ai pu fumer précédemment ! Le bourrage en est très facile, un vrai bonheur.

Les odeurs du tabac frais me sont très agréables, un côté foin/herbe et de fortes notes de fermentation... le plus proche que j'aie pu sentir est le foin enrubanné. Vous savez, ces bottes de foin enrobées de plastique ou un début de fermentation se produit, vite mouché par le manque d'oxygène... c'est très semblable. Je m'attendais plus ou moins à ces notes, cependant une autre senteur m'a surpris: je trouve indéniablement un parfum de prune dans ce tabac !

Après un allumage, un petit coup de tasse-braise et un petit coup de briquet supplémentaire, j'ai pu déguster ce tabac nouveau dans la pipe que je dédie à cet usage: une dublin en argile achetée à Tomcat il y a quelques mois de cela. Les premières volutes ont été un peu âcres, j'ai donc adouci mon tirage, et laissé les arômes se développer. On retrouve ce côté foin, terre, a côté d'une composante indéniablement animale: ça sent le cuir chaud, voire le flanc d'un veau. Un bouquet d'arômes torréfiés complète le tableau.

J'aime beaucoup ce tabac, même si je n'en ferai pas un fumage quotidien (encore faudrait-il pour cela que j'allume tous les jours ma pipe !): il est bien trop fort pour moi ! J'ai fumé des demi-bols dans un foyer assez petit, et cela m'a amplement suffi, j'ai même dû faire une pause sur le premier car la nausée caractéristique d'un trop-plein de nicotine me signalait son arrivée... D'autre part, je me vois mal imposer ce genre de note d'ambiance à mes amis quand je fume en compagnie.

Merci Natou pour ce joli compte rendu. Pour le moment je n'ai pas envie d'essayer, pensant qu'il vaut mieux ne pas me disperser mais quand j'irai en Belgique, je crois bien que j'irai voir la Semois (enfin, le Semois). L'idée de "flanc de veau" m'a attirée 

Je pense que ces tabacs ne conviendront pas à tout le monde, mais cela mérite d'être goûté a mon sens. Je vais profiter de ce qui me reste de l'échantillon de Bruno, et plus tard, si j'ai l'occasion de passer en Belgique, je ferai sans doute des emplettes.

smarty1955 a écrit:

Merci Natou pour ce joli compte rendu. Pour le moment je n'ai pas envie d'essayer, pensant qu'il vaut mieux ne pas me disperser mais quand j'irai en Belgique, je crois bien que j'irai voir la Semois (enfin, le Semois). L'idée de "flanc de veau" m'a attirée 

La Semois aussi ça vaut le coup d'aller la voir! Vers Corbion il y a des coins sauvages absolument magnifiques!!!

je vais enfin gouter ce semois après la brumeuse, le langue de chien et le florina. J'ai hâte.

Chères crapoteuses, chers crapoteurs,
Puisque tu en parles, Chitsu, voici justement un article paru ce jour dans le journal local, l'Ardennais (puisque j'en suis un, n'est-ce pas) consacré à Vincent Manil et à son Semois...

Pas bon, pas bon, la qualité va s'en ressentir.

va falloir faire des réserve de semois, et on risque encore de perdre un bon tabac parce que la nouvelle version sera moins bonne que l'ancienne.

Laifour a écrit:

Chères crapoteuses, chers crapoteurs,
Puisque tu en parles, Chitsu, voici justement un article paru ce jour dans le journal local, l'Ardennais (puisque j'en suis un, n'est-ce pas) consacré à Vincent Manil et à son Semois...

Si on en croit l'article, il doit être exporté un peu partout dans le mine. Eh bien pas en France en tout cas...

si les japs s'y mettent, on en aura plus pour nous!

II

demangep a écrit:

si les japs s'y mettent, on en aura plus pour nous

Tant mieux pour moi, je pourrai en trouver à Tokyo comme ça !

Et on dit Japonais, pas Japs. En tout cas si on vit ailleurs que dans les "Têtes brûlées"!

watson a écrit:

les petits humidors (le truc à coller dans le bocal), tu les trouves pour pas cher du totu sur la baie.

Pour régler l'hygrométrie, tu fais un mélange 50/50 eau déminéralisée et propylène glycol (tu le trouves en pharmacie pour une quinzaine d'euros le litre). Tu mets ce mélange dans l'humidor et c'est notamment le propylène glycol qui va se charger de l'hygrométrie parfaire. Sous +/-70% d'humidité, il en libère, au-delà de 75-80%, il en absorbe.

Tu recharges de temps en temps ton humidor et c'est tout

Je me permet juste une petite remarque, encore peut etre une betise, sourire, mais personnellement, je n'humidifirai jamais un semois car vu justement qu'il le vend tres sec pour la bonne raison qu'il n'y a aucun agent conservateur, cela evite de moisir si il est concerve a 70pour cent d'humidite. Enfin c'est ce que je pense croire. Oupsss

Tout à fait d'accord avec toi mon cher Vince !

Le Semois est vendu sec pour éviter les moisissures, puisque pas d'agents de conservation.  Cependant, pour ceux qui en consomment quotidiennement, une réhumidification permet d'adoucir le côté brut et d'en relever la finesse.  Il gagne en complexité à mon sens.

rectification. Le seul semois que jhumidifie, cest le bouchon de Vincent manil pour le glisser dans la bouffarde, comme il se doit.  Apres quel délice.

Encore une fois je suis vraiment une bille en allumage, il faudrait vraiment que je règle ça...

Toujours est-il que l'allumage était plus facile que pour le Vallée du Mont d'Or, la coupe plus fine.

Ici encore j'ai trouvé ce semois lourd sur la langue, plutôt mordant et un goût un peu fade.

Le Dix Cors Brame me semble pour le moment le meilleur semois que j'ai goûté, plus "onctueux" que les deux autres - Vallée du Mont d'Or et Réserve du Patron -, ne mordant pas du tout la langue, et au goût plus complexe, plus développé. Je m'en suis refait un bol tout à l'heure, il a clairement ma préférence.

J'essaierai probablement le Langue de chien demain, mais je crains qu'il soit un peu fort pour moi, nous verrons bien

Et encore merci à Asma pour ces très généreux échantillons

C'est aussi mon préféré chez Vincent Manil!

Je trouve sa force raisonnable en comparaison à La brumeuse.

Merci Brunaros, je dois en avoir dans mes echantillons, mais j'ai du retard.

PS : Je fusionne ton fil avec celui déjà ouvert sur le sujet

Et bien ma foi, c'est pas mauvais. On est sur du Semois, les ressentis sont globalement les mêmes partout.
Synthétiquement, je vais dire que c'est du bon brun, pas fort outre mesure, proche du cigare comme souligné par certains.
Il me confirme cependant que les Semois de Couvert sont exceptionnels par leurs finesses de goût.
Merci a Roland , c'est grâce à ses efforts que j'ai pu goûter a ce tabac .

Bonjour à tous,

Après quelques bols de dégustation, je pense pouvoir émettre un avis sur ce tabac, en toute humilité bien évidemment ;o)

Pour la dégustation, j'utilise une pipe Brebbia Junior Noce de forme Poker, avec filtre 9mm de type "écume de mer".

Le tabac provient de la maison d'Hondt à Tournai.

D'abord je m'arrête un peu sur le "packaging" comme on dit. Le pacquet de forme rectangulaire me fait penser aux temps anciens, où l'essentiel était dans le contenu et non dans le contenant. Le tabac est compressé dans un papier rigide, entouré lui même par une étiquette vintage faisant figurer un homme à la pipe, parfaite représentation du gentleman fumeur. De l'autre côté on a une demeurre au milieu d'une plantation de tabac, avec un côté Vieux Sud des Etats Unis. On n'a pas envi de déchirré le pacquet, mais plutôt de l'ouvrir délicatement sur le côté, comme si on cherchait à rester discret.

Ensuite le nez. Ca sent la campagne, la prairie... On est à la ferme de nos vacances quant on était petit ! C'est frais, doux, extrémement paisible en fait. On entend le chant du coq au matin, on voit le soleil se coucher derrière la colline.

La coupe est homogène et s'effiloche très facilement. Au touché c'est assez sec, ça crisse sous les doigts, c'est très agréable comme sensation. Le bourrage ne pose aucun problème, et l'allumage non plus.

Le fumage maintenant !
Même sensation qu'au nez, la douceur de la campagne. La première saveur que je perçois c'est le foin, l'herbe très sèche. Ca se complexifie très peu, néanmoins la saveur de foin se corse très légérement au fur à mesure du fumage. On en vient au goût du cuir, du sous-bois. C'est une vraie balade en fôret, en plein été. Ca me rappelle vraiment mon enfance, l'insouciance et la légéreté. Le fumage est linéaire sans avoir besoin de multiplier les rallumages.

Je trouve que ce tabac est fantastique. Il n'est pas très complexe mais il est de mon point de vue représentatif du tabac à pipe. Il me rappelle le tabac que fumait mon père, dans son fauteuil le dimanche après-midi. Il faut d'ailleurs que je lui demande très vite de retourner m'en chercher ;o)

Bouffardement
Méri

Merci pour ce compte rendu qui donne vraiment envie d'essayer ce tabac !