On voit encore mieux les détails de la bruyère sur tes dernières photos, Little. En fait, il s'agit d'une découpe particulière des ébauchons. 

En France ou en Italie, les pipiers recherchent surtout le bois externe du broussin situés dans les 8 ou 9 cm  les plus proches de l'écorce. Donc un bois jeune au grain fin généralement blond sur les bruyères corses et/ou sardes.

Pour obtenir ce type de motifs, les pipiers britanniques utilisent une partie plus agée du broussin, située entre la partie externe d'où sont extraits les plateaux et le coeur (inutilisable car souvent fendu, très compact et trop dur pour être travaillé sur un tour). Selon l'angle donné par le scieur à sa marseillaise (ébauchon dont on tire les pipes à tige droite), il obtiendra ces flammes transverses ou dites "en échelons" ou des oeils de perdrix.

Ce type ébauchon se prête particulièrement bien au traitement à l'huile utilisé par Dunhill pour réaliser ses Shells (sablées). L'oil cured ayant pour principale vertu de rendre plus "souple" lla bruyère pour la travailler mécaniquement. Ensuite en séchant, l'ébauche de tête tournée deviendra extrêment dure, ce qui permettait d'utiliser des bruyères algériennes plus jeunes et moins coûteuses que les bruyères corses ou sardes. Aujourd'hui, Dunhill a résolu le problème en se fournissant principalement en bruyères grecques, beaucoup plus dures et de couleur rouge lorsqu'elles sont âgées. Lesquelles sont particulièrement bien adaptées aux vernis sombres qui laissent entrevoir les veines ou aux pipes sablées marrons, rouges ou noires.

Que de belles pipes aujourd'hui et merci pour ces précisions Dubhe.

Pour moi ce fut CBR dans Vuillard Toulon, Erinmore Flake dans Peterson Shamrock et Best Brown Flake dans Morel Cutty.

Une bonne nuit, de beaux rêves et de douces volutes nocturnes chers amis.