A méditer, pour la journée du 21 mars…

C'est dingue, lorsque j'ai lu le titre de ce fil, j'ai dis intérieurement: ça c'est moi !

Mais comme on est tous différents (ce qui est normal !), c'est pour chacun de nous !

   Tabadoc

de vos retours les amis, çà me touche beaucoup, pour eux.

Punaise, ce film est génial ! Pas encore vu sur le petit écran, est-ce normal ?  Surtout pour une journée qui se déroule la semaine prochaine !

En tout cas
 pour ce film !

Très bien sur le principe. Mais avec de très très gros doutes sur la réalité des mesures effectivement prises dans l'éducation nationale dans ce domaine.

Quand je vois qu'à l'Université d'Orsay on a interdit à une de mes étudiantes en fauteuil roulant d'assister à mes cours d'amphi car elle ne serait pas assez mobile en cas d'incendie et entraverait la sortie des valides ... 

Ce très beau film à malheureusement un relent de récupération électoraliste qui sera oublié par nos élus dès le 22 mars.

A quand les bus et les salles de cinéma accessibles aux handicapés à Paris ? Quant à l'entrée principale du siège du CNRS, il n'est même pas accessible en fauteuil. Il faut faire 200 m pour entrer. On veut bien des handicapés, mais à condition qu'on ne les voit pas de trop ...

C'est bien possible mon cher Dubhe !
On se met à rêver qu'il doit être possible à tous de pouvoir profiter d'une éducation scolaire "normale" mais, malheureusement, nous sommes encore très loin du compte...
De gros progrès ont tout de même été réalisés si je me réfère à ma vie antérieure qui m'a permis d'évoluer au sein de l'AFM et de participer à l'élaboration des trois premiers Téléthon...

Espérons que le CSA cette fois-ci ne condamnera pas une chaîne grand public d'avoir diffusé ce type de film à une heure de grande écoute, comme ce fut le cas avec celui-ci l'année dernière
tout simplement parce que quelques crétins s'étaient plaints auprès du dit CSA d'avoir laissé passer de telles choses qui à priori ne relèvent pas de l'information générale. Heureusement que le ridicule ne tue pas certains cons...

Il faut aussi se souvenir que la différence, elle ne se voit pas forcément
Nous sommes tous différents, et c'est ce qui fait notre force, si on l'accepte et qu'on accepte de se servir de cette différence pour affirmer qui nous sommes plutôt que de tenter de rentrer dans un moule qui n'est pas fait pour nous (et qui d'ailleurs n'est fait pour personne..)
Très belle vidéo, merci Tabadoc !

@Tabadoc
Il y'a vraiment des crétins qui ne comprennent rien de rien à la vie, des intolérants auxquels il faudrait pouvoir leur faire sentir leur bêtise incommensurable... Mais comment faire ?

Dubhe a écrit:

Très bien sur le principe. Mais avec de très très gros doutes sur la réalité des mesures effectivement prises dans l'éducation nationale dans ce domaine.

Quand je vois qu'à l'Université d'Orsay on a interdit à une de mes étudiantes en fauteuil roulant d'assister à mes cours d'amphi car elle ne serait pas assez mobile en cas d'incendie et entraverait la sortie des valides ... 

Ce très beau film à malheureusement un relent de récupération électoraliste qui sera oublié par nos élus dès le 22 mars.

A quand les bus et les salles de cinéma accessibles aux handicapés à Paris ? Quant à l'entrée principale du siège du CNRS, il n'est même pas accessible en fauteuil. Il faut faire 200 m pour entrer. On veut bien des handicapés, mais à condition qu'on ne les voit pas de trop ...

je connais assez bien ce sujet, j'ai dans ma famille deux invalides, mon père pour commencer et ma tante, cette dernière est plus qu'investit pour faire avancer la situation des personnes handicapés en France et je peux confirmer comme tu le fait remarquer que la France a un sacré retard en comparaison avec beaucoup d'autres pays.

Pour ton histoire de l'étudiante a qui on a refusé l'accès à ton cours ça me fait penser que ma tante avait commencé ses études par médecine mais on lui a gentiment fait comprendre qu'on ne voulait pas d'elle dans cette fac, elle s'est rabattu sur la fac de droit a eu un parcours brillant et maintenant elle lutte au niveau européen à la tête du CFHE et d'une des plus grosse association française, l'APF.

Il est certain que depuis les années 80 la situation évolue, mais très lentement et uniquement sous la pression de la société civile, des associations, du personnel soignant qui font un travail admirable en la matière. Le témoignage de Bofur est éloquent à ce sujet ...

Les pouvoirs publics, s'en foutent totalement, malgré les lois qui ont été votées.

Quant aux connards, je peux vous dire qu'il n'y en pas qu'au CSA. L'an passé, je présidais un jury d'examen en juin et j'ai un collègue (Professeur émérite) qui a refusé d'interroger une étudiante enceinte, au motif " qu'il n'interrogeait pas deux étudiants à la fois !". A l'unanimité mes autres collègues et moi-même avons décidés de ne pas tenir compte de ses notes et de rattraper tous les étudiants qu'il avait étendus. 

J'ai signalé l'incident au Doyen, au Président, au conseil scientifique de l'Université, à la Chancellerie des Universités de Paris. Rien n'a bougé ...

Je ne peux, malheureusement, qu'être d'accord avec toi...

Bouleversant...Merci infiniment Tabadoc !

inzemix a écrit:

Il faut aussi se souvenir que la différence, elle ne se voit pas forcément
Nous sommes tous différents, et c'est ce qui fait notre force, si on l'accepte et qu'on accepte de se servir de cette différence pour affirmer qui nous sommes plutôt que de tenter de rentrer dans un moule qui n'est pas fait pour nous (et qui d'ailleurs n'est fait pour personne..)
Très belle vidéo, merci Tabadoc !

En parfaite harmonie avec tes pensées Inzemix.

Très profond, merci Tabadoc.

Ma beutche a écrit:

inzemix a écrit:

Il faut aussi se souvenir que la différence, elle ne se voit pas forcément
Nous sommes tous différents, et c'est ce qui fait notre force, si on l'accepte et qu'on accepte de se servir de cette différence pour affirmer qui nous sommes plutôt que de tenter de rentrer dans un moule qui n'est pas fait pour nous (et qui d'ailleurs n'est fait pour personne..)
Très belle vidéo, merci Tabadoc !

En parfaite harmonie avec tes pensées Inzemix.

Très profond, merci Tabadoc.

Merci chers Amis, pour cette parenthèse d'humanité dans un monde qui paradoxalement aurait tendance à le devenir de moins en moins, j'espère sincèrement que nous arriverons à inverser cette tendance.

Maintenant quand je viens bouffarder avec vous au Manoir, je dois avouer que ça me redonne espoir.

Merci pour ce partage.
La créativité et toutes ces choses qui fondent le merveilleux de l'espèce humaine provient de l'individu et non du groupe. Il est vital et essentiel de reconsidérer l'individu dans son unicité. Il est également normal d'appuyer une réflexion sur le social. Certes mais pour la question de la morale qui est intimement liée à ce débat, comme je l'ai déja dit, c'est en tous cas un fait évident que la moralité d'une société, prise dans son ensemble, est inversement proportionnelle à ses dimensions ; car plus il y a d'individus qui s'agglomèrent, plus les facteurs individuels se neutralisent, s'éteignent les uns les autres, y compris la moralité, pour paraphraser Jung. Y compris la moralité qui repose en entier sur le sentiment moral de chacun et partant sur la liberté indispensable pour l'extérioriser. C'est ce qui explique que l'être, lorsqu'il est inclus dans la société, est en un certain sens inconsciemment un homme plus mauvais que lorsqu'il agit uniquement de lui-même. Car il se sent porté par la société et déchargé dans cette mesure de sa responsabilité individuelle. Même si ce petit film est utilisé à des fins bonnes ou mauvaises, il en reste qu'il a été fait et que son message, du moins cette belle prise de recul qu'il impose est saine, intelligente et pertinente. Pas besoin de chercher à le réduire à un fin jeu politique car sa valeur se trouve dans une réalité qui, sans avoir à le recentrer dans un référentiel sociétal, permettrait peut être de donner une impression de morale de groupe en renouvellement.

Une société nombreuse comme la notre, serait-elle composée d'être de valeur exceptionnelle et je n'en doute pas, ressemble par sa moralité et son intelligence, à un animal géant, stupide et brutal. C'est pourquoi, même si ce film m'a touché tout comme les excellent travaux sur l'autisme d'Howard Buten par exemple, je suis pessimiste quant à une possible "éducation de masse" car l’expérience de l’existence ne se fait jamais par procuration. De plus, plus les organisations sont considérables et plus inéluctables sont aussi leur immoralité et leur bêtise aveugle ! Puisque la société souligne automatiquement en chacun de ses ressortissants les qualités collectives, elle accorde ainsi par le fait même une prime à tout ce qui est moyen et médiocre, à tout ce qui ne demande qu'à végéter dans le laisser-aller et l'irresponsabilité. Il est alors inévitable que l'individu soit acculé, opprimé, poussé dans un moule qui souvent, ne peut contenir ce que l'on est.

Il est vraiment grand temps que l’humanité civilisée songe aux choses essentielles et entre autres, qu'elle se soumette la question d'être ou de n'être pas à une discussion approfondie, car à nier ainsi l'individualité dans le genre humain, négliger ainsi les chemins uniques de chacun et vouloir ainsi oblitérer la différence au profit d'une normalité projetée n'est pas ni une recherche de paix ni d’équilibre, ni d'harmonie, comme le début du vingtième siècle l'a, avec horreur, démontré.

Je partage ton avis, ton analyse, et je retiens ceci:

"Dès qu'on est plus de quatre on est une bande de cons" disais Brassens. C'est moins joli que ta formulation sur l'insensibilité d'un groupe humain qui croît avec son nombre...

Quel avantage on tirerait à laisser plus s'exprimer les individualités ! (Quoique il faille garder un minimum de "standardisation" pour permettre la compréhension mutuelle... il y a là un équilibre délicat à trouver). Les personnes "différentes" ont justement des choses à apporter, ce sont les gens sortant du rang qui innovent. Que cette différence soit d'origine médicale comme ici, ou qu'on parle simplement d'artistes, de "créatifs" etc... ils doivent avoir leur place.

Mais voilà, faire cette place coûte cher et nuit à la sacro-sainte productivité...

Oui , mais dans ce cas on n'est pas (ou peu) dans un problème de productivité.
Demosthène en parlerait mieux que moi, mais on est plutôt dans les dérives d'un mythe prométhéen. L'humanité actuelle veut éliminer de son horizon les notions de maladie, de souffrance et de mort qui sont pourtant notre destin à tous, car elle en a peur. C'est la raison pour laquelle on cherche à éliminer tout ce qui n'est pas "normal", on relègue les vieux dans des maisons de retraite, on ne meurt plus chez soi mais dans le froid anonymat d'une chambre d'hôpital… Il y a eu même il y a environ un an un reportage au journal de 20 heures sur le fait qu'un jour peut-être l'homme pourrait être immortel ! Quelle déraison, quel mensonge, et finalement quel enfer si cela arrivait !
Je crois franchement, et je le crains, et en cela je partage l'opinion de Max Gallo, que notre société occidentale bouffie arrive par mollesse à la fin de son cycle, comme ce fut le cas il y a 1600 ans avec l'empire romain, et que malheureusement plutôt que de dire la vérité (ou plutôt leurs quatre vérités) aux gens en leur demandant de regarder la vérité de l'humanité en face, par pure démagogie on les maintient voire on les enfonce dans le monde toujours plus néfaste de l'égoïsme, du toujours plus, de l'absence d'efforts, du refus de la contrainte, d'où surgit un eugénisme rampant parmi autres catastrophes, et ce soit disant pour le "PROGRÈS" de l'humanité. Quelle dérision.
Heureusement que quelques sentinelles comme Jérôme Lejeune (et maintenant sa Fondation, puisque c'est elle qui produit ces films) font entendre leur voix dans le désert ambiant, voix que les bien-pensants hypocrites de tout poil essaient d'étouffer...

natou a écrit:

"Dès qu'on est plus de quatre on est une bande de cons" disais Brassens.

Quel avantage on tirerait à laisser plus s'exprimer les individualités ! (Quoique il faille garder un minimum de "standardisation" pour permettre la compréhension mutuelle... il y a là un équilibre délicat à trouver). Les personnes "différentes" ont justement des choses à apporter, ce sont les gens sortant du rang qui innovent. Que cette différence soit d'origine médicale comme ici, ou qu'on parle simplement d'artistes, de "créatifs" etc... ils doivent avoir leur place.

Mais voilà, faire cette place coûte cher et nuit à la sacro-sainte productivité...

Brassens dit la chose de manière brute, simple et juste. C'est un bonhomme que j'apprécie beaucoup par ses textes.
Pour affiner un point, je tiens à rajouter qu'il n'y a pas d'origine médicale à la différence, juste une différence normalisé par une connaissance qu'elle soit médicale, sociale ou autre. La différence en soi est humaine, intrinsèque à l’émergence de la conscience du terreau humain sur lequel nous poussons tous. Le problème essentiel ne provient pas de la négation de certaine différence bien marquée et du rejet de celles-ci par le groupe mais de l'illusion de réalité que l'on se donne dans des modèles. Prenez cent têtes suprèmement intelligentes, réunissez les et faites en la somme, vous n'aurez au total qu'une sorte de grosse tête imbécile comme dit Keyserling, car tous les dons, qu'ils soient de nature intellectuelle ou morale, ou créative, sont constitués en dernière analyse par des différenciations individuelles. Or le mot différenciation est bien proche parent de différence et les différences ne s'ajoutent que rarement et s'annulent réciproquement trop souvent. Ce qui s'accumule c'est le font généralement humain, ce qu'il y a de primitif, d'obtus, de paresseux, d'amorphe dans l'homme. De sorte que la spiritualité n'est jamais superflue ; elle est un bien rare et inestimable.

Tabadoc a écrit:

On est plutôt dans les dérives d'un mythe prométhéen.

L'humanité actuelle veut éliminer de son horizon les notions de maladie, de souffrance et de mort qui sont pourtant notre destin à tous, car elle en a peur.

C'est la raison pour laquelle on cherche à éliminer tout ce qui n'est pas "normal", on relègue les vieux dans des maisons de retraite, on ne meurt plus chez soi mais dans le froid anonymat d'une chambre d'hôpital… Il y a eu même il y a environ un an un reportage au journal de 20 heures sur le fait qu'un jour peut-être l'homme pourrait être immortel ! Quelle déraison, quel mensonge, et finalement quel enfer si cela arrivait !
Je crois franchement, et je le crains, et en cela je partage l'opinion de Max Gallo, que notre société occidentale bouffie arrive par mollesse à la fin de son cycle, comme ce fut le cas il y a 1600 ans avec l'empire romain, et que malheureusement plutôt que de dire la vérité (ou plutôt leurs quatre vérités) aux gens en leur demandant de regarder la vérité de l'humanité en face, par pure démagogie on les maintient voire on les enfonce dans le monde toujours plus néfaste de l'égoïsme, du toujours plus, de l'absence d'efforts, du refus de la contrainte, d'où surgit un eugénisme rampant parmi autres catastrophes, et ce soit disant pour le "PROGRÈS" de l'humanité. Quelle dérision.

Heureusement que quelques sentinelles comme Jérôme Lejeune (et maintenant sa Fondation, puisque c'est elle qui produit ces films) font entendre leur voix dans le désert ambiant, voix que les bien-pensants hypocrites de tout poil essaient d'étouffer...

Je me permets de répondre à ça, même si je pense que ces mots sont justes, car je réponds à ton pessimisme de fond de toile que je comprends certes mais dont je me méfie par respect pour l'humanité que je représente moi aussi. La différence individuelle se fait sur un terreau commun et par espoir et amour pour ce que nous sommes et par respect pour le peu de discernement que j'ai acquis de l’expérience.

Il faut chercher le sens, je le pense sincèrement, intimement et honnêtement, hors du jugement et du détachement vis à vis de son prochain. Ne sommes nous pas tous humains ? Il faut chercher le sens de soi car on ne voit tout d'abord que non-sens, et cela en particulier dans notre monde d'aujourd'hui.

C'est surement une des choses les plus difficiles que de trouver du sens en quelque endroit. Et sa recherche est rendue rebutante jusqu'au découragement du fait qu'il existe des milliers de "sens", bien trop de "sens" des sens à court terme, à courtes jambes, à souffle court, une myriade de sens intentionnels qui apparaissent prodigieusement sensés à tous ceux qui y sont enfouis jusque par dessus les oreilles et cela d'autant plus qu'ils sont, ces prétendus sens, au fond plus insensés !

Ce spectacle déja désespérant, oppresse lorsqu'on le voit, soustrait à la sphère individuelle, plus bornée et moins douloureuse, se développer pour constituer ce que l'on nomme l'âme d'un peuple. Là est le risque. Car pourtant, il faut savoir trouver du sens dans la particularité de son chemin et non dans un jugement par procuration. Là se situe un sens à l'humanité que l'on porte tous, du moins, c'est là ou personnellement l'humain m'apparait également riche et sensé. Un homme sain d'esprit songera-t-il à prendre la responsabilité d'autrui ?

Quand je viens discuter et lire ici, j'aime parce que, sans parler de spiritualité, les idées et pensées de chacun se rejoignent, dans un espèce d’égrégore très mystique.
Merci a tous d'être ce que vous êtes et de vous ouvrir aux autres avec autant de liberté !