Les variations d'humidité de l'air et de température peuvent entrer en ligne de compte, mais vu que tu as du jus noir ( !) qui suinte quand tu sépares ces deux éléments, je ne comprend pas, car l'humidité aurait plutôt tendance à faire gonfler le bois, donc a rendre l'opération plus difficile ce qui n'est pas le cas ici...

Bizarre !

Le chauffage à la bougie est effrayant car ça sent le brûlé, j'avais peur de voir le floc finir en gouttelettes ! puis après j'ai donné un coup sec contre une table en le tenant à la verticale.

En effet, c'est une technique qui fonctionne à condition de ne pas faire chauffer de manière irrégulière sur le diamètre ni trop longtemps sinon c'est foutu !

Au vu de la pipe, je m'interroge sur la présence d'un tenon percé en bruyère dans la tige . . .

A défaut, le bois utilisé pour l'allonge, plus tendre et fibreux, se gorgeant de jus, va se dilater au fil du temps et finira par se colorer de vilaine manière . . .

En refroidissant, sa capacité d'absorption diminue d'où le rejet de liquide qui ne s'opère pas à chaud . . .

La solution adoptée risque fort de ne durer qu'un temps, le bois continuant gentiment à s'abreuver des jus . . .

La solution simple et définitive est de confier ta pipe à un pipier afin qu'il perce l'allonge sur toute sa longueur, y colle un tenon en bruyère, et le reperce aux côtes du floc. La bruyère, moins poreuse, n'aura pas cette fâcheuse tendance à gonfler, ton tuyau n'aura plus tendance à prendre du jeu et ton allonge gardera son aspect originel. C'est une opération simple, assez peu onéreuse (~ le prix d'un tuyau) mais qui nécessite, pour être menée à bien de disposer d'une machine à floc (machine utilisée pour le montage d'une pipe).

Personnellement, je ne suis pas trop favorable à la chauffe du floc au briquet ou à la bougie et y préfère la chauffe au décapeur thermique réglé sur moyen, voire, tout bêtement, en le trempant quelques instants dans une casserole d'eau bouillante. Attention de le faire gonfler sans le déformer . . .

Personnellement et afin d'éviter que l'allonge ne se marque irrémédiablement, je téléphonerais à un pipier afin de prendre contact avec lui en vue de la réparation et je lui enverrais par la poste, tuyau démonté et emballé séparément comme il se doit de manière à ce qu'il pose le tenon en bruyère sans plus tarder.

Le coût du port en colissimo est de 5.50€ pour 250g + 2.50 ou 3.40€ si tu veux assurer ton colis (c'est bizarre mais, selon ce que mon petit doigt m'a dit, les colis assurés auraient beaucoup moins tendance à se perdre ! ! !) A ce prix là, tu peux en profiter pour ne plus reporter la réparation de plusieurs pipes . . . De toute façon, sauf coup de chance extraordinaire, le pipier n'aurait certainement pas eu le temps de réparer toutes tes pipes lors de ta visite. Pour éviter toute confusion, un petit papier emballant le tuyau précisant l'opération à effectuer glissé dans la même pochette que la tête de pipe emballée dans un peu de bulle, on réunis les pochettes que l'on enroule dans du bulle et on cale au papier journal dans le paquet pour que rien ne bouge. Personnellement, sauf s'il s'agit de pipes de grande valeur, j'envoie les pipes en réparation puis attends d'être informé de l'achèvement des travaux avant de planifier, si je le peux, de me rendre chez le pipier pour récupérer mes pipes. A défaut, je me les ferais réexpédier en colis assuré et suivi. Même si nous n'aimons pas trop voir nos belles se balader par la poste, les risques sont largement moindre lors de l'envoi en réparation que lors du retour lorsqu'elles sont toutes pimpantes . . . De surcroît, passer les récupérer nous permet de faire ajuster une lentille qui serait trop épaisse ou une courbure de tuyau par exemple.