Hello la noblesse,

Je vais passer la semaine prochaine à Paris.

Ça n'est pas très intéressant, car je ne suis pas très intéressant, mais c'est rare.

Et surtout, comme j'ai pu avoir quelques tabacs rares dans nos contrées, je vous propose de partager tout ça.

Donc, si lundi soir certains veulent goûter à du Lancer's Slices, du Pirate Kake, du Revelation, de l'Atlas Balkan ou du Bill Bailey's Birthday Blend (dans ma mansuétude je pense même aux hérétiques aromatophiles), je vous propose un rencard je sais pas où, disons quelque part autour de Montparnasse.

C'est ça ou la manche au pont des Arts avec l'harmonica.

Je regrette de ne pas habité à Paris, truc que je ne dis ... Jamais !

Si j'avais disposé du temps nécessaire, j'aurai même été prêt à me fendre d'un aller-retour Lausanne-Paris en TGV pour ne pas rater ça, quitte a apporter avec moi quelques raretés aromatisées dans ma besace.

Manzoni a écrit:

Je regrette de ne pas habité à Paris, truc que je ne dis ... Jamais !

J'aurai pu en dire autant, merci à toi pour cette généreuse proposition cher Munch !

Je ne doute pas que ta proposition alléchante trouve écho auprès des parigots et provinciaux du forum !

Cherbourg / Paname cela aurait été avec plaisir mais je suis pris le week-end prochain... Bien dommage parce que j'aurais emmené une bouffarde pour chacun de ces tabacs...
Merci pour la proposition cher Munch mais ce sera pour une prochaine fois... 

Ne regrettez pas de ne pas habiter la capitale , les transports c'est une horreur.
2h pour rentrer chez moi hier soir, mardi soir et Lundi soir 

Je ne serai pas dispos la semaine prochaine malheureusement

Il n'y avait pas encore beaucoup de cadenas... Très belle photo ! Merci cher Munch !

Merci à Arnaud Nemet surtout
http://arnaud-nemet.fr/

Certes ! Donc merci à lui également... 

Va ! Ces citadins ne savent pas recevoir, dis ! Tu n'as qu'à venir chez moi et tout planter, quoi. T'économiseras même des kilomètres et de la santé. D'ailleurs, les villes devraient être bâties à la campagne : l'air y est tellement plus pur.
Troque donc l'indifférence parisienne contre l'esprit campagnard : La campagne, quand t'es pas comme tout le monde, c'est encore mieux que l'indifférence !


Hum...

Tu sais combien j'aime lire Balzac et ses nègres.
Ayant terminé La Duchesse de Langeais hier au soir, je viens de commencer ce matin La Fille aux Yeux d'Or.

Hasard.

Extraits.

Balzac a écrit:

Un des spectacles où se rencontre le plus d'épouvantement est certes l'aspect général de la population parisienne, peuple horrible à voir, hâve, jaune, tanné.
Paris n'est-il pas un vaste champ incessamment remué par une tempête d'intérêts sous laquelle tourbillonne une moisson d'hommes que la mort fauche plus souvent qu'ailleurs et qui renaissent toujours aussi serrés, dont les visages contournés, tordus, rendent par tous les pores l'esprit, les désirs, les poisons dont sont engrossés leurs cerveaux ; non pas des visages, mais bien des masques : masques de faiblesse, masques de force, masques de misère, masques de joie, masques d'hypocrisie ; tous exténués, tous empreints des signes ineffaçables d'une haletante avidité ?
Que veulent-ils ?
De l'or, ou du plaisir ?
Quelques observations sur l'âme de Paris peuvent expliquer les causes de sa physionomie cadavéreuse qui n'a que deux âges, ou la jeunesse ou la caducité : jeunesse blafarde et sans couleur, caducité fardée qui veut paraître jeune. En voyant ce peuple exhumé, les étrangers, qui ne sont pas tenus de réfléchir, éprouvent tout d'abord un mouvement de dégoût pour cette capitale, vaste atelier de jouissances, d'où bientôt eux mêmes ils ne peuvent sortir, et restent à s'y déformer volontiers.

Balzac a écrit:

...à ce monde de sueur et de volonté, d'étude et de patience, un salaire excessif, soit au nom des caprices de la ville, soit à la voix du monstre nommé Spéculation. Alors ces quadrumanes se sont mis à veiller, pâtir, travailler, jurer, jeûner, marcher ; tous se sont excédés pour gagner cet or qui les fascine.

Balzac a écrit:

Pendant cinq jours donc, aucun repos pour cette partie agissante de Paris ! Elle se livre à des mouvements qui la font se gauchir, se grossir, maigrir, pâlir, jaillir en mille jets de volonté créatrice. Puis son plaisir, son repos est une lassante débauche, brune de peau, noire de tapes, blême d'ivresse, ou jaune d'indigestion, qui ne dure que deux jours, mais qui vole  le pain de l'avenir, la soupe de la semaine, les robes de la femme, les langes de l'enfant tous en haillons. Ces hommes, nés sans doute pour être beaux, car toute créature a sa beauté relative, se sont enrégimentés, dès l'enfance, sous le commandement de la force, sous le règne du marteau, des cisailles, de la filature, et se sont promptement vulcanisés. Vulcain, avec sa laideur et sa force, n'est-il pas l'emblème de cette laide et forte nation, sublime d'intelligence mécanique, patiente à ses heures, terrible un jour par siècle, inflammable comme la poudre, et préparée à l'incendie révolutionnaire par l'eau-de-vie, enfin assez spirituelle pour prendre feu sur un mot captieux qui signifie toujours pour elle : or et plaisir !

Et puisque tout se rejoint, un petit bout de chanson

Si j'avais le choix et l'avantage
J'achèterais une petite maison
Perdue au fin fond d'un village
Entre l'Ardèche et l'Aveyron
Je ferais mon propre fromage
J'aurais des poules et des cochons
Mais là pour éviter l'chômage
Je taffe à l'usine à boulons

www.dailymotion.com/video/x2jean7

Et pour les parigots ou assimilés qui hésitent, n'ayez pas peur, on est déjà trois. Puisqu'il en faut deux pour empêcher que je morde, tout va bien.

Munch a écrit:

...Et pour les parigots ou assimilés qui hésitent, n'ayez pas peur, on est déjà trois. Puisqu'il en faut deux pour empêcher que je morde, tout va bien.

Les parigots ont peur des monstres; souriants ou non.

Joseuvic a écrit:

Munch a écrit:

...Et pour les parigots ou assimilés qui hésitent, n'ayez pas peur, on est déjà trois. Puisqu'il en faut deux pour empêcher que je morde, tout va bien.

Les parigots ont peur des monstres; souriants ou non.