J'avais déjà lu le sujet similaire (sinon identique) que tu avais mis sur le TB il y a déjà un bon moment, mais c'est une bonne chose que de le rajouter ici. Merci pour toutes ces précieuses infos qui peuvent s'avérer bien utiles, notamment à ceux qui chinent.

La BC que tu décortique ayant appartenu au Pipier Gilbert Guyot (H.Guyot), il est très probable que la tête ne soit pas celle d'origine...
Maintenant que j'ai le matériel nécessaire, je vais pouvoir m'appliquer pour une remise en beauté un peu plus digne.
Je viendrai à Saint Claude avec elle en Octobre en espérant que tu en sois...

tiens j en ais justement croisé une ce matin en brocante mais je n avais aucune idée de ce que ca pouvait valoir 
il me semble que c etais une comme la 2 eme ou 3 eme en partant du haut ( impossible de me rappeller si il y avait "le capuchon " ou non ) l état général etais pas nickel , quelque coup sur la bruyere , l os nettement jaunis avec tres certainement une fissurre dessus et la corne du bec avait quelques traces de dent dont 2 assez prononcée 
Tu aurais une idée en te basant sur ses détails de combien elle pourrait valoir ( au cas ou je la recroise ) et du prix d achat conseillé en l état ???

Toujours bon une piqûre de rappel historique 

Très intéressant de se remémorer tout cela !

Merci, c'est très intéressant.je découvre la version écume.

A une époque ils n'hésitaient avec les bagues argent.

Mes chers amis, je me réjouis de lire ce fil ayant pour sujet les pipes Choquin Origine; en effet, j’en possède une que j’utilise occasionnellement, et d’après ce que j’en crois, elle est de la toute première période.
Peut-être qu’avec votre concours, je préviendrais à la dater

Sebalpinev6 a écrit:

Mes chers amis, je me réjouis de lire ce fil ayant pour sujet les pipes Choquin Origine; en effet, j’en possède une que j’utilise occasionnellement, et d’après ce que j’en crois, elle est de la toute première période.
Peut-être qu’avec votre concours, je préviendrais à la dater

Bonjour, espérons, mais il serait sympathique de te présenter à l'état Civil en premier lieu

C’est fait

La voici à tout hasard

très belle. Bonnes volutes

Jolie!
Un modèle que j'aime beaucoup pour son coté rétro,j'en possède deux..

Merci

Bonjour et bienvenu!
Moi pour celle-ci une B.C fabriqué à Metz j'ai eu tous les prix de 50 euros à 2000 Fr avant qu'on passe à l'euros, à noter que c'était le patron de B.C qui m'avait proposé ce prix lorsque j'avais été à l'usine pour savoir si il faisait les soudures argent ce qu'ils ne faisaient plus bien sûr, comme m'a dit un collectionneur  le prix  est suivant ce que le collectionneur veut bien mettre pour finir...

Elle est magnifique Jura, de l'art pur, oui BC à Metz où j'ai habité pendant 56 ans, presque toute ma vie, si je fais les comptes, ce qui serait intéressant, c'est d'y retourner et de flâner aux grandes Puces des expos et des brocantes, qui a lieu toutes les trois semaines, on y trouverait des trésors, ainsi que dans les villages alentours.
A Metz nous avions de grands Maîtres pipers et la Seita dont les effluves de tabac frais inondaient la ville quand le vent passait au Nord.

Casimir Perier a écrit:

Elle est magnifique Jura, de l'art pur, oui BC à Metz où j'ai habité pendant 56 ans, presque toute ma vie, si je fais les comptes, ce qui serait intéressant, c'est d'y retourner et de flâner aux grandes Puces des expos et des brocantes, qui a lieu toutes les trois semaines, on y trouverait des trésors, ainsi que dans les villages alentours.
A Metz nous avions de grands Maîtres pipers et la Seita dont les effluves de tabac frais inondaient la ville quand le vent passait au Nord.

 Metz j'ai connu un tout petit peu lorsque j'ai fait mon service à l'hôpital militaire Legouest en 84, mais bon je me rappelle plus de la gare que d'autres choses et peut-être le bistrot pas loin où on allait boire une petite Mirabelle de temps à autre...

Sebalpinev6 a écrit:

La voici à tout hasard

La pipe présentée ici par Seb est marquée Choquin à Metz, dotée de bagues argent, 'une allonge en os et d'un tuyau en corne assez harmonieux. l'allonge semble être très cylindrique et d'un diamètre important (s'il s'agit bien d'une pipe de taille moyenne ce qui reste à confirmer ; en ce cas il est probablement en oie, les os d'albatros étant très fin et de section irrégulière allant du cylindre au T en passant par le triangle. De même, on ne sait pas si le fond est plat ou hémisphérique. Comme je l'ai indiqué, Choquin à Metz était le marquage utilisé par le repreneur du négoce de Jean-Baptiste Choquin durant la procédure judiciaire qui l'opposa à la veuve de Gustave Butz. Il n'y a qu'eux qui aient utilisé ce marquage et seulement à partir de l'assignation en justice par la veuve. Il est à supposer que la veuve ait fait saisir les marques Butz Choquin en possession des repreneurs afin de s'assurer qu'ils ne puissent plus les utiliser. De même, ils n'avaient plus l'autorisation de reproduire la célèbre forme présentée ici et dont les droits appartenaient à la veuve ce qui les avait obligés à créer une variante. S'agissant d'une pipe de cette forme mais dotée d'un marquage Choquin à Metz, il y a lieu de penser qu'il pourrait s'agir d'une pipe, déjà en stock et vendue par les repreneurs au cours de la procédure judiciaire. Evidemment ce n'est qu'une hypothèse . . .
Là où ça se complique c'est que la première pipe fabriquée par Butz Choquin et dérivée en de nombreux modèles dont est issue "l'origine" porte le nom de pipe Choquin ! ! !
Récapépètons depuis l'bédut :

En 1857, Jean Baptiste Choquin, marchand de tabac disposant d'un commerce important doté de plusieurs commis, crée avec son premier commis, Gustave Butz, qui épousera sa fille, Marie, dans les mois qui suivent, une pipe en bruyère courbée de construction nouvelle dotée d'un foyer à fond plat et d'une allonge en os d'albatros. cette pipe reçoit le nom de Pipe "Choquin". En 1858, Gustave Butz fonde, à Metz et en accord avec son beaupère, un établissement du nom de Butz Choquin pour la fabrication de la pipe Choquin, son beau-père se contentant d'une partie du négoce tout en continuant à participer à l'élaboration des modèles à l'instar du système à double fond injutable qu'ils mirent au point ensemble. En 1861 la marque disposait de 20 modèles toutes équipées de ce système que Gustave Butz avait fait breveté. En 1863 Jean Baptiste Choquin céda son négoce à son autre gendre, Mr Veler sans que la cession ne comprenne les marques Butz Choquin ni Choquin. Veler avait un représentant à Paris du nom de Vincent qui fut chargé de la vente de pipes fabriquées par l'usine de son beau-frère. La pipe ""Choquin" y ayant un certain succès, Vincent déposa, en 1877, en son nom et sans l'autorisation de Choquin ni de Butz, ni même de Veler, la marque Choquin à Metz accompagnée de 2 dessins auprès du tribunal de commerce de la Seine. Veler ayant vendu son affaire à Mr Bubeck et à sa fille, veuve Chevalier en 1878 accepta l'existance de la marque Choquin à Metz en 1879. Bubeck assure la distribution des pipes Butz Choquin et notamment de la pipe Choquin dans des quantités qualifiées comme considérables en 1881 et 1882 dans les heures du procès. Butz se tourne alors vers Lucien Regad, fabriquant de pipe à Sain Claude qui le fournit en têtes qui sont finies et montées à Metz. (En 1893 Regad disposera même de plusieurs pipes Choquin à son catalogue). En 1882, la veuve Chevalier épouse Mr Juguelet, employé par son père à la vente des pipes Butz Choquin, Un différent ayant lieu entre Gustave Butz et Juguelet, Butz cesse d'approvisionner la maison Bubeck. Juguelet racheta le fond de commerce de Vincent et la marque Choquin qui y était rattachée à la mort de celui-ci et, après le décès de Gustave Butz, décida de concurrencer Butz Choquin alors que sa veuve, Marie, continuait la fabrication et le commerce des pipes Butz Choquin de Metz, tout d'abord, puis de Paris où elle s'installe au 185 rue de Saint Maur en 1889 dès le début du procès. Elle fait alors fabriquer à Paris ses pipes en notifiant :  "Seule fabrique française de la véritable pipe Choquin de Metz, BUTZ CHOQUIN à METZ Marque déposé Paris".  Juguelet, fort de la possession de la marque Choquin rachetée de feu le sieur Vincent, tenta de s'opposer "en vertu de ses droits" à la vente de la pipe Butz Choquin. Son procès perdu, il fut condamné à payer 3000 Frs à la veuve Butz. L'usage de la marque Choquin à Metz est interrompu.
La veuve étant agée d'une soixantaine d'année et n'ayant pas de repreneur, parmi ses 5 enfants décide de vendre son affaire, sise alors au 1 rue de la perle à Paris, le 22 avril 1902 à l'Alliance Industrielle et Commerciale établie 14 place de la Chapelle de Jaude à Clermont Ferrand pour la somme de 26.200 Frs. La vente comprenait la clientèle, l'achalandage, l'outil de production avec les machines, les marchandises en stock au moment de la vente et les marques et brevets notamment la marque Butz Choquin à Metz , régulièrement déposée ainsi que le droit de prendre le titre de successeurs de la venderesse.
Le 15 septembre 1912, l'Alliance Industrielle et Commerciale céda toutes ses marques d'articles pour fumeurs dont la marque Butz Choquin, alors évaluée à 2.000 frs, à Mr Victor Belle, fabriquant de pipe à Erome-Valence dans la Drome. Cette société sera revendue plus tard à Mr Grenier, de Grange les Valence dont le fournisseur exclusif de la marque Butz Choquin est la maison Berrod Regad à Saint Claude qui rachètera la marque en avril 1951, marque dont elle était fournisseur depuis . . .  1858.

Merci beaucoup pour ton message détaillé et passionnant, je vais essayer de répondre aux points de détails qui te manquaient dans ma description pour affiner la datation :
-L’os est un peu irrégulier en son diamètre extérieur, plutôt patatoïde que parfaitement cylindrique (in peu comme si il y’avait dès angles)
-Le fond du fourneau de la pipe est plat
-pour la taille en revanche je l’ignore car il n’y a pas de marquage, mais je te joins une photo de la pipe au bec pour te donner une idée de l’échelle ‍�
Mille mercis d’avance pour ton analyse

Je me suis amusé à adapter un écrin BC des années 90 que j’avais à la maison pour y ranger cette Origine bien confortablement, qu’en pensez-vous les copains?

Vu la dimension ça serait une N°4 et vu la dimension de l'os, il serait en os d'oie, les os d'albatros étant plus fins. quant-au fond plat, il confirme la période et cette pipe daterait de la période où Juguelet a tenté de concurrencer Butz Choquin, après la mort de Gustave Butz (située entre 1885 et 1889 sans plus de précision). On ne sait pas par qui les têtes étaient fabriquées ni montées ni s'il s'agissait de pipes déjà en stock. Ce marquage ne sera plus utilisé à l'issu de la procédure judiciaire.

Merci beaucoup, je suis très content
Du coup, pour synthétiser, selon toi elle a été fabriqué dans quelle fourchette ? (Année x, à année y)
J’ai beaucoup appris

entre 1885 et 1889

1889 étant tout à la fois, le centenaire de la révolution française, l'année d'inauguration de la tour Eiffel pour l'exposition universelle célébrant l’événement (exposition universelle durant laquelle Sommer reçu une médaille d'or pour la pipe en écume de mer qu'il présenta) et l'année de naissance de ma grand-mère maternelle . . .

un grand merci bandit. Comme d'hab c'est très instructif