Une petite information sur la différence entre la vente et la disponibilité d’un tabac.
Comme certains l’auront remarqué, vous pouvez trouver sur les sites gouvernementaux la liste officielle complète des tabacs à pipes, des cigares et cigarettes, ainsi que leurs tarifs respectifs.
Or ce n’est pas parce qu’un tabac figure sur ce listing, que vous pourrez le trouver chez votre civette favorite et en voici les raisons :
Tout d’abord, les importateurs sont obligés de demander une autorisation de commercialisation à l’Etat Français, avant de pouvoir commercialiser telle ou telle marque de tabac. Dans le cas où cette autorisation est délivrée, le ou les tabacs en question seront incorporés au listing officiel avec leurs tarifs.
Ils choisissent parfois de le faire pour une partie de la gamme, ou la gamme complète visée, selon le nombre de références qu’elle contient.
Ensuite il peut se dérouler un certain temps entre le moment où le tabac peut être mis sur le marché, et le moment où il y est mis de façon effective.
Enfin, les importateurs de tabacs sont avant tout des holdings qui traitent de gros contrats et ont pour objectifs de gagner un maximum d’argent, ce qui implique souvent de longues négociations contractuelles qui parfois n’aboutissent pas, soit parce que le producteur et l’importateur ne trouvent pas d’accord final, soit parce que le marché visé n’est pas aussi lucratif que ce qu’il laissait à penser, voire les deux, ainsi que pour tout un tas d’autres raisons.
Chaque tabac génère un coup financier au niveau de l’autorisation de mise sur le marché pour l‘importateur, et bien que ce puisse être le même tabac, il sera multiplié par le nombre de conditionnement différent : Le Kentucky Bird en 50g et en 100g font deux references, donc multiplie le coût par deux !
Prenons le cas de Dunhill ; qui avait un temps disparu de nos civettes pour revenir il y a près de deux ans. Cette marque a décidé de se réimplanter en France, avec quelques tabacs de sa gamme (Royal Yacht, Night Cap, EMP, Elisabethan Mixture, Standard Mixture…) afin de tester le marché, puis d’y vendre depuis peu sa gamme complète avec le Durbar, l’Aperitif, le 965 etc etc alors que la gamme complète figure sur les listings officiels depuis plus de deux ans !
Réimplanter une marque, soit directement, soit via un importateur, demande donc un gros investissement, qui doit être non seulement rentabilisé, mais de plus générer des bénéfices
Il est possible aussi que vous ne trouviez jamais tel tabac car au dernier moment l’importateur annule sa mise sur le marché bien que celui-ci figure sur le listing.
En revanche vous ne trouverez jamais un tabac qui n’a pas été précédemment référencé sur la liste officielle.
Enfin, ceci est valable pour la majorité des pays de l’espace Shengen comme par exemple l’Espagne, où le Van Dyjk Mixture n’est pas commercialisé mais apparait cependant sur le listing officiel car l’Etat Espagnol a délivré l’autorisation de mise en vente. Par contre vous trouverez le Kentucky bird seulement en pochette de 50g mais pas en boite de 100g…
Enfin, et je conclurai la dessus, nous entendons actuellement la disparition programmée de plusieurs tabacs de nos civettes, avec l’arrivée des « paquets blancs », mais n’est ce pas aussi une bonne excuse pour se retirer d’un marché qui périclite depuis longtemps et qui n’est au final plus assez rentable ?