Tiens ce la faisait longtemps, une revue.
Bien occupé ces derniers temps et avec quelques soucis de boite aux lettres qui se sont résolus pour la majorité, j'ai enfin pu tester l'échantillon de Burrus Bleu que m'a fait parvenir Stéphane avec gentillesse et je l'en remercie chaudement.
Tout d'abord c'est spécial comme coupe. On est certain d'une erreur et que c'est du tabac à rouler. Peut-être au final mais je ne sais pas si j'oserai en rouler une.
C'est même coupé plus fin que le 1637... Je comprends enfin sa dénomination "coupe large". Vu le Burrus, oui c'est large.
Il est dit que c'est un 100% Burley. Soit, mais je ne le sens pas au nez. L'odeur est plus "soyeuse" presque sucrée.
A bourrer c'est d'une simplicité d'enfant. L'échantillon est très sec et je l'apprécie comme ça.
Une petite flamme, une légère aspiration et ça s'enflamme direct, presque à coeur de pipe. Les premières fumées sont denses, piquent un peu la bouche et me font tousser. Un retour de vent m'en envoie dans les yeux, ahhhhhh ça piiique. Vacherie de vent. Bien la peine d'avoir un balcon.
Je lui trouve cependant un côté doux, non agressif en bouche et là c'est la révélation. Une petite aspiration, toute douce et la fumée presque imperceptible emplit mon palais. A l'expulsion, je renifle les effluves et l'odeur du chocolat au lait me saute à l'esprit. C'est une odeur grasse, sucrée, comme renifler une tablette.
Certain indiquent sentir la noisette en plus. Je ne la trouve pas mais je m'en satisfait.
A toute petite bouffée, c'est un tabac qui apporte une satiété paisible. La combustion est facile mais rapide. La coupe fine y est pour beaucoup. il faut juste tasser de temps en temps pour permettre aux brins de reprendre leur combustion. Le goût ne change pas au cours de la pipe, on arrive au fond du bol sans alerte particulière.
Une fine couche de poussière grise garni le fond de ma pipe. Même pas besoin de gratter pour décoller les brins non brûlés, il n'y en a pas. Tout s'envole d'un coup en retournant le foyer.
L'échantillon s'étant transformé en deux échantillons, j'ai pu tester dans plusieurs combinaisons.
Pipe en bruyère, mini pipe maïs, pipe Jima, pipe morta petit foyer.
La durée des impressions chocolatées n'a pas été aussi longue sur toutes mais a chaque fois j'ai pris du plaisir à fumer ce tabac. Le plus goûteux a été celui de la mini maïs, car l'odeur de pop-corn qui accompagne toujours ses fumages apportait un truc en plus bienvenu.
Je m'imagine bien en faire un all day.
Pour un brun il est surprenant de douceur et sa fumée n'est pas acre pour l'entourage comme peut l'être celle de certains. La Suisse, l'autre pays du tabac... Il sent l'étable, la seule, l'unique, celle de la vache Milka.
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“Dans ma pipe je brûlerai mes souvenirs d'enfance, Mes rêves inachevés, mes restes d'espérance.” J. Brel.
"La susceptibilité n'est pas signe d'intelligence" A. Taillard