Rien d'absolu, ni de définitif (heureusement d'ailleurs)

N'hésitez pas à partager dans ce fil votre façon de procéder dans l'acquisition de vos pipes d'occasion à retaper/restaurer/rénover/transformer lorsque vous vous promenez dans une brocante, un magasin d'antiquité, un dépôt-vente, une salle des ventes ou encore un vide-grenier : bref quand vous pouvez palper la marchandise avant de l'acheter (à la différence de la toile).

Très bonne idée ce sujet  . 
Que ce soit neuves ou d'occasion (en passant par tout le spectre allant de mal entretenue à infâme vieux truc abîmé planqué sous la crasse) je n'ai jamais acheté de bouffarde que sur la toile. 
Je compte bien profiter du retour des vide greniers pour partir à la chasse"in situ" et vos retours d'expérience me seront sûrement d'une grande aide 

Hello,


Au bout de la 3ème saison d'emplettes pipesques sur les vide-greniers du Nord Bourgogne (une grosse activité culturelle par ici  ), je commence à prendre du recul sur la façon de procéder.

95 % des bouffardes croisées appartiennent à de vieilles rotations franchouillardes et souvent campagnardes de l'arrière grand-père : du sans marque majoritairement estampillé  "Saint-Claude" ou "Bruyère véritable", parfois du Chacom, du Jeantet, du Dr Plumb et même de l'ancien "Au Caïd" . Leur état varie du "donne moi juste un coup de polish suivi d'un bain de sel et d'alcool"  à " j'abrite une population de petits habitants".

Avant de vous lancer dans la prospection des vide-greniers autour de chez vous, il vous faut déterminer vos objectifs de restauration, vos capacités de bricoleur, le temps possible à y consacrer : simple nettoyage, rénovation, réparation, reconstruction, stockage de pièces détachées, transformation etc.... Dans le 1er cas (simple nettoyage) l'offre de la toile semble davantage pertinente pour des tarifs allant de 5 à 40 € suivant la marque. Par contre, si vous souhaitez "bricoler" (en intégrant le risque d'échec), la fréquentation des VG peut-être intéressante.

A force, je me suis fixé un barème d'achat pouvant prêter à sourire.
- 50 cents à 1€ pour une bouffarde complète, encombrée, avec un seul défaut (tige fendue ou bords de foyer attaqués ou tuyau très abimé). Mon objectif dans ce cas : réduction de la tige, rusticage de la tête, greffage d'une rallonge de bambou, retaillage du tuyau, etc...
- Entre 1 et 2 € pour une bouffarde entière ou une tête avec un potentiel intéressant.
- Beaucoup plus s'il s'agissait d'une marque "renommée" (mais ce n'est jamais arrivé jusqu'à présent).


En toute logique, ce barème ne correspond pas aux désidératas des différents vendeurs. Mais si le vide-grenier type n'existe pas - le nombre d'exposants variant de 50 à 300 - l'identification de 3 grandes catégories de vendeurs, avec la manière de les aborder, peut s'envisager :

- Les particuliers :
Sans vouloir leur jeter la pierre (les fins de mois deviennent difficiles), certains pensent détenir la 7ème merveille du monde : un vieux brûle-gueule rabougri ou une sculptée industrielle pour 10€. Phénomène alimenté par ce qu'ils pensent comprendre via le net. Ceci n'empêche pas - si vous êtes sympas, souriants et surtout pas hautains - de les acheter aux tarifs que vous vous êtes fixés.

- Les brocanteurs-antiquaires semi-professionnels en mode "Mais, c'est du Saint-Claude Môôôsieur !!!! ".
Je n'insiste que très rarement. Les individus cherchant à se faire un (trop) gros billet à chaque vente en misant sur la naïveté ou la fatuité qu'ils attribuent à chacun de leur client potentiel ne m'intéressent guère.

- Les spécialistes en débarras ou succession de greniers et de caves.
Les "coups" les plus intéressants se déroulent chez eux en petits lots. Ces vendeurs sont reconnaissables à leurs camions à hayon parvenus, on ne sait comment, à venir se garer en plein milieu du vide grenier. Leur intérêt rejoint souvent le mien : ils ne veulent pas remballer la marchandise étalée au sol en vrac dans des cartons ou des boîtes, préfèrent multiplier les ventes à petits prix que faire une seule grosse vente, acceptent souvent mon prix sans trop sourciller car un autre acheteur les sollicite à l'extrémité opposée de leur stand.

Pour finir, pas de réponse réelle face au dilemme suivant : vente par des particuliers d'un lot indissociable constitué d'un porte pipe, de ses 6 pipes dont 1 seule véritablement intéressante.

Lecram Effuahc Zella a écrit:

Hello,


Au bout de la 3ème saison d'emplettes pipesques sur les vide-greniers du Nord Bourgogne (une grosse activité culturelle par ici  ), je commence à prendre du recul sur la façon de procéder.

95 % des bouffardes croisées appartiennent à de vieilles rotations franchouillardes et souvent campagnardes de l'arrière grand-père : du sans marque majoritairement estampillé  "Saint-Claude" ou "Bruyère véritable", parfois du Chacom, du Jeantet, du Dr Plumb et même de l'ancien "Au Caïd" . Leur état varie du "donne moi juste un coup de polish suivi d'un bain de sel et d'alcool"  à " j'abrite une population de petits habitants".

Avant de vous lancer dans la prospection des vide-greniers autour de chez vous, il vous faut déterminer vos objectifs de restauration, vos capacités de bricoleur, le temps possible à y consacrer : simple nettoyage, rénovation, réparation, reconstruction, stockage de pièces détachées, transformation etc.... Dans le 1er cas (simple nettoyage) l'offre de la toile semble davantage pertinente pour des tarifs allant de 5 à 40 € suivant la marque. Par contre, si vous souhaitez "bricoler" (en intégrant le risque d'échec), la fréquentation des VG peut-être intéressante.

A force, je me suis fixé un barème d'achat pouvant prêter à sourire.
- 50 cents à 1€ pour une bouffarde complète, encombrée, avec un seul défaut (tige fendue ou bords de foyer attaqués ou tuyau très abimé). Mon objectif dans ce cas : réduction de la tige, rusticage de la tête, greffage d'une rallonge de bambou, retaillage du tuyau, etc...
- Entre 1 et 2 € pour une bouffarde entière ou une tête avec un potentiel intéressant.
- Beaucoup plus s'il s'agissait d'une marque "renommée" (mais ce n'est jamais arrivé jusqu'à présent).


En toute logique, ce barème ne correspond pas aux désidératas des différents vendeurs. Mais si le vide-grenier type n'existe pas - le nombre d'exposants variant de 50 à 300 - l'identification de 3 grandes catégories de vendeurs, avec la manière de les aborder, peut s'envisager :

- Les particuliers :
Sans vouloir leur jeter la pierre (les fins de mois deviennent difficiles), certains pensent détenir la 7ème merveille du monde : un vieux brûle-gueule rabougri ou une sculptée industrielle pour 10€. Phénomène alimenté par ce qu'ils pensent comprendre via le net. Ceci n'empêche pas - si vous êtes sympas, souriants et surtout pas hautains - de les acheter aux tarifs que vous vous êtes fixés.

- Les brocanteurs-antiquaires semi-professionnels en mode "Mais, c'est du Saint-Claude Môôôsieur !!!! ".
Je n'insiste que très rarement. Les individus cherchant à se faire un (trop) gros billet à chaque vente en misant sur la naïveté ou la fatuité qu'ils attribuent à chacun de leur client potentiel ne m'intéressent guère.

- Les spécialistes en débarras ou succession de greniers et de caves.
Les "coups" les plus intéressants se déroulent chez eux en petits lots. Ces vendeurs sont reconnaissables à leurs camions à hayon parvenus, on ne sait comment, à venir se garer en plein milieu du vide grenier. Leur intérêt rejoint souvent le mien : ils ne veulent pas remballer la marchandise étalée au sol en vrac dans des cartons ou des boîtes, préfèrent multiplier les ventes à petits prix que faire une seule grosse vente, acceptent souvent mon prix sans trop sourciller car un autre acheteur les sollicite à l'extrémité opposée de leur stand.

Pour finir, pas de réponse réelle face au dilemme suivant : vente par des particuliers d'un lot indissociable constitué d'un porte pipe, de ses 6 pipes dont 1 seule véritablement intéressante.

Bien bien, l'idée du guide me plaît, cependant, tu as déjà presque tout dit

Il y a plein de choses à dire encore.
Par exemple, les vides greniers en milieu urbain sont certainement différents, plus de chance de dénicher des marques intéressantes (quand j'étais encore parisien, je ne fumais pas déjà la pipe)

Merci pour cet avis très instructif sur les brocantes en milieu rural... il est bien possible, effectivement qu'en milieu urbain on trouve d'autres produits avec des vendeurs qui, soit savent à peu près ce qu'ils vendent (ou pas), soit seront très difficiles à convaincre qu'ils ne feront pas fortune en revendant la bouffarde héritée du grand oncle d'Amérique .
En tout cas, je vais déjà tenter les petits vides greniers de la région dans un premier temps puis je verrais bien si j'arrive à me forcer à retourner à ce grand cirque qu'était devenu la Braderie de Lille que je fuis comme la peste depuis une bonne dizaine d'années

En tant que chineur accomplis je voit vite l'article qui m'intéresse, Je ne me jette pas dessus avec de grand yeux ouvert comme si j'avais trouver la perle rare.
Je regarde tout le stand avec intéret je pose des question sur différent objet dont je ne connais pas l'utilité, je met en place un rapport de convivialité et d'échange de communication tout en fouillant je prend l'article en main je le regarde soigneusement et je défini un prix maximum, et là je demande le prix et le négocie si toute fois il en demande au delà de mon maximum.
Je ne cherche jamais a truander, juste a négocier un tarif juste pour les deux partie.
J'ai toujours une liste d'objet que je recherche il est très rare que je reparte avec autre chose.

Merci pour vos précieux conseils chers amis 

merci pour ce fil JR

Merci pour cette article Jr .
Pour les vides grenier je procède comme toi mais j'ai déjà eu la chance de trouver de véritable perle .
Voir ce lien : 
   https://www.alanoblebouffarde.com/t8188-sous-le-culot-ce-cache-un-drame

La on la voit après restauration chez Bruno nuttens .
https://www.ebay.fr/itm/VERY-RARE-pipe-Dunhill-London-patent-5861-12-shape-36-from-1918-1920-/273072957712?hash=item3f946aa910

Plus une jolie Stanwell et deux autres Dunhill .

Dimanche il y a me vide grenier du village d'à côté, je suivrai vos conseils avisés

J'achète toujours sur l'internet pour ma part, j'ai déjà du mal à trouver ce qui correspond à mes critères en procédant ainsi et avec toutes les informations que le réseau peut me fournir alors bon...

Cela dit on me propose régulièrement de venir chiner le samedi matin, jusque là j'ai décliné, parce que traverser tout Paris à 7h30 du matin en hiver un samedi ça ne me tente pas vraiment, mais peut-être pourrais-je accepter la prochaine proposition.

S'il s'agit de la Porte de Vanves ou des Puces de Saint-Ouen, ce sont davantage des brocantes de collectionneurs (antiquaires et professionnels)
(Montreuil est plutôt interlope dans sa marchandise proposée )

Montreuil c'est des résidus de poubelle, St-Ouen y a moyen mais faut connaître sinon c'est un parcourt laborieux,
Vanves c'est du boulot aussi, faut pas chercher un ptit bidule précis avec certitude...

A TOUS, PRESENTS ET A VENIR, SALUT.

Technique identique, mais moi, je regarde l'objet convoité avec insistance et je ne demande jamais le prix et je dit à haute voix que c'est pas la peine que ce sera trop cher. On part, et puis ma chère et tendre fait demi tour joue celle qui n'y connait rien et dit que c'est pour me faire plaisir. Et bien souvent bingo : pipes de 0.50 à 2 euros (+ ou- 25 jolies…. ou pas! ), pots à tabac et cendriers à pipe jamais à plus de 2 euros ( une dizaines de pièces) et la dernière, une petite cave à cigares équipée (humidificateur, hydromètre, étui à cigare, cendrier spécial et coupe cigare (aussi)) et en très bon état (neuf)  payée 5 euros sans aucune négociation.
Le stratagème marche aussi en sens inverse pour les articles plus féminins.
Je comprend que c'est un peu border-line mais on oblige personne.


A plus,

Marc.

Aucune feinte de ma part : je regarde, fais le tri et je demande le prix.
Je ne négocie que rarement (sauf pour la Dunhill trouvée avec le tuyau percé) et en général, il m'en coûte 5 € par pipe.
Parfois, je repars les main dans les poches et le vendeur baisse son prix.
Parfois aussi, les prix me laissent pantoise : 30 cts pour une petite Lacroix neuve, 15 € pour une écume et son étui et 30 € pour une cave à cigare Elie Bleu ancienne mais en parfaite état.
Et là, je me retiens d'avoir le sourire jusqu'aux oreilles :faudrait pas faire monter les prix

Le Belge a écrit:

A TOUS, PRESENTS ET A VENIR, SALUT.

Technique identique, mais moi, je regarde l'objet convoité avec insistance et je ne demande jamais le prix et je dit à haute voix que c'est pas la peine que ce sera trop cher. On part, et puis ma chère et tendre fait demi tour joue celle qui n'y connait rien et dit que c'est pour me faire plaisir. Et bien souvent bingo : pipes de 0.50 à 2 euros (+ ou- 25 jolies…. ou pas! ), pots à tabac et cendriers à pipe jamais à plus de 2 euros ( une dizaines de pièces) et la dernière, une petite cave à cigares équipée (humidificateur, hydromètre, étui à cigare, cendrier spécial et coupe cigare (aussi)) et en très bon état (neuf)  payée 5 euros sans aucune négociation.
Le stratagème marche aussi en sens inverse pour les articles plus féminins.
Je comprend que c'est un peu border-line mais on oblige personne.


A plus,

Marc.

Je vais devoir expliquer le stratagème à ma femme. Je te dirais si cela fonctionne pour moi à la prochaine brocante

Envoyé depuis l'appli Topic'it

Tout ceci me fait penser que les 14 et 15 août, c'est la fête des brocs à Port De Lanne,
un petit patelin à 2 min de chez moi.

Un rassemblement de 450 à 500 exposants dans toutes les rues du village et dans les cours des habitants 

Cette année pour la première fois je vais enfin pouvoir y aller les deux jours ! 
Le 14 au matin, je demanderai à chaque exposant s'il n'aurait pas des pipes qui traînent chez lui.
Si oui, je laisse ma carte pour convenir d'un prix d'achat et bien-sur j'achète tout ce qui vaut le coup sur
les stands.
Le lendemain, levé aux aurores pour gros retrait à la banque et phase 2 : je dévalise tout le monde   

En revanche, s'il s'agit de faire une offre, je n'ai pas votre force. Si ça me plait, je prends au juste prix
ou si c'est trop beau pour ma bouse, je propose une restauration et des conseils de vente.

Si c'est trop beau pour quoi ??

moi je ne négocie pas et parfois la situation est très drôle. Comme la dernière fois vers Château Thierry ou j'ai demandé le prix d'une BC et que la dame ma répondue d'un air coquin :
" je ne connais pas les prix pour une pipe " je vous laisse imaginer la suite et surtout les commentaires qui ont suivis avec les personnes autour.  

Ludoc a écrit:

Si c'est trop beau pour quoi ??

Du genre d'un semainier de Dunhill (coffret de 7 pipes) créer pour le jour du couronnement
de la reine Elisabeth et offert aux chefs d'état invités.
Ne pouvant pas sortir plusieurs milliers d'euros, je l'ai restauré et il a fini en salle des ventes.

Ludoc a écrit:

Si c'est trop beau pour quoi ??

J'ai cherché moi aussi, bourse sans doute...

Moi je passe aux stand en demandant directement si ils ont des articles fumeurs, pipes stands etc....
J'ai déjà dû prendre un lot de 3 pour 1 intéressante.
La plupart du temps je ne négocie pas, souvent j'ai dû me mordre les joues pour ne pas sourire jusqu'aux oreilles, comme dit Kimy faudrait pas que le prix augmente...
quand le prix est trop fort pour l'objet, je le dit et demande à baisser le prix, si mon prix n'est pas accepté je laisse, si je suis passé assez tôt j'essaye de revenir plus tard, on sait jamais, souvent les gens font des vides greniers pour se débarrasser, ils pourraient vouloir vendre après une journée ou après midi, sans que personne ne se soit intéressé à la bouffarde.

merci les amis pour toutes ces informations c' est super interessant
juste une question pour desinfecter une pipe jai vu que vous parliez de sel? vous pouvez m'expliquer?
moi aussi je vais attaquer les brocantes
merci

NG Pipes a écrit:

Ludoc a écrit:

Si c'est trop beau pour quoi ??

Du genre d'un semainier de Dunhill (coffret de 7 pipes) créer pour le jour du couronnement
de la reine Elisabeth et offert aux chefs d'état invités.
Ne pouvant pas sortir plusieurs milliers d'euros, je l'ai restauré et il a fini en salle des ventes.

Pas mal!
Mais comme Gzav le remarque, je faisais allusion à ton utilisation de "bouse" pour "bourse"

Ludoc a écrit:

NG Pipes a écrit:

Ludoc a écrit:

Si c'est trop beau pour quoi ??

Du genre d'un semainier de Dunhill (coffret de 7 pipes) créer pour le jour du couronnement
de la reine Elisabeth et offert aux chefs d'état invités.
Ne pouvant pas sortir plusieurs milliers d'euros, je l'ai restauré et il a fini en salle des ventes.

Pas mal!
Mais comme Gzav le remarque, je faisais allusion à ton utilisation de "bouse" pour "bourse"

Effectivement, à 3h00 du mat je ne devrait plus écrire ^^ il fallait bien lire bourse