Allez un peu de technique

Précision : Ici il n'est pas question de goûter les brins de tabac ...

Le pétunage est souvent assimilé à un art. Et pour tout art, aussi simple en apparence soit-il, il y a des bases à connaître.

Les arômes de la fumée ne sont pas aisément perceptibles. Et c'est évident qu'il y a des façons différentes de faire pour les percevoir.

Chacun ayant sa façon de faire, et peut-être même ses petits secrets, il pourrait être intéressant d'avoir vos retours d'expérience sur ce sujet qui me semble particulièrement complexe.

Pour ma part, j'ai remarqué 2 façons de faire qui me permettent de "récupérer le mieux" les saveurs de mes tabacs :

La première est d'expirer la fumée par volutes fines en faisant le cul-de-poule j'ai l'impression que la fumée vient se caler dans le fond du palais et je perçois certains arômes, mais c'est encore très vague à mon niveau.

La 2e est en relâchant quelques bonnes grosses taf de fumée de manière un peu anarchique. Cela me fait percevoir bien moins en détail, mais me donne une idée global du bouquet que je suis entrain de fumer.


Bon les amis, je vous avoue que l'exercice n'est pas évident, en tout cas pour moi. Bon courage et merci à ceux qui s'y prêteront

Salut, pour ma part, je commence par faire sentir mon tabac dans son paquet a une proche non fumeuse qui a des sens differents. Souvent elle trouve des arômes que je ne perçois pas. 
En 2 eme temps, je m'arrange pour l'avoir pas loin de moi au moment du pétunage, ainsi, elle m'aiguille sur les odeurs qu'elle sent. 
Je ne crois pas qu'il y est de bonne ou de mauvaises manières de recracher la fumée. Juste une question de personnalité. Je m'efforce de fumer plus lentement qu'a mes debuts. Et les tabacs me paraissent differents quand ils chauffent moin vite. 
En bref, encore un large sujet que tu as abordé 

Moi je fume simplement, naturellement, et sans methode particuliere. Bien détendu, fumant doucement, les saveurs viennent à moi sans effort. 

Je ne pense pas qu'il faille se torturer l'esprit outre mesure pour pouvoir apprécier les goûts du tabac. 

Vaste sujets en effet mais excellente question. Je prendrais le temps d'y répondre ce soir, j'ai une journée qui commence merdique ment lol (3h perdue pour récupérer la voiture à la fourrière)

Butz a écrit:

Moi je fume simplement, naturellement, et sans methode particuliere. Bien détendu, fumant doucement, les saveurs viennent à moi sans effort. 

Je ne pense pas qu'il faille se torturer l'esprit outre mesure pour pouvoir apprécier les goûts du tabac. 

Alors la nature t'as bien pourvu en capteurs gustatifs et olfactifs. Je veux bien croire que pour certains cela soit plus évident.

Mais comme pour la nourriture ou un parfum, il est normalement nécessaire d'entraîner ces mêmes capteurs pour déceler les subtilités arômatiques.

Bien entendu qu'il faut habituer ses capteurs aux saveurs, mais ce que je voulais dire, c'est que je ne pense pas qu'il faille une méthode particulière pour arriver à les repérer (ceci dit je ne détient pas la science infuse, loin de là et je peux me tromper).

Je pense que le plus important, est de se poser au calme, de fumer doucement, mais normalement, et que le reste viendra naturellement ensuite.

J'aime bien expirer par le nez. Sinon comme pour le vin, j'essaye de faire circuler la fumer partout dans la bouche a l'aide de la langue.

Ludoc a écrit:

J'aime bien expirer par le nez. Sinon comme pour le vin, j'essaye de faire circuler la fumer partout dans la bouche a l'aide de la langue.

 
Oui alors parlons-en du nez ! En tant que fumeur de clopes, ça ne me cause normalement pas de souci. Mais je suis plutôt étonné pour la pipe. Des fois je la sors d'une façon qui ne me cause aucun souci, et d'autre, ça me picote le nez. Même lors d'un même fumage. Je comprend pas bien ...

Pour ce qui est de rouler faire la fumée dans la bouche j'ai essayé, mais je capte pas le concept lol

Enfin je me pose et prends le temps de répondre.

Donc, moi, j'essaie de m'y prendre comme je fais avec le whisky (à la différence que si je goute plusieurs whiskies à la suite, pour le tabac, je me contente de un).

Je commence par l'oeil, les couleurs du tabac, du mélange, c'est vraiment beau certaines fois. Puis le nez à l'ouverture du paquet (ou de la boite). Les fragrances à froid sont déjà très agréables, et peuvent donner une idée de ce qu'on va trouver. Sans chercher à donner des noms techniques tel un oenologue professionnel, je cherche déjà dans ma mémoire ce que me rappellent ces odeurs (que ce soit alimentaire, ou floral, ou une "ambiance" - sous bois, etc...).

Ensuite, juste pour le "goutage" évoqué par le titre, une fois allumé, je vais me concentrer sur ce que me disent mes papilles. Mais j'ai encore du mal, étant non fumeur de base et uniquement pétuneur occasionnel, ma langue souffre souvent de la fumée et parasite donc mon "palais de fumeur". Néanmoins j'essaie de me concentrer sur les arômes que j'arrive à séparé du simple "gout de fumée de tabac" (un peu comme à mes tous débuts je devais me concentrer face à la morsure de l'alcool du whisky). Et ces arômes qui ressortent -plus ou moins- de la fumée dans ma bouche, j'essaie là aussi de voir ce qu'ils m'évoquent, et je décris enfin tout ça avec mon propre vocabulaire issue tout simplement de mon propre vécu.

Pour y arriver, comme pour le whisky, je me mets au calme, loin de toute distraction, pour rester concentré sur mes sens, et en prenant des notes sur mon ressenti et mes impressions. De là, une fois que je l'ai bien assimiler, je le fume par la suite en en profitant pleinement sans plus détailler que ça, juste profiter d'un bon tabac (comme avec mes whiskies, passé la découverte et dégustation approfondie, je l'apprécie pour ce qu'il est, pleinement, en me détendant et sans me "casser la tête" à redétailler le moindre détail aromatique. 

Effectivement Pierrot, le visuel du tabac est vraiment super sympa. Je me réjouis d'ailleurs d'être totalement innocent de cette connaissance, car chaque ouverture de boîte est une découverte. Jusqu'ici c'est le Alsbö qui m'a le plus plu.

Et comme tu dis, la "concentration" lors du fumage intervient à la découverte d'un nouveau tabac. Après, on profite, on est plus dans le plaisir freestyle. Au début, les gammes, ensuite, le jeu, plus tard, l'impro.

Il est clair que théoriser le pétunage, ça enlève du charme à la pratique. Et c'est par la pratique qu'on découvre. Mais les retours d'expériences démystifient un peu la chose. Je trouve.

Ce que j’aime premièrement c’est déjà rentrer dans la boutique de tabac,chez Besson quand tu arrive c’est comme dans un magasin de chocolat, de café, tu as ces nuances de tabacs qui se mélanges avec équilibre, c’est comme une odeur en passant à côté du restaurant ou tu vas dinner qui t’ouvre l'appétit. Après il y'a la recherche du tabac comme sur une carte de restaurant pour trouver le mets qui te fera plaisir.
Est-ce que je reprend le même tabac ou je me laisse surprendre ou conseiller part le patron! Tu cherches,tu lis les étiquettes et là tu fais ton choix bon ou pas, pour moi c’est un moment agréable et quand tu trouve la pépite c’est le paradis, c’est aussi important que l’ouverture de la boîte et d’humer ce melange riche en couleurs et en parfums, bien sûr  le test clôture ce moment de rituel et qui nous fait peut-être douter de notre choix ou pas,car entre les yeux, le nez, la bouche, les altérations sensitives peuvent nous jouer des tours;-)

@Moriarty, hmmm ça donne envie 

@Sandman,comment ça le retour d'expérience demystifie? 

Le mot est sans doute un peu fort pour ce que je veux dire. Je suis dans les questions existentielles, les "comment", les "pourquoi". Tant que ça ne sera pas évident pour moi, ça va me travailler

En tout cas, vos retours sont appréciables. Vous êtes dans le concret. Dans la comparaison avec les bonnes choses de la vie. Avec le temps, je saurai apprécier ce plaisir sans me soucier de comment ou pourquoi.

Tu sais quand je goûté un tabac je suis loin d'en ressentir le tier de ce qui est décris par d'autre, mais j'essaie à mon niveau de donner mon ressenti, sans me prendre la tête.

Et une fois que j'ai couché mon ressenti je viens comparer avec les autres revus si j'ai trouvé ou pas

Pour ma part, je ne me prend pas la tête. Je n'ai pas le palais aussi fin que d'autres. Le principal est que je fume un tabac qui me plait. Une fois en fumant mon gris, j'ai senti des arômes que je n'avais pas senti jusqu'ici, je lui ai trouvé un goût de fruits secs grillés, de pain grillé, depuis je n'ai pas retrouvé la même chose, je pense qu'il devait y avoir ce jour-là des conditions bien particulières qui étaient réunis.

Pour résumer, je choisis un tabac qui me plait, une pipe qui me plait et c'est parti, je fais juste attention à prendre une pipe dédiée à un type de tabac (j'ai des pipes pour le latakia, des pipes pour le brun et les pipes que j'avais pour les aros sont reconverties petit à petit en pipes à brun.)

Je commence par faire des petites boulettes pour le chiquer ....
Puis je le passe à la moulinette pour le priser ...






Si je survis à tout ça, je commence à le déguster en le laissant infuser un certain temps ......