Derniers sujets
» Brèves de comptoir (pipesques)par la hyène Aujourd'hui à 0:56
» Courrieu à Cogolin
par la hyène Aujourd'hui à 0:50
» Pour ne pas se geler la m'Eustache, ceux qui s'en vingt à Morez ont prévu les bonnets et les gillez
par Brase d'Anjou Aujourd'hui à 0:14
» A la saint Matthieu, tu peux fumer dans une Courrieu
par Van Gaughin Hier à 21:38
» Je dis neuf Septentrion vers Morez, j'ai du m'égarer mais où est donc le Sud et l'ALNB ?
par Cénoman Hier à 14:19
» C'est l'anniversaire de Stéphane !
par la hyène Hier à 2:05
» Rencontres Pipe-Club de Morez
par la hyène Hier à 2:02
» Peterson christmas édition 2024
par Lefty Ven 20 Sep 2024 - 14:34
» Achats récents de pipes
par Brase d'Anjou Jeu 19 Sep 2024 - 23:53
» tabac et formes de pipe
par stéphane Jeu 19 Sep 2024 - 23:18
» Flying Dutschman
par soababa Jeu 19 Sep 2024 - 22:03
» Pipes BARLING
par bamcar Jeu 19 Sep 2024 - 19:25
» Regain d'été à la St Nadège, laisse tomber la neige
par Ildefonso Jeu 19 Sep 2024 - 11:43
» Marc dit c'est sept Ambre, non c'est Alexandre !
par Alexmann Mer 18 Sep 2024 - 0:35
» Lionel un nouveau pas tout jeune
par natalefr Mar 17 Sep 2024 - 18:57
Qui est en ligne ?
Il y a en tout 614 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 614 Invités Aucun
Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 616 le Sam 21 Sep 2024 - 13:09
Statistiques
Nous avons 2110 membres enregistrésL'utilisateur enregistré le plus récent est Thanatos930
Nos membres ont posté un total de 448016 messages dans 16751 sujets
La pipe, le pétun et moi...
+8
Ludoc
Dynamite Vincent
Jaufré Cantolys
Mr Watson
PetuneurBreton
Alexmann
Philou
bebert
12 participants
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
La pipe, le pétun et moi...
Mes chers ami(e)s, je publie en ces lieux, mais pas que, un essai littéraire dans lequel je souhaitais parler de ma passion pour la pipe, le tabac, et les arts, passion qui m’a toujours accompagnée, et m’accompagne encore, dans les moments de joie ou de malheur, tout au long de mes cinquante-cinq années d’existence…
Comptant sur votre bienveillante indulgence je vous souhaite bonne lecture.
La pipe, le pétun et moi
Chapitre 1er
Les débuts :
Mon enfance a été bercée, entre autre, par les chansons de Georges Brassens dont mon père était un fan inconditionnel, ce cher père entretenant d’ailleurs, avec le plus grand soin, une troublante ressemblance avec le grand Georges. Une belle moustache parfaitement taillée, ce regard de braise vif et intelligent, allant même dans sa jeunesse à s’essayer à la pipe droite et classieuse….mais cela ne dura pas très longtemps, en effet à ses dires bien qu’admirant le personnage, son allure et son talent il ne partageait semble-t-il pas sa passion de la bouffarde chargée de « gros cul » (le gris ou Scaferlati).
Le temps passa et mon intérêt pour cet objet qu’est la pipe ne cessa de croître, rêvant le jour, où devenu homme, je pourrai m’en offrir une et fumer avec ce fameux « tabac-miel », ce fameux tabac que je percevais comme une légende urbaine largement entretenue par ce cher père. Malgré tout à l’âge de treize ans et demi, quatorze ans, satisfaisant à la mode et souhaitant afficher ostensiblement les hormones naissantes de mon adolescence balbutiante je pris mes premières cigarettes …..
Fin des années soixante et dix, en 1979 pour être précis, fût venu pour moi le temps d’intégrer, en classe de seconde, le prestigieux, et vénérable, Lycée Thiers de Marseille pour préparer un baccalauréat littéraire spécialisation arts plastiques et histoire de l’art.
Je vais faire un petit aparté pour prendre le temps de vous parler de ce fameux Lycée Thiers de Marseille car celui-ci revêt une importance capitale dans la compréhension de la suite de ce récit. Alors comment dire ? Ce lycée, à la superficie étonnante, est implanté en plein cœur de notre belle ville, entre la Canebière et le quartier de La Plaine, à un jet de pierre de la place Notre Dame du Mont et du Vieux-Port. Il est mitoyen avec le Conservatoire de musique de Marseille, partageant en fait le même ensemble architectural, au demeurant classé monument historique, dont la construction fût décidée et ordonnée par Napoléon 1er.
Un bel ensemble, donc, de bâtiments reliés entre eux par de beaux couloirs tantôt intérieurs et tantôt extérieurs, avec de belles rangées de voûtes à colonnades bordants les cours intérieures arborées.
Ce Lycée immense était, et est toujours, le cauchemar des nouveaux élèves. Ceux-ci étant terrorisés , et tordus de coliques, la veille de leurs première rentrée des classes car s’imaginant apeurés, errants et perdus dans ces dédales de cours, de couloirs, d’amphithéâtres et de salles de cours sur parfois plus de six étages !!
Personnellement, étant en seconde lettre et arts plastiques / histoire de l’art, j’eu la chance et le bonheur de découvrir que la salle commune qui nous était affectée, et que je serai amené à partager avec mes coreligionnaires tout au long des trois années à venir, était un merveilleux amphithéâtre, entièrement habillé de bois, occupant tout le cinquième, et dernier, étage de l’ancien pigeonnier.
Pour être tout à fait honnête je dois vous avouer que ces trois années furent les plus belles et les plus enrichissantes de ma vie, elles furent faites de rencontres, de découvertes et d’éveil sur le monde. Ces lieux, aujourd’hui et avec le recul, me font penser avec un souvenir ému à la célèbre école de sorciers décrite par J.K. Rowling.
Voilà ! Le décor est planté !
Notre vénérable professeur d’arts plastiques et d’histoire de l’art, un petit bonhomme sec d’une grosse quarantaine d’années, aux cheveux très courts et grisonnants assortis d’un bouc pointant fièrement, fumait la pipe !! En cours !! Et acceptait que nous fumions, si ce n’est la pipe au moins nos clopes, pendant nos séances de gribouillages…
Image d’Épinal ? Représentation idéalisée de l’Artiste ? Toujours est-il qu’au bout d’une petite semaine de fréquentation de cet éminent personnage je me ruais littéralement dans une civette toute proche du lycée, sur la Canebière, me procurant enfin ce saint graal tant attendu, à savoir une pipe droite noire sablée et de l’Amsterdammer !!
Ainsi à quinze ans et demi démarra cette histoire d’amour entre la pipe et moi, feu entretenu par une ambiance des plus artistiques au sein de ce creuset des arts, plastiques et musicaux, dans lequel je baignais alors béatement.
La suite viendra dans quelques jours si j’ai le sentiment que ce premier chapitre vous a plu....
Comptant sur votre bienveillante indulgence je vous souhaite bonne lecture.
La pipe, le pétun et moi
Chapitre 1er
Les débuts :
Mon enfance a été bercée, entre autre, par les chansons de Georges Brassens dont mon père était un fan inconditionnel, ce cher père entretenant d’ailleurs, avec le plus grand soin, une troublante ressemblance avec le grand Georges. Une belle moustache parfaitement taillée, ce regard de braise vif et intelligent, allant même dans sa jeunesse à s’essayer à la pipe droite et classieuse….mais cela ne dura pas très longtemps, en effet à ses dires bien qu’admirant le personnage, son allure et son talent il ne partageait semble-t-il pas sa passion de la bouffarde chargée de « gros cul » (le gris ou Scaferlati).
Le temps passa et mon intérêt pour cet objet qu’est la pipe ne cessa de croître, rêvant le jour, où devenu homme, je pourrai m’en offrir une et fumer avec ce fameux « tabac-miel », ce fameux tabac que je percevais comme une légende urbaine largement entretenue par ce cher père. Malgré tout à l’âge de treize ans et demi, quatorze ans, satisfaisant à la mode et souhaitant afficher ostensiblement les hormones naissantes de mon adolescence balbutiante je pris mes premières cigarettes …..
Fin des années soixante et dix, en 1979 pour être précis, fût venu pour moi le temps d’intégrer, en classe de seconde, le prestigieux, et vénérable, Lycée Thiers de Marseille pour préparer un baccalauréat littéraire spécialisation arts plastiques et histoire de l’art.
Je vais faire un petit aparté pour prendre le temps de vous parler de ce fameux Lycée Thiers de Marseille car celui-ci revêt une importance capitale dans la compréhension de la suite de ce récit. Alors comment dire ? Ce lycée, à la superficie étonnante, est implanté en plein cœur de notre belle ville, entre la Canebière et le quartier de La Plaine, à un jet de pierre de la place Notre Dame du Mont et du Vieux-Port. Il est mitoyen avec le Conservatoire de musique de Marseille, partageant en fait le même ensemble architectural, au demeurant classé monument historique, dont la construction fût décidée et ordonnée par Napoléon 1er.
Un bel ensemble, donc, de bâtiments reliés entre eux par de beaux couloirs tantôt intérieurs et tantôt extérieurs, avec de belles rangées de voûtes à colonnades bordants les cours intérieures arborées.
Ce Lycée immense était, et est toujours, le cauchemar des nouveaux élèves. Ceux-ci étant terrorisés , et tordus de coliques, la veille de leurs première rentrée des classes car s’imaginant apeurés, errants et perdus dans ces dédales de cours, de couloirs, d’amphithéâtres et de salles de cours sur parfois plus de six étages !!
Personnellement, étant en seconde lettre et arts plastiques / histoire de l’art, j’eu la chance et le bonheur de découvrir que la salle commune qui nous était affectée, et que je serai amené à partager avec mes coreligionnaires tout au long des trois années à venir, était un merveilleux amphithéâtre, entièrement habillé de bois, occupant tout le cinquième, et dernier, étage de l’ancien pigeonnier.
Pour être tout à fait honnête je dois vous avouer que ces trois années furent les plus belles et les plus enrichissantes de ma vie, elles furent faites de rencontres, de découvertes et d’éveil sur le monde. Ces lieux, aujourd’hui et avec le recul, me font penser avec un souvenir ému à la célèbre école de sorciers décrite par J.K. Rowling.
Voilà ! Le décor est planté !
Notre vénérable professeur d’arts plastiques et d’histoire de l’art, un petit bonhomme sec d’une grosse quarantaine d’années, aux cheveux très courts et grisonnants assortis d’un bouc pointant fièrement, fumait la pipe !! En cours !! Et acceptait que nous fumions, si ce n’est la pipe au moins nos clopes, pendant nos séances de gribouillages…
Image d’Épinal ? Représentation idéalisée de l’Artiste ? Toujours est-il qu’au bout d’une petite semaine de fréquentation de cet éminent personnage je me ruais littéralement dans une civette toute proche du lycée, sur la Canebière, me procurant enfin ce saint graal tant attendu, à savoir une pipe droite noire sablée et de l’Amsterdammer !!
Ainsi à quinze ans et demi démarra cette histoire d’amour entre la pipe et moi, feu entretenu par une ambiance des plus artistiques au sein de ce creuset des arts, plastiques et musicaux, dans lequel je baignais alors béatement.
La suite viendra dans quelques jours si j’ai le sentiment que ce premier chapitre vous a plu....
bebert- Villageois
- Messages : 842
Date d'inscription : 06/01/2015
Age : 60
Localisation : Marseille
Re: La pipe, le pétun et moi...
et moi je veux lire la suite....!
bonne journee
bonne journee
Philou- Villageois
- Messages : 602
Date d'inscription : 22/01/2019
Age : 55
Localisation : st vallier sur rhone drome
Re: La pipe, le pétun et moi...
Merci beaucoup !
bebert- Villageois
- Messages : 842
Date d'inscription : 06/01/2015
Age : 60
Localisation : Marseille
Re: La pipe, le pétun et moi...
Merci Bebert, impatient de lire la suite également !
Alexmann- Les Hauts Fourneaux - Confrère pipier
- Messages : 4962
Date d'inscription : 17/07/2016
Age : 61
Localisation : VIENNE (France)
Re: La pipe, le pétun et moi...
Sympa de partager ainsi tes débuts dans le Petun...
ah l'Amsterdamer de cette époque !
Allez raconte nous la suite !
ah l'Amsterdamer de cette époque !
Allez raconte nous la suite !
____________________________________________________________________________________________________________________________
PetuneurBreton
Bonnes Volutes à tous
PetuneurBreton- Notable
- Messages : 3509
Date d'inscription : 09/08/2018
Age : 58
Localisation : Brocéliande
Re: La pipe, le pétun et moi...
Merci cher ami
J'ai toujours eu le goût de l'écriture sans pour autant avoir le courage de m'y essayer, depuis plusieurs années j'envisage de passer à l'acte et d'écrire, enfin d'essayer d'écrire, un roman autobiographique pour commencer.
Les écrits que je vous présente ne sont en fait qu'une première ébauche qui sera retravaillée et complétée pour en faire ce roman. Ce processus sera sans aucun doute beaucoup plus long ensuite que ce que j'aurai publié ici, l’accent mis sur la pipe sera certainement d'avantage dilué dans le corps et l'esprit de ce futur roman.
Le style se devra d'être retravaillé et amélioré, et cela prendra du temps.
En tous les cas merci à tous de prendre le temps de lire ces ébauches balbutiantes.
La suite :
Chapitre 2
Les années lycée :
Je me remémore, non sans émotion, ces belles, mais trop courtes, trois années passées dans ce beau lycée Thiers de Marseille, je repense à ces moments d’apprentissage des arts et de création intense, voire fiévreuse, animé que j’étais par cette ambition de devenir artiste au grand dam de mon très cher défunt père qui, bien qu’étant fan inconditionnel du grand Georges, possédait un sens très « terrien » de l’avenir, d’une carrière et des métiers convenant tout à fait, selon ses propres critères, à un jeune homme en devenir, et d’autant plus, à son fils unique et préféré.
En effet le brave homme considérait mes rêves d’artistes comme peu raisonnables, arguant de la précarité financière de l’état d’artiste et, donc, de son incompatibilité à favoriser la fondation d’une famille heureuse ! En conséquence, plutôt que de me destiner à une carrière d’artiste en intégrant les Beaux-Arts à la suite de mon baccalauréat (si tant est que je le réussisse, nous en reparlons plus avant…), il me conseillait vivement d’une part de travailler sérieusement dans toutes les matières, y compris les mathématiques pour lesquelles il avait un goût prononcé, mais également de plutôt devenir enseignant de dessin dans cette belle institution qu’est l’Éducation Nationale.
Bon ! Je dois vous avouer que ces généreux, et responsables, conseils prodigués par ce cher géniteur, angoissé par l’avenir de son enfant, ne trouvaient qu’un faible écho dans ma petite cervelle d’adolescent à l’égo artistique sur dimensionné à l’époque.
Je n’en faisais donc aucun cas, continuant à privilégier les arts plastiques et l’histoire de l’art (tout de même 18 heures par semaine) par rapport aux autres matières que je trouvais pour le moins ennuyeuses, voire carrément mortifères pour ce qui concerne les mathématiques et la physique !!
Autant vous dire que cela n’arrangea pas mes relations avec mon père, et ce d’autant plus en raison de l’admiration béate et de l’attitude bienveillante de ma chère mère qui faisait enrager le paternel.
Je continuais malgré tout mon petit bonhomme de chemin d’artiste en herbe, entre cours, séances de bar à refaire le monde en pétunant, et intenses cessions de création tant au domicile qu’en amphithéâtre, mon antre au lycée dont LE professeur m’avait solennellement remis les clés, plus souvent d’ailleurs dans l’antre qu’à domicile car là, au moins, personne pour me casser les pieds à m’expliquer les vertus de la mathématique, y compris dans le dessin et la perspective.
Je rendais par ailleurs de fréquentes visites chez mon buraliste de La Canebière, Le Sultan, où, suivant les conseils avisés du tenancier j’agrandissais mon cheptel de pipes et goutais à de nouveaux tabacs. Bien évidemment, faute de moyens hors les 200 francs d’argent de poche par semaine alloués, mon cheptel était faible mais à l’époque suffisant, je préférais privilégier l’achat de tabacs.
Ainsi j’abandonnais l’Amsterdamer et Clan pour entrer dans le monde mystérieux des mélanges exotiques, invitant aux voyages, aux boites ou pochettes si joliment décorées et aux dénominations évocatrices de lointain et d’aventures. Le Flying Dutchman et le Schippers devinrent alors mon quotidien, quand je ne les délaissais pas pour une consommation clandestine de Marijuana (eh oui ! on est artiste ou on ne l’est pas !) au sujet de laquelle je ne m’épandrai pas d’avantage.
Lors de l’une de mes nombreuses visites dans ce temple de la tentation je découvris un mélange des plus intrigants, les couleurs noires et grises de ses décorations et son nom m’évoquant de sombres nuits dans les contreforts des Carpates, THE BALKAN SOBRANIE Smoking mixture ! Rentré plus tôt chez moi, pressé que j’étais de le goûter, j’en fumais la première pipe de ma vie.
Qu’en dire … ? euh… hormis le fait que ma chère maman est entrée dans ma chambre en courant avec un vase plein d’eau, dont elle avait au préalable retiré les fleurs, qu’elle jetât, avec une précision toute approximative qui me couta un dessin presque achevé, sur ma poubelle qu’elle pensait en feu !!
Ah ma chère maman ! Mais non je ne t’en veux pas ! D’autant que je n’aime pas ce tabac au goût de goudron et de fiente de babouin séchée ! Eh bien non, non je ne l’ai pas aimé du tout en ces temps-là et pourtant que ne donnerais-je point aujourd’hui pour en avoir quelques boites en cave !!
À mettre sur le compte du manque de goût et de discernement d’un petit con de pseudo-futur-artiste-à-la-noix ! Mais non, allons bon ! Je dois faire montre d’un peu plus d’indulgence et de bienveillance envers ce jeune homme que j’étais alors, sinon qui le fera, dites-moi ??
Bref ! La première année de lycée arriva à son terme, avec un bilan comptable que je qualifierai pudiquement de déficitaire bien que vaillamment soutenu fort heureusement par mes excellentes notes en arts plastiques et histoire de l’art, tancé par mon dictateur de père (que j’aimais en fait sans le savoir et dont je compris toute la dimension, et le manque qu’il laisserait en mon cœur, quand il tomba malade) je me dirigeais joyeusement vers les vacances non sans prendre l’engagement, solennel , de redresser la barre l’année scolaire suivante.
J'ai toujours eu le goût de l'écriture sans pour autant avoir le courage de m'y essayer, depuis plusieurs années j'envisage de passer à l'acte et d'écrire, enfin d'essayer d'écrire, un roman autobiographique pour commencer.
Les écrits que je vous présente ne sont en fait qu'une première ébauche qui sera retravaillée et complétée pour en faire ce roman. Ce processus sera sans aucun doute beaucoup plus long ensuite que ce que j'aurai publié ici, l’accent mis sur la pipe sera certainement d'avantage dilué dans le corps et l'esprit de ce futur roman.
Le style se devra d'être retravaillé et amélioré, et cela prendra du temps.
En tous les cas merci à tous de prendre le temps de lire ces ébauches balbutiantes.
La suite :
Chapitre 2
Les années lycée :
Je me remémore, non sans émotion, ces belles, mais trop courtes, trois années passées dans ce beau lycée Thiers de Marseille, je repense à ces moments d’apprentissage des arts et de création intense, voire fiévreuse, animé que j’étais par cette ambition de devenir artiste au grand dam de mon très cher défunt père qui, bien qu’étant fan inconditionnel du grand Georges, possédait un sens très « terrien » de l’avenir, d’une carrière et des métiers convenant tout à fait, selon ses propres critères, à un jeune homme en devenir, et d’autant plus, à son fils unique et préféré.
En effet le brave homme considérait mes rêves d’artistes comme peu raisonnables, arguant de la précarité financière de l’état d’artiste et, donc, de son incompatibilité à favoriser la fondation d’une famille heureuse ! En conséquence, plutôt que de me destiner à une carrière d’artiste en intégrant les Beaux-Arts à la suite de mon baccalauréat (si tant est que je le réussisse, nous en reparlons plus avant…), il me conseillait vivement d’une part de travailler sérieusement dans toutes les matières, y compris les mathématiques pour lesquelles il avait un goût prononcé, mais également de plutôt devenir enseignant de dessin dans cette belle institution qu’est l’Éducation Nationale.
Bon ! Je dois vous avouer que ces généreux, et responsables, conseils prodigués par ce cher géniteur, angoissé par l’avenir de son enfant, ne trouvaient qu’un faible écho dans ma petite cervelle d’adolescent à l’égo artistique sur dimensionné à l’époque.
Je n’en faisais donc aucun cas, continuant à privilégier les arts plastiques et l’histoire de l’art (tout de même 18 heures par semaine) par rapport aux autres matières que je trouvais pour le moins ennuyeuses, voire carrément mortifères pour ce qui concerne les mathématiques et la physique !!
Autant vous dire que cela n’arrangea pas mes relations avec mon père, et ce d’autant plus en raison de l’admiration béate et de l’attitude bienveillante de ma chère mère qui faisait enrager le paternel.
Je continuais malgré tout mon petit bonhomme de chemin d’artiste en herbe, entre cours, séances de bar à refaire le monde en pétunant, et intenses cessions de création tant au domicile qu’en amphithéâtre, mon antre au lycée dont LE professeur m’avait solennellement remis les clés, plus souvent d’ailleurs dans l’antre qu’à domicile car là, au moins, personne pour me casser les pieds à m’expliquer les vertus de la mathématique, y compris dans le dessin et la perspective.
Je rendais par ailleurs de fréquentes visites chez mon buraliste de La Canebière, Le Sultan, où, suivant les conseils avisés du tenancier j’agrandissais mon cheptel de pipes et goutais à de nouveaux tabacs. Bien évidemment, faute de moyens hors les 200 francs d’argent de poche par semaine alloués, mon cheptel était faible mais à l’époque suffisant, je préférais privilégier l’achat de tabacs.
Ainsi j’abandonnais l’Amsterdamer et Clan pour entrer dans le monde mystérieux des mélanges exotiques, invitant aux voyages, aux boites ou pochettes si joliment décorées et aux dénominations évocatrices de lointain et d’aventures. Le Flying Dutchman et le Schippers devinrent alors mon quotidien, quand je ne les délaissais pas pour une consommation clandestine de Marijuana (eh oui ! on est artiste ou on ne l’est pas !) au sujet de laquelle je ne m’épandrai pas d’avantage.
Lors de l’une de mes nombreuses visites dans ce temple de la tentation je découvris un mélange des plus intrigants, les couleurs noires et grises de ses décorations et son nom m’évoquant de sombres nuits dans les contreforts des Carpates, THE BALKAN SOBRANIE Smoking mixture ! Rentré plus tôt chez moi, pressé que j’étais de le goûter, j’en fumais la première pipe de ma vie.
Qu’en dire … ? euh… hormis le fait que ma chère maman est entrée dans ma chambre en courant avec un vase plein d’eau, dont elle avait au préalable retiré les fleurs, qu’elle jetât, avec une précision toute approximative qui me couta un dessin presque achevé, sur ma poubelle qu’elle pensait en feu !!
Ah ma chère maman ! Mais non je ne t’en veux pas ! D’autant que je n’aime pas ce tabac au goût de goudron et de fiente de babouin séchée ! Eh bien non, non je ne l’ai pas aimé du tout en ces temps-là et pourtant que ne donnerais-je point aujourd’hui pour en avoir quelques boites en cave !!
À mettre sur le compte du manque de goût et de discernement d’un petit con de pseudo-futur-artiste-à-la-noix ! Mais non, allons bon ! Je dois faire montre d’un peu plus d’indulgence et de bienveillance envers ce jeune homme que j’étais alors, sinon qui le fera, dites-moi ??
Bref ! La première année de lycée arriva à son terme, avec un bilan comptable que je qualifierai pudiquement de déficitaire bien que vaillamment soutenu fort heureusement par mes excellentes notes en arts plastiques et histoire de l’art, tancé par mon dictateur de père (que j’aimais en fait sans le savoir et dont je compris toute la dimension, et le manque qu’il laisserait en mon cœur, quand il tomba malade) je me dirigeais joyeusement vers les vacances non sans prendre l’engagement, solennel , de redresser la barre l’année scolaire suivante.
bebert- Villageois
- Messages : 842
Date d'inscription : 06/01/2015
Age : 60
Localisation : Marseille
Re: La pipe, le pétun et moi...
Très belle "ébauche" de tes "mémoires" mon cher!
____________________________________________________________________________________________________________________________
Parce que me vient la barbe et que je porte la pipe, on dit que je suis poète. Leon de Greiff
Brûlez de vieux bois, buvez de vieux vins, lisez de vieux livres, ayez de vieux amis. Alphonse XI
Fumer la pipe rend apte à juger d'une façon calme et objective toutes les affaires humaines. Albert Einstein
Mr Watson- Tête connue
- Messages : 2142
Date d'inscription : 30/06/2018
Age : 24
Localisation : Chardonne, Suisse
Re: La pipe, le pétun et moi...
Merci, j’essaye et me dévoile....
bebert- Villageois
- Messages : 842
Date d'inscription : 06/01/2015
Age : 60
Localisation : Marseille
Re: La pipe, le pétun et moi...
Cher Bebert,
Ton évocation du lycée Thiers m'évoque des souvenirs nostalgiques. Je l'ai fréquenté quelques années après toi, entre 1987 et 1989 (la cour du haut, celle dédiée aux prepas). Je revois très bien ces arcanes dont tu parles en bordure de la cour. Moi aussi j'ai eu un professeurs de mathématiques qui fumait la pipe en classe. Je ne me souviens plus son nom mais on l'appelait "Zoom" (à cause de ses lunettes). Elle sentait tellement bon ! C'était la belle époque...
Continue ton histoire, je t'en prie
Ton évocation du lycée Thiers m'évoque des souvenirs nostalgiques. Je l'ai fréquenté quelques années après toi, entre 1987 et 1989 (la cour du haut, celle dédiée aux prepas). Je revois très bien ces arcanes dont tu parles en bordure de la cour. Moi aussi j'ai eu un professeurs de mathématiques qui fumait la pipe en classe. Je ne me souviens plus son nom mais on l'appelait "Zoom" (à cause de ses lunettes). Elle sentait tellement bon ! C'était la belle époque...
Continue ton histoire, je t'en prie
Re: La pipe, le pétun et moi...
Merci cher Jaufré ! Faudra qu’on s’organise une rencontre à l’occasion avec un pétun évidemment!Jaufré Cantolys a écrit:Cher Bebert,
Ton évocation du lycée Thiers m'évoque des souvenirs nostalgiques. Je l'ai fréquenté quelques années après toi, entre 1987 et 1989 (la cour du haut, celle dédiée aux prepas). Je revois très bien ces arcanes dont tu parles en bordure de la cour. Moi aussi j'ai eu un professeurs de mathématiques qui fumait la pipe en classe. Je ne me souviens plus son nom mais on l'appelait "Zoom" (à cause de ses lunettes). Elle sentait tellement bon ! C'était la belle époque...
Continue ton histoire, je t'en prie
Et oui, les chapitres vont s’enchaîner.... certains seront plus sombres, la vie m’ayant réservé des moments historiques mais néanmoins douloureux....
bebert- Villageois
- Messages : 842
Date d'inscription : 06/01/2015
Age : 60
Localisation : Marseille
Re: La pipe, le pétun et moi...
Ah les années lycées
Je m'y sentais tellement bien que j'y suis resté 5 ans (compliqué d'avoir 16 en philo toute l'année et de se planter avec un bon 6 au bac )
Merci pour ce partage ...
Je m'y sentais tellement bien que j'y suis resté 5 ans (compliqué d'avoir 16 en philo toute l'année et de se planter avec un bon 6 au bac )
Merci pour ce partage ...
Invité- Invité
bebert- Villageois
- Messages : 842
Date d'inscription : 06/01/2015
Age : 60
Localisation : Marseille
Re: La pipe, le pétun et moi...
Merci pour ce partage de souvenirs, c'est touchant et vibrant à la fois. Très belle prose mon cher Bebert, vivement le prochain épisode !
____________________________________________________________________________________________________________________________
Il y a deux faces dans la vie de tout homme : la vie individuelle qui est d'autant plus libre que ses intérêts sont plus abstraits, et la vie élémentaire, grégaire, où l'homme se soumet inévitablement aux lois qui lui sont prescrites. Léon Tolstoi
Dynamite Vincent- Habitant récent
- Messages : 234
Date d'inscription : 25/12/2018
Age : 35
Localisation : Terre du Milieu
Re: La pipe, le pétun et moi...
Merci à toi et merci à vous tous pour votre bienveillance, il y aura encore plusieurs chapitres.....
bebert- Villageois
- Messages : 842
Date d'inscription : 06/01/2015
Age : 60
Localisation : Marseille
Re: La pipe, le pétun et moi...
Je suis touché par vos réactions....
bebert- Villageois
- Messages : 842
Date d'inscription : 06/01/2015
Age : 60
Localisation : Marseille
Re: La pipe, le pétun et moi...
Beau récit Bebert, c'est agréable à lire, on a presque l'impression d'y être.
Ludoc- Notable
- Messages : 4037
Date d'inscription : 30/07/2016
Age : 33
Localisation : 31
Re: La pipe, le pétun et moi...
MerciLudoc a écrit:Beau récit Bebert, c'est agréable à lire, on a presque l'impression d'y être.
bebert- Villageois
- Messages : 842
Date d'inscription : 06/01/2015
Age : 60
Localisation : Marseille
Re: La pipe, le pétun et moi...
Merci pour ce récit Bebert!
____________________________________________________________________________________________________________________________
Dieu est un fumeur de havanes
C'est lui-même qui m'a dit Que la fumée envoie au paradis.
Serge Gainsbourg
Serge- Notable
- Messages : 3744
Date d'inscription : 02/07/2017
Age : 59
Localisation : Obernai Alsace
Re: La pipe, le pétun et moi...
Merci à toi d’avoir pris la peine de le lire..Serge a écrit:Merci pour ce récit Bebert!
bebert- Villageois
- Messages : 842
Date d'inscription : 06/01/2015
Age : 60
Localisation : Marseille
La pipe,le pétun et moi...
Bonjour bebert, j'ais lu ton essais hier et avec le recul quelque chose me chipote, peu être le manque de fluidité… je t'encourage a continuer ton rêve, la critique est aisée l'art est difficile...je pars du principe que même si une remarque est déplaisante elle est a mon sens constructive, j'espère que tu l'a prendra dans ce sens un excellent Week-end pipesque
____________________________________________________________________________________________________________________________
araki- Tête connue
- Messages : 1473
Date d'inscription : 06/03/2018
Age : 60
Localisation : Namur et amoureux du travail de Félicien rops
Re: La pipe, le pétun et moi...
Critique constructive, je t’en remerciearaki a écrit: Bonjour bebert, j'ais lu ton essais hier et avec le recul quelque chose me chipote, peu être le manque de fluidité… je t'encourage a continuer ton rêve, la critique est aisée l'art est difficile...je pars du principe que même si une remarque est déplaisante elle est a mon sens constructive, j'espère que tu l'a prendra dans ce sens un excellent Week-end pipesque
bebert- Villageois
- Messages : 842
Date d'inscription : 06/01/2015
Age : 60
Localisation : Marseille
Re: La pipe, le pétun et moi...
merci bébert, je revis mes années glandouille d'étudiants en lisant tes mots
Re: La pipe, le pétun et moi...
ton recit me fait me souvenir de mes annees etudiantes de tous se temps passé en pensionnat puis plus tard surveillant afin de payer mes etudes
allez continue je veux connaitre la suite......
allez continue je veux connaitre la suite......
Philou- Villageois
- Messages : 602
Date d'inscription : 22/01/2019
Age : 55
Localisation : st vallier sur rhone drome
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» pétun du 8 mai
» pétun du 23 septembre
» Pétun du 7 novembre
» Pétun ! Déjà le 10 !
» pétun du 21 janvier
» pétun du 23 septembre
» Pétun du 7 novembre
» Pétun ! Déjà le 10 !
» pétun du 21 janvier
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum