Les pipes de SartorialSmoke

Bonjour ou Bonsoir à Toutes et à Tous,

Depuis mon message de présentation, j'ai été quelque peu pris et n'ai pas disposé d'autant de temps pour moi que prévu.
Rassurez vous cependant, j'ai tout de même pris du temps pour faire chauffer mes petites bouffardes et prendre le temps d'avoir le temps.
La bouffarde, sujet aussi vaste qu'une discussion sur les goûts et les couleurs... C'est à dire que l'on peut en parler des heures et des heures sans en effleurer la surface.
Derrière cette entrée en matière quelque peu verbeuse, je me propose ici, avec toute l'humilité dont je dispose, une petite présentation de la pipe Devil's Cut de la maison Rattray's.
J'ai d'ailleurs quelque peu de mal à utiliser le terme "marque" quand je parle de pipe. Pour moi, le terme "marque" ramène à quelque chose de fugace, de passager, de jetable, comme une cigarette donc...
Revenons en a cette pipe.
Dans un premier temps, ce qui m'a séduit dans ce modèle, c'est deux choses.
La première, le logo. Feu mon grand-père qui était un breton pur jus (Kenavo!), j'ai ressenti une forme d'évidence en voyant ce magnifique symbole qu'est le triskell, arborer les pipes.
Deuxièmement, je suis un buveur invétéré de whiskies. Attention, cela ne veut pas dire que je suis un consommateur pour la consommation. J'apprécie la dégustation d'un bon livre accompagné d'un bon whisky. La forme de la bouffarde m'a donc de suite parlé.
Ces deux "justifications" peuvent paraitre puériles et purement matérialistes, j'en conviens, cependant, rentrant dans les goûts et les couleurs, il n'y a jamais de règle absolue. C'est d'ailleurs ça qui fait la beauté du monde de la pipe et du monde en général. Cette possibilité de tout combiner quasiment à l'infini en fonction de nos goûts.
Bref... Je me laisse encore une fois emporter par ma verve.
Parlons de la pipe maintenant, mais en utilisant en partie un vocabulaire éthylique.
Au toucher, on sent que nous avons quelque chose de brut, de quasi monolithique. Comme un tonneau en quelque sorte.
Le baril est magnifiquement sablé. Lorsque je l'ai sorti de "l'emballage", il y avait comme une pellicule grasse dessus. Portant mes doigts à mon nez, j'ai reconnu l'odeur si caractéristique que j'ai senti dans l'atelier de tapisserie de mon père. A savoir, une belle odeur de cire à bois.
Le dessus du baril, où commence le foyer, est légèrement lustré et a marqué tout de suite lors de l'allumage, pour mon plus grand malheur.
Le sifflet est fabriqué en ébonite et est assez épais. Lors de la première bouffarde, j'ai été surpris par la dureté de celui-ci.
Au niveau du poids, nous sommes à 105 grammes "à vide" et 106 grammes avec le filtre.
Pour baptiser cette petite bouffarde, j'ai utilisé le Davidoff Scottish, évidemment. Pour rappel, l'endroit où je réside ne me permets pas d'être approvisionné en tabacs "excentriques", même si la civette de référence commence à avoir un catalogue intéressant.
Lors du premier fumage, j'ai été surpris par l'arrivée rapide de la fumée en bouche. En effet, nous sommes sur une pipe de type brûle gueule car courte. Lorsque les volutes arrivent en bouche, elles sont bien chaudes donc il convient de bien respirer avec sa pipe et de ne SURTOUT pas pétuner comme un vulgaire boucanier.
Le gros plus pour cette pipe réside dans le fait de pouvoir la poser sur son séant, comme un baril. En effet, du fait de son fond plat, elle est aisément posable.
Pour parler vulgairement, celle-ci combine à la fois les caractéristiques d'une poker et d'un brûle gueule.
Attention tout de fois aux torticolis ! Elle est vraiment très lourde et ne peut donc que difficilement être tenue en bouche sans aide des mains. 
Je vous joint une photo de la beauté en question dans un environnement qui reste dans le thème.

Si jamais vous avez des questions la concernant, j'y répondrai avec grande joie.

Bonne lecture

SS

SartorialSmoke a écrit:Le dessus du baril, où commence le foyer, est légèrement lustré et a marqué tout de suite lors de l'allumage, pour mon plus grand malheur.

Tu peux utiliser un bout de tissu en coton avec un peu de salive. Tu le passes sur le haut du foyer pour lui redonner son éclat.

Elle est originale cette pipe, son foyer parait énorme. Quelles sont ses dimensions intérieures (largeur x hauteur) ?

Bonnes volutes !  

Brase d'Anjou a écrit:Elle est originale cette pipe, son foyer parait énorme. Quelles sont ses dimensions intérieures (largeur x hauteur) ?

Bonnes volutes !  

Original, ce baril, en effet !

Voici les dimensions, Brase 

https://www.tobaccopipes.com/rattrays-devils-cut-130-rustic-tobacco-pipe/

Brase d'Anjou a écrit:

SartorialSmoke a écrit:Le dessus du baril, où commence le foyer, est légèrement lustré et a marqué tout de suite lors de l'allumage, pour mon plus grand malheur.

Tu peux utiliser un bout de tissu en coton avec un peu de salive. Tu le passes sur le haut du foyer pour lui redonner son éclat.

Elle est originale cette pipe, son foyer parait énorme. Quelles sont ses dimensions intérieures (largeur x hauteur) ?

Bonnes volutes !  

Je confirme. Le haut du fourneau qui s'encrasse de goudron par le seul passage léchant de la fumée se nettoie hyper bien avec un peu de salive, sur du coton dit Brase d'Anjou, sur un mouchoir en papier (qu'on a plus facilement dans la poche et qu'on jette ensuite car encrassé) ajouterai-je. A chaque fumage. Et c'est nickel.

C'est quasiment une arme!
Mis elle ne doit pas inciter à fumer comme un forcené.
Le foyer tuyau long et pas très large, doit permettre de la garder allumée sans avoir à tirer dessus comme un sauvage. Elle doit offrir facilement deux bonnes heures de plaisir.
Belle pipe!

Mon Dieu mais qu'est-ce que ce bloc de bruyère ?
Un baril de poudre, une grenade, un rocher,... ?
Mi poker, mi brûle gueule. Un concept marquant.
On pourrait en dire beaucoup sur les raisons qui nous font préférer tel type de pipe ou tel autre. Notre façon de fumer, ce que l'on veut laisser voir aux autres, ce qu'on veut s'infliger, etc... 
J'avoue qu'elle a le charme d'une virilité dangereuse, une boule de malfrat parée des auréoles de son imposante fermeté. Elle semble dire : "Ose me défier et avaler le contenu brûlant de mes entrailles".

Ernie a écrit:Mon Dieu mais qu'est-ce que ce bloc de bruyère ?
Un baril de poudre, une grenade, un rocher,... ?

Edmond Rostand sort de ce corps, bravo Ernie 

SartorialSmoke a écrit:Bonjour ou Bonsoir à Toutes et à Tous,

Depuis mon message de présentation, j'ai été quelque peu pris et n'ai pas disposé d'autant de temps pour moi que prévu.
Rassurez vous cependant, j'ai tout de même pris du temps pour faire chauffer mes petites bouffardes et prendre le temps d'avoir le temps.
La bouffarde, sujet aussi vaste qu'une discussion sur les goûts et les couleurs... C'est à dire que l'on peut en parler des heures et des heures sans en effleurer la surface.
Derrière cette entrée en matière quelque peu verbeuse, je me propose ici, avec toute l'humilité dont je dispose, une petite présentation de la pipe Devil's Cut de la maison Rattray's.
J'ai d'ailleurs quelque peu de mal à utiliser le terme "marque" quand je parle de pipe. Pour moi, le terme "marque" ramène à quelque chose de fugace, de passager, de jetable, comme une cigarette donc...
Revenons en a cette pipe.
Dans un premier temps, ce qui m'a séduit dans ce modèle, c'est deux choses.
La première, le logo. Feu mon grand-père qui était un breton pur jus (Kenavo!), j'ai ressenti une forme d'évidence en voyant ce magnifique symbole qu'est le triskell, arborer les pipes.
Deuxièmement, je suis un buveur invétéré de whiskies. Attention, cela ne veut pas dire que je suis un consommateur pour la consommation. J'apprécie la dégustation d'un bon livre accompagné d'un bon whisky. La forme de la bouffarde m'a donc de suite parlé.
Ces deux "justifications" peuvent paraitre puériles et purement matérialistes, j'en conviens, cependant, rentrant dans les goûts et les couleurs, il n'y a jamais de règle absolue. C'est d'ailleurs ça qui fait la beauté du monde de la pipe et du monde en général. Cette possibilité de tout combiner quasiment à l'infini en fonction de nos goûts.
Bref... Je me laisse encore une fois emporter par ma verve.
Parlons de la pipe maintenant, mais en utilisant en partie un vocabulaire éthylique.
Au toucher, on sent que nous avons quelque chose de brut, de quasi monolithique. Comme un tonneau en quelque sorte.
Le baril est magnifiquement sablé. Lorsque je l'ai sorti de "l'emballage", il y avait comme une pellicule grasse dessus. Portant mes doigts à mon nez, j'ai reconnu l'odeur si caractéristique que j'ai senti dans l'atelier de tapisserie de mon père. A savoir, une belle odeur de cire à bois.
Le dessus du baril, où commence le foyer, est légèrement lustré et a marqué tout de suite lors de l'allumage, pour mon plus grand malheur.
Le sifflet est fabriqué en ébonite et est assez épais. Lors de la première bouffarde, j'ai été surpris par la dureté de celui-ci.
Au niveau du poids, nous sommes à 105 grammes "à vide" et 106 grammes avec le filtre.
Pour baptiser cette petite bouffarde, j'ai utilisé le Davidoff Scottish, évidemment. Pour rappel, l'endroit où je réside ne me permets pas d'être approvisionné en tabacs "excentriques", même si la civette de référence commence à avoir un catalogue intéressant.
Lors du premier fumage, j'ai été surpris par l'arrivée rapide de la fumée en bouche. En effet, nous sommes sur une pipe de type brûle gueule car courte. Lorsque les volutes arrivent en bouche, elles sont bien chaudes donc il convient de bien respirer avec sa pipe et de ne SURTOUT pas pétuner comme un vulgaire boucanier.
Le gros plus pour cette pipe réside dans le fait de pouvoir la poser sur son séant, comme un baril. En effet, du fait de son fond plat, elle est aisément posable.
Pour parler vulgairement, celle-ci combine à la fois les caractéristiques d'une poker et d'un brûle gueule.
Attention tout de fois aux torticolis ! Elle est vraiment très lourde et ne peut donc que difficilement être tenue en bouche sans aide des mains. 
Je vous joint une photo de la beauté en question dans un environnement qui reste dans le thème.

Si jamais vous avez des questions la concernant, j'y répondrai avec grande joie.

Bonne lecture

SS

Je vois cette étiquette de Whisky assez peu commune, il vaut quoi ? Il est aux alentours des 30 euros je crois. c'est un whisky tourbé ?

C'est un whisky écossais qui est tourbé et fumé, un peu trop à mon goût mais à découvrir 

Je pense qu'il côute plus de 50€.

C'est du Big Peat, un blended. Le meilleur tourbé en ce qui me concerne, mais attention il est VRAIMENT très tourbé (c'est d'ailleurs pourquoi il est apprécié). J'en trouve à carrefour pour 48 € la bouteille, en 10 ans. Le 12 est légèrement plus cher, forcément. Seul regret : il tape un peu (46°).

En tout cas très bon choix pour accompagner une bouffarde, Sartorial Smoke !

Testa Mora a écrit:C'est du Big Peat, un blended. Le meilleur tourbé en ce qui me concerne, mais attention il est VRAIMENT très tourbé (c'est d'ailleurs pourquoi il est apprécié). J'en trouve à carrefour pour 48 € la bouteille, en 10 ans. Le 12 est légèrement plus cher, forcément. Seul regret : il tape un peu (46°).

En tout cas très bon choix pour accompagner une bouffarde, Sartorial Smoke !

Moi qui adore ce qui est tourbé, je note la référence, merci !