Pipes Lightmyfire: Gamme Tradition

crowfunding?

je me doute bien que c'est compliqué de pouvoir monter un projet comme le votre.
Je te rejoins dans bien des points Tomcat car je suis musicien depuis près de 30 ans et mon rêve était d'en vivre mais je suis vite redescendu du mon petit nuage car cela relève presque de l'utopie de pouvoir vivre de sa création du moins en France car beaucoup de gens m'ont mis des bâtons dans les roues ( anpe a l'époque pour m'aider à financer mon projet , d'une part par jalousie ou méchanceté gratuite et même de proches c'est dire...
Néanmoins , avec les années j'ai appris qu'il faut se moquer de se que les gens pensent sinon on arrive rien , 
bien sur ça fait plaisir d'avoir des encouragements mais l'artiste ou artisan ne fait il pas cela avant pour lui avant tout.
Je connais quelques musiciens qui peuvent vivre de leur art sans être millionnaire mais se sont toujours moquer de ce que les gens pensaient, critiques ou autres orgies linguistiques nauséabondes , sans suivre les modes et se sont toujours dicté une ligne directrice.
Après tout on a qu'une vie , si on essaye pas , on nourrie des regrets par la suite 
Après on aime ou on aime pas et on peut le dire même si ça n'a que trop peu d'intérêt encore une fois pour le concepteur mais je me garderai bien de critiquer ouvertement une oeuvre ou artiste car je sais la quantité de travaille que cela représente et je ne peux que féliciter vos initiatives et rien que cela mérite mon respect.

Vous savez tous que nous sommes dans une société ou la critique est facile surtout avec l'avènement des médias modernes ou pullulent la méchanceté et la médiocrité des gens faibles d'esprit , à cela je leur dit et bien montrez nous ce que vous savez faire et on reparle...

sur ce bonne bouffardes

Tout à fait d'accord avec toi Mareste !

Miagy, le crow-funding c'est du financement participatif, généralement via un site qui regroupe les dons, les gens peuvent ainsi donner la somme qu'il veulent pour la réalisation d'un projet avec parfois de petits avantages pour ceux qui ont participé.

merci yvain pour ta reponse

Après hein, le principe d'une vente à souscription existe depuis le XVIIIe siècle

Sur le principe, on aide au financement pour ensuite profité d'un produit à tarif préférentiel, que ce soir de l'aide pour l'investissement machine, matériel, tuyau, tête pré-tourné ou autre =) 

On serait étonné du nombre de personnes intéressés à participer ne serait-ce que dans u  processus de création pour lequel ils ne sont pas capable mais dont le but est lié à une envie! 

Je te comprends largement Angelo! J'ai pour ma part fait le choix de ne jamais vivre de la musique cela m'apporte du beurre dans les épinards (quelques concernés à 100-200 CHF par mois) et comprends largement le temps et l'investissement que peuvent investir nos amis LMF, Watson ou Tomcat c' est long, c'est coûteux et on est rarement satisfait au premiers essais, cependant, continuez on se réjouis de voir votre travail quand vous serez prêt à nous le montrer! Certes nous ne sommes pas tous de fins experts, cependant nous avons tous notre sensibilité personnelle et au final, on est tous de futures client potentiels

Lightmyfire a écrit:Merci pour vos encouragements les gars, vous me faîtes bien rire en tous les cas.

Évidemment, je suis comme Watson et Tomcat, plein de passion, plein d'envie et nous avons nos projets de développer tout ça, mais là où je ne suis pas d'accord avec toi Mareste et ta comparaison avec un américain, c'est sur le timing, horreur un mot anglais .

Je me répète, on ne s'improvise pas pipier, il faut l'apprendre un métier comme celui-là, il faut beaucoup de temps pour les recherches à la fois du matériel, mais aussi le temps d'acquérir ce savoir-faire.

Watson comme moi, comme plein d'autres, avons notre boulot principal, celui qui nous permet de vivre, payer les traites de la maison et tenir le cap sur nos projets de vie de famille.  Nous ne sommes pas seuls et le temps que nous consacrons à acquérir le matos, puis le savoir-faire et puis le mettre en pratique, ce temps-là nous devons le prendre sur le temps libre et sur le temps qu'on voudrait aussi consacrer à nos proches.

Quand en plus, je vois les dépenses et investissements réalisés depuis le mois de mai, oui il y a de quoi blêmir et je ne le dis pas sous forme de complainte. 

Alors de tout coeur un grand merci pour cet engouement que vous nous partagez, mais je suis certain que tu comprendras aussi que la patience est une vertu indispensable pour que les choses se fassent correctement, sainement !  N'est-ce pas déjà super de partager avec vous nos évolutions, peut-être trop lentes à votre goût?

Une chose est sûre, c'est en cours et ça fait son chemin, mais l'accent sera mis d'abord et avant tout sur l'acquisition du savoir-faire, en premier lieu avec des têtes prétournées, en poursuivant également la restauration et vente d'estates car l'argent, pour le peu que ça rapporte, doit rentrer, c'est le nerf de la guerre. Et plus tard, dans x mois, lorsque nous nous sentirons prêts, la création .

Même si je comprends très bien l'enthousiasme et le caractère "rentre-dedans" de Mareste je ne puis qu'approuver tes dires mon cher Lightmyfire.
Tout le monde sait ici que j'ai une position professionnelle qui peut sembler confortable (très confortable même…) et assurée pour l'avenir. Ce que personne ou presque ne sait c'est que j'ai créé quasiment ex nihilo mon activité, et cela dans le privé parce que le public ne m'offrait rien à l'époque, même pas la possibilité d'une installation car j'étais devenu trop "spécialisé" et donc avec un créneau petit et n'intéressant pas tout le monde… J'ai eu la chance de trouver un établissement qui m'a fait confiance, et après je me les suis remontées… A l'heure actuelle je gagne très bien ma vie, certes, mais cela n'a pas toujours été le cas, je maintiens mon niveau d'activité suite à un labeur incessant et parfois harassant et s'il m'arrive quelque chose, je suis seul, je ne puis trouver un associé et que va-t-il advenir de moi et de ceux qui ont besoin de moi ? Si je ne travaille plus, je n'ai plus de sous, et si je n'ai plus de sous, vous voyez…
Tout ceci pour dire que vos angoisses je les connais, je les ai vécues et je les vis encore parfois, même après 15 ans d'installation. je me dis que j'ai encore une quinzaine d'années à tirer avant la retraite et que j'espère arriver entier jusqu'à elle. Et encore une fois j'ai un métier porteur et rémunérateur, à clientèle assurée (ou presque…), qui n'a rien à voir avec celui d'un artisan et encore moins d'un créateur… Il est très beau d'assouvir une passion, d'en vivre c'est beaucoup plus difficile, et c'est encore pire si tu as peur que tes enfants n'aient pas à manger ou que ta femme (qui t'aime bien sûr…) ne te regarde un jour avec un reproche dans le regard, tout simplement parce qu'elle est fatiguée de vivre dans l'incertitude et la peur du lendemain… Et en outre, c'est un lieu commun de le dire, nous vivons dans des sociétés frileuses, recroquevillées sur elle-mêmes, où l'on ne fera rien mais vraiment rien pour aider un jeune (ou un moins jeune…) qui veut se lancer, mais où on saura le retrouver si par chance il a percé pour lui dire qu'il faut qu'il contribue au bien public par des impôts et taxes toujours plus lourds…
Vous allez me trouver pessimiste mais je crois que c'est quand même la (triste…) réalité et que le principe de réalité, on ne peut aller contre, sauf avec du talent, du travail et encore et toujours du travail, mais aussi de la chance et çà çà ne se maîtrise pas toujours.
J'aime beaucoup ta conclusion LMF. Avance, avance, mais à ton rythme, sans te mettre en danger, et petit à petit vous vous ferez un trou , plus ou moins gros, mais qui vous rendra heureux, avec vos amis du forum et puis d'autres qui seront alors devenus vos clients...

"- Il est naïf de la part d'un débutant de penser que dans un forum il aura droit à des analyses pertinentes et des commentaires judicieux."  

Lighty et watson ont une passion, ils avancent à petits pas et c'est très bien comme ça. Le chemin est long et difficile...

Et puis moi je ne suis pas pressé, je me réjouis pour vous et pour nous, c'est tout!

little smoke a écrit:

Avec un bon coup de pouce de ces chers Siramy et Munch toujours remontés à bloc et pleins de verve, on va vous motiver à nous faire de la bouffarde de grand cru les gars !

Me voilà

Mais je vais vous décevoir sévèrement.

Parce que c'est un sujet qui m'est cher, et que je pourrais en parler des heures durant, d'autant plus que le faible débit de ma verve toulousaine n'irait pas aussi vite que les idées qui frapperaient mon cerveau avec la violence d'un vent d'autan, et que je devrais reprendre mes idées toutes les 12 secondes (j'ai déjà chronométré), ce qui pose déjà au quotidien quelques problèmes, alors vous imaginez bien que c'est pire en écrivant, mais je vais en rester là pour le moment parce que je m'égare, c'est tout moi ça, bref.

Je vais essayer d'être concis. Ca va être difficile, tant les exemples sont faciles à trouver en encombrants pour la caboche.

Je ne connais pas le territoire au sud de la Nouvelle-France (je ne suis pas sorti d'Europe), mais je suis d'accord avec Mareste. Il faut prendre les encouragements comme des garanties.

Ce que je connais bien, parce que je passe beaucoup de temps à l'éviter, c'est le genre de type qui demande de ne parler que lorsqu'on est rétheur.
Genre, celui qui "fait de la musique", le gentil Monsieur qui fait des commentaires relatés dans ce post.
Déjà comparer ce qui n'est pas comparable c'est con, mais si on veut vraiment jouer le jeu, moi je peux en parler de la musique, je suis dans le milieu pro depuis 17 ans.
Je peux vous dire que des amis qui ont eu un groupe que vous avez tous entendu à la radio, s'ils avaient attendu d'avoir le niveau, n'auraient jamais été remarqués et eu de contrat. Et je vous assure, le bidule au départ n'avait rien de prometteur. Mais alors, rien du tout.
Mais si, mais si, tu connais, c'est ça :


Je peux trouver 200 autres exemples du même type autour de moi par minute. Sans déconner.

Je ne veux pas être méchant, mais malheureusement c'est dans ma nature : les critiques acides viennent toujours de ratés, et le fait que notre bonhomme mette en avant son rôle si intéressant dans le monde de la musique ne fait que prouver cette assertion. Ben ouais.

Alors maintenant, d'où vient ce sentiment merdique, c'est facile à déceler : n'importe quel ado débile qui entend un groupe un peu péchu veut devenir rock star, n'importe quelle ménagère mal embouchée qui regarde Valérie Damidot veut se refaire un intérieur, n'importe quelle connasse qui tombe sur un clip avec des putes en string veut devenir une bombasse vulgaire qui aime le cul.
Par conséquent, pourquoi le fumeur de pipe simplet ne voudrait-il pas, lui aussi, devenir maître pipier, mmh ? Avouez que ça titille tout le monde. Donc si moi, Monsieur Ducon, j'ai ce rêve de faire des trucs mais que je n'en ai pas les c*uilles, je vais taper (dur) sur ces petits salopards qui osent. Réaction facile et normale.

Vous me direz que tout cela est bien joli, mais que Monsieur Ducon a un peu raison. Je vous dirai que vous avez raison aussi. Et que ni Jésus ni Galilée ni Bach ni Van Gogh ni Mandela n'avaient raison (allez, on va se faire une petite liste). Et que les coureurs apprennent à marcher au vu et au su de tous, ou que les médaillés Fields prennent aussi des cours de maths et salissent leurs copies doubles de conneries comme les autres (et ils osent montrer ça à leurs profs, les petits saligauds, vraiment y en a qui ne respectent rien).

Bon, c'est malhonnête comme raisonnement, c'est vrai, bon, d'accord. Alors je vais vous dire le fond de ma pensée.

Vous êtes sur des forums avec un p*tain de pseudonyme. Vous avez peur de quoi ? De qui ? D'un autre pseudonyme ? D'une vraie personne ?

Mais z'alors, continuez à faire ce que vous faites avec âpreté, puisque seulement ceux qui vous achètent des trucs connaissent votre véritable identité.
Quand viendra le jour où vous aurez envie de faire les cadors de la pipe devant Erwin et d'autres, quand enfin vous trouverez votre cul assez propre pour le montrer nu aux photographes : prenez votre vrai nom, attendez les louanges, et révélez au monde que les "merdes" parues plus tôt étaient de votre main si vous en avez envie, vous n'en recevrez que plus de félicitations, et vos détracteurs que plus d'injures.

Facile à dire, Munch. Oui. Mais n'allez pas croire que je n'ai pas expérimenté ce dont je parle. Et je puis vous assurer que je n'ai jamais été aussi ridicule que lorsque j'en avais peur (d'être ridicule, suivez un peu). Et au contraire, en osant des choses objectivement débiles (ou plutôt, disons, indignes), j'ai eu mes meilleures victoires, surtout comparé aux copains.

Il y aurait encore plein de choses à dire, comme par exemple qu'en attendant d'être le prochain Pierre Morel, Le Passeur aura eu le temps d'emporter 3 générations, ou que pendant qu'on cause, Dr Grabow continue à vendre ses pipes de merde au monde entier malgré la désaffection de l'objet et les législations, ou encore que cette mentalité de ne vouloir que du meilleur ou de l'innovant ne fait que freiner l'amélioration et la créativité, n'est partagée que par une élite dont on se fiche pas mal et dont les membres se comptent sur les doigts de la main ; mais franchement.

Franchement.

Quelle perte de temps.

Non ?




Je comprends que vous n'osiez pas. Et puis, en parler ajoute du dramatique, et des hésitations, c'est pas facile.

Mais vous seriez mes gamins que je vous aurais déjà flanqué une bonne paire de claques. Vous vous prenez pour qui ? C'est quoi cet orgueil démesuré ? Je croyais que le but (en tout cas à court / moyen terme) était de faire des pipes jolies et qui tiennent la route, pas de devenir de prochain Tom Eltang. Genre tu vas fermer ton restaurant de quartier, même s'il est excellent, parce qu'un mec dit que c'est de la merde comparé au Ritz ?

Allez file réfléchir dans ta chambre, on en reparle demain.

Une petite anecdote pour illustrer que la destinée de chacun n'appartient qu'à lui :

Fous-toi du regard d'autrui !

Curieux un garçon demande un beau matin à son père
- Dis, quel est le secret du bonheur ?
Alors le papa demande à son fils de le suivre, ils sortent de la maison, le père monte sur leur vieil âne, tandis que son gamin suit à pied.
- Quel mauvais père qui oblige ainsi son gosse d'aller à pied !
commentent les gens du village.
- Tu as entendu mon fils, rentrons à la maison !
Le Lendemain le père installe son fils sur l'âne tandis qu'il marche à côté.
- Quel fils indigne qui ne respecte pas son vieux père et le laisse aller à pied ! déplorent les villageois.
- Tu as entendu mon fils, rentrons à la maison !
Le jour suivant père et fils s'installent tous les deux sur l'âne avant de quitter la maison.
- Ils ne respectent pas leur bête à la surcharger ainsi ! s'offusquent les villageois.
- Tu as entendu mon fils, rentrons à la maison!
Vingt-quatre après, ils partirent en portant eux-mêmes leurs affaires, l'âne trottinant derrière eux. 
Les gens du village y trouvèrent encore à redire.
Une fois arrivés à la maison, le père dit à son fils:
- tu me demandais, l'autre jour, le secret du bonheur. Peu importe ce que tu fais, il y aura toujours quelqu'un pour y trouver à redire.
Fais ce qu'il te plaît et tu seras heureux !

miagy a écrit:crowfunding?

Erreur de frappe de ma part : crowdfunding. Si je résumes : tu mets en ligne un projet, et les gens qui le souhaitent t'apportent des fonds...

Mareste a écrit:

miagy a écrit:crowfunding?

Erreur de frappe de ma part : crowdfunding. Si je résumes : tu mets en ligne un projet, et les gens qui le souhaitent t'apportent des fonds...

Sinon le financement par corbeaux ça existe aussi, mais je ne suis pas sûr que ça fonctionne bien encore.

Trop innovant.

Munch a écrit:

Mareste a écrit:

miagy a écrit:crowfunding?

Erreur de frappe de ma part : crowdfunding. Si je résumes : tu mets en ligne un projet, et les gens qui le souhaitent t'apportent des fonds...

Sinon le financement par corbeaux ça existe aussi, mais je ne suis pas sûr que ça fonctionne bien encore.

Trop innovant.

Tout dépends si le tout est supervisé par des pigeons voyageurs...

Munch a écrit:

 

c'est pas une question de peur, de ne pas oser, franchement vous exagérez !  

C'est tout simplement ne pas mettre la charrue avant les boeufs et comme le dit très justement Tomcat, vouloir se mettre aux handmade sans maîtriser les bases et montrer publiquement nos 'créations' imparfaites, ce serait ridicule et casse-gueule, ça nous décevrait tous, vous comme nous.

Alors, voilà, on prend notre temps pour éviter ça, on a pris un statut pro pour restaurer des pipes, pour ce que nous estimons faire correctement, c'est déjà une étape qui demande des sacrifices, du temps, de l'investissement et qui a un coût considérable en charges.

Nous sommes très enthousiastes pour la suite, avec le projet des prétournées dans des nouvelles finitions, et très heureux de vous savoir curieux du résultat.  Les premières ventes ne devraient plus tarder d'ailleurs, je pense que d'ici 2 ou 3 semaines, nous aurons quelques modèles à vous présenter, signés de notre propre nom !

Eh ben moi ça m'va fieu !

Je rêve, ou Munch est d'accord avec moi ? 

En tout cas, je suis assez d'accord avec lui (non, pas sur le Presbyterian, faut pas déconner, mais du moins sur ce sujet).

Et désolé, mais je ne me sens pas du tout "rentre-dedans", en la matière. Niet, camarade Tabadoc. Pas l'ombre d'une seconde. A moins que l'on ne définisse un "rentre dedans" comme quelqu'un qui dit, aussi simplement que possible, ce qu'il pense - même si cela ne va pas dans le sens général.

Je sais juste que la politique des "petits pas" conduit - lentement, c'est son seul avantage... - dans le mur des regrets.

Résumons : "Si t'attends de nager le 100 mètres nage libre en 50 sec chrono avant de sauter dans le lac, tu ne vas pas te baigner souvent."

Et plus personnellement: 

Si j'avais attendu d'avoir écrit, avant d'écrire dans un grand journal, je n'aurais jamais publié. Je me suis pointé pour un stage non payé, je n'avais jamais pondu un article de ma vie, je crevais de peur. Mais grâce à la "pression" que je me suis mise, le lendemain matin, je faisais la Une pour mon premier papier.
 
Si j'avais attendu de savoir comment on devient grand reporter-correspondant de guerre, avant de l'être, et de savoir comment je me comporterais quand on me tirerait dessus,  pour savoir si cela valait le coup... je serais resté sur mon cul à faire du desk.

Et si j'avais passé des années à lire des bouquins de gestion, avant de lancer ma boite, je serais encore salarié (ce qui n'est pas répréhensible... mais en l'occurrence salarié malheureux) - ou chômeur. 
(J'ai démarré, je ne savais même pas comment on payait la TVA, ni comment rédiger une facture ! Ni même très exactement comment j'allais pouvoir fournir un vrai service de qualité. Mais je savais une chose, en revanche : que j'avais des clients potentiels, et je ne n'allais pas les laisser partir. Je me souviens  le 1er de mes clients m'a dit :" ce qui serait bien, c'est que vous organisiez mon xxxx". Et xxxx, je ne savais même pas ce que cela voulait dire. Mais j'ai eu le réflexe de lui répondre, au feeling :  "ah oui, mais là, c'est quand même très cher". Il a dit : "oui, je m'en doute". Après quoi, en sortant, j'ai appelé une copine pour savoir d'urgence ce que cet xxxx recouvrait. Ensuite de quoi j'ai bossé... plutôt bien, puisque ce client a eu un xxxx qui est cité dans les livres d'histoire de 5e - édition Nathan - mais si, je me la pète - et ma jolie entreprise fait aujourd'hui, c'est reconnu, les meilleurs xxxx de France !).


Tabadoc, tu ne dis pas autre chose : à un moment, tu t'es lancé, et basta. Aujourd'hui, comme moi, tu es bleu de peur, quand tu te réveilles la nuit - en pensant à ce qui arriverait aux tiens si les choses tournaient mal. Mais es-tu prêt refaire l'histoire à l'envers ? Non ? Alors pourquoi conseilles tu aux "djeunes" d'avoir une autre démarche que celle que tu as choisie ? T'es pas leur père... Et même si tu l'étais, tu ne crois pas que tu serais heureux qu'ils,osent, comme Papa ?

Bref ... le prétexte du "tour de main" idéal qu'on acquiert lentement : c'est de la foutaise. Lancez vous, bossez, et si ce n'est pas parfait, tant pis : vous me ferez un prix - et vous vous serez fait la main.

Reste, certes, la question de l'équipement et de l'argent. Mais sur ce point comme sur l'autre, démerdez-vous. Les banques sont connes, mais précisément parce qu'elles le sont, on peut aussi les embobiner.

Ce que j'entends, moi, d'abord, dans tout ce flot de prudence et d'attentisme, ces conseils de parents raison nables qui fusent de partout, pour mieux vous encourager à progresser, lentement, vers... rien ? - c'est une certaine peur de l'aventure - avec,  Munch a raison (j'y crois pas, un type qui dit ce qu'il dit du Presbyterian, et je dis qu'il a "raison" ? )  - avec, disais-je, un peu de vanité, comme aro rajouté.

Mais merde, les mômes, c'est vos rêves (enfin, je le crois). Et même si ce n'est plus la mode, dans votre génération, de le percevoir comme un sentiment tragique, qu'on se trimballe tous les jours : sachez que vous pouvez crever vite. Oui, très vite.
Sans les avoir accomplis (vos rêves !).

Or moi, je vous le dis : personnellement, en ce qui me concerne, mourir sans avoir réalisé mes rêves... j'en crèverais !

Je crois que tu n'imagines pas le chemin que nous avons déjà parcouru LMF et moi-même en deux années.
Et c'est fort loin d'être de la prudence, c'est même un peu de la folie (on se le dit souvent), mais nous assumons pleinement cette passion.

Bosser, on le fait, et beaucoup

Tu n'as pas idée, Mareste, comme je prends mon pied actuellement en avançant à petits pas comme tu le dis !

Ok, vous bossez. Ca se voit, ça se sent. Aucun doute là dessus. Mais c'est précisément pour cela qu'on a envie de vous voir aller plus loin.
Je n'ai pas envie de vous emmerder. C'est ... le contraire.
Watson le sait bien : on en a assez parlé... j'ai même envie de lui acheter une pipe, sa première pipe. Qu'il sait faire, j'en suis sûr. Parce que je l'ai pensée précisément pour qu'il puisse la faire; et qu'en tant "qu'homme de défi", il m'a dit qu'il la ferait. 
Mal ? 
Honnêtement ... Je m'en fous (s'il ne m'en demande pas 500 €  ). Je sais qu'il la fera aussi bien qu'il est possible.
Pourquoi ? Comme je lui ai dit : parce que je fais "collection" de rêves accomplis. 

Vous verriez, vous seriez étonnés : c'est très beau,  comme collec'...

Mareste a écrit:Ok, vous bossez. Ca se voit, ça se sent. Aucun doute là dessus. Mais c'est précisément pour cela qu'on a envie de vous voir aller plus loin.
Je n'ai pas envie de vous emmerder. C'est ... le contraire.
Watson le sait bien : on en a assez parlé... j'ai même envie de lui acheter une pipe, sa première pipe. Qu'il sait faire, j'en suis sûr. Parce que je l'ai pensée précisément pour qu'il puisse la faire; et qu'en tant "qu'homme de défi", il m'a dit qu'il la ferait. 
Mal ? 
Honnêtement ... Je m'en fous (s'il ne m'en demande pas 500 €  ). Je sais qu'il la fera aussi bien qu'il est possible.
Pourquoi ? Comme je lui ai dit : parce que je fais "collection" de rêves accomplis. 

Vous verriez, vous seriez étonnés : c'est très beau,  comme collec'...

En fait tes propos me motivent pour moi-même dans mon domaine, alors MERCI !

Tomcat, Light, Watson et Démo ont raison de progresser petit à petit. Les impératifs financiers sont ce qu'ils sont et les investissements doivent être réfléchis comme ils l'ont compris. On ne vit pas du métier de pipier avant d'avoir une clientèle étendue et un savoir-faire certain.

Certes vous leurs promettez de leurs acheter leur premières productions mais à quel prix et pour combien de temps? Vendre uniquement aux membres d'un forum aussi sympathiques soient-ils ne mènerait nul part. Et en matière de pipes la concurence est colossale.

Alors messieurs les apprentis pipiers continuez comme cela mais vous avez tous quatre les pieds sur terre.

Je tiens à préciser que réflexion et action enthousiaste peuvent et doivent se compléter, pas s'opposer!

Mareste a écrit:Je rêve, ou Munch est d'accord avec moi ? 

En tout cas, je suis assez d'accord avec lui (non, pas sur le Presbyterian, faut pas déconner, mais du moins sur ce sujet).

Et désolé, mais je ne me sens pas du tout "rentre-dedans", en la matière. Niet, camarade Tabadoc. Pas l'ombre d'une seconde. A moins que l'on ne définisse un "rentre dedans" comme quelqu'un qui dit, aussi simplement que possible, ce qu'il pense - même si cela ne va pas dans le sens général.

Je sais juste que la politique des "petits pas" conduit - lentement, c'est son seul avantage... - dans le mur des regrets.

Résumons : "Si t'attends de nager le 100 mètres nage libre en 50 sec chrono avant de sauter dans le lac, tu ne vas pas te baigner souvent."

Et plus personnellement: 

Si j'avais attendu d'avoir écrit, avant d'écrire dans un grand journal, je n'aurais jamais publié. Je me suis pointé pour un stage non payé, je n'avais jamais pondu un article de ma vie, je crevais de peur. Mais grâce à la "pression" que je me suis mise, le lendemain matin, je faisais la Une pour mon premier papier.
 
Si j'avais attendu de savoir comment on devient grand reporter-correspondant de guerre, avant de l'être, et de savoir comment je me comporterais quand on me tirerait dessus,  pour savoir si cela valait le coup... je serais resté sur mon cul à faire du desk.

Et si j'avais passé des années à lire des bouquins de gestion, avant de lancer ma boite, je serais encore salarié (ce qui n'est pas répréhensible... mais en l'occurrence salarié malheureux) - ou chômeur. 
(J'ai démarré, je ne savais même pas comment on payait la TVA, ni comment rédiger une facture ! Ni même très exactement comment j'allais pouvoir fournir un vrai service de qualité. Mais je savais une chose, en revanche : que j'avais des clients potentiels, et je ne n'allais pas les laisser partir. Je me souviens  le 1er de mes clients m'a dit :" ce qui serait bien, c'est que vous organisiez mon xxxx". Et xxxx, je ne savais même pas ce que cela voulait dire. Mais j'ai eu le réflexe de lui répondre, au feeling :  "ah oui, mais là, c'est quand même très cher". Il a dit : "oui, je m'en doute". Après quoi, en sortant, j'ai appelé une copine pour savoir d'urgence ce que cet xxxx recouvrait. Ensuite de quoi j'ai bossé... plutôt bien, puisque ce client a eu un xxxx qui est cité dans les livres d'histoire de 5e - édition Nathan - mais si, je me la pète - et ma jolie entreprise fait aujourd'hui, c'est reconnu, les meilleurs xxxx de France !).


Tabadoc, tu ne dis pas autre chose : à un moment, tu t'es lancé, et basta. Aujourd'hui, comme moi, tu es bleu de peur, quand tu te réveilles la nuit - en pensant à ce qui arriverait aux tiens si les choses tournaient mal. Mais es-tu prêt refaire l'histoire à l'envers ? Non ? Alors pourquoi conseilles tu aux "djeunes" d'avoir une autre démarche que celle que tu as choisie ? T'es pas leur père... Et même si tu l'étais, tu ne crois pas que tu serais heureux qu'ils,osent, comme Papa ?

Bref ... le prétexte du "tour de main" idéal qu'on acquiert lentement : c'est de la foutaise. Lancez vous, bossez, et si ce n'est pas parfait, tant pis : vous me ferez un prix - et vous vous serez fait la main.

Reste, certes, la question de l'équipement et de l'argent. Mais sur ce point comme sur l'autre, démerdez-vous. Les banques sont connes, mais précisément parce qu'elles le sont, on peut aussi les embobiner.

Ce que j'entends, moi, d'abord, dans tout ce flot de prudence et d'attentisme, ces conseils de parents raison nables qui fusent de partout, pour mieux vous encourager à progresser, lentement, vers... rien ? - c'est une certaine peur de l'aventure - avec,  Munch a raison (j'y crois pas, un type qui dit ce qu'il dit du Presbyterian, et je dis qu'il a "raison" ? )  - avec, disais-je, un peu de vanité, comme aro rajouté.

Mais merde, les mômes, c'est vos rêves (enfin, je le crois). Et même si ce n'est plus la mode, dans votre génération, de le percevoir comme un sentiment tragique, qu'on se trimballe tous les jours : sachez que vous pouvez crever vite. Oui, très vite.
Sans les avoir accomplis (vos rêves !).

Or moi, je vous le dis : personnellement, en ce qui me concerne, mourir sans avoir réalisé mes rêves... j'en crèverais !

Mon cher Mareste, que prouvent tous ces écrits ?
Que tu as raison, comme moi j'ai raison, et comme souvent la vérité est (un peu) entre les deux…
Concernant l'expression "rentre dedans" elle était effectivement dans l'acception totale que tu as donnée.
Et tu as raison quand tu dis que je me suis lancé. Effectivement, mais dans mon cas particulier j'étais au pied du mur. Cela peut paraître étrange encore une fois, mais tel était le cas. Je ne déconseille absolument pas à nos amis d'abandonner leurs rêves et leurs projets (car comme tu le dis si bien on vit quand même en fonction de ses rêves et de ses projets et rien de plus triste qu'une vie stérile…), mais dans la mesure où ils ont la chance d'avoir semble-t-il déjà un travail intéressant et "établi" de ne pas lâcher la proie pour l'ombre, ce qui n'exclue absolument pas le fait de se perfectionner dans d'autres domaines et peut-être même un jour de "bifurquer"… 
Voilà j'arrête de faire mon papa poule (que veux-tu on ne se refait pas), mais après tout ne le fait-on pas parce qu'on aime ceux à qui le discours s'adresse ? Bien évidemment à condition que ce discours ne devienne pas castrateur, et là encore je suis bien d'accord avec toi (d'où l'étymologie du mot "élever" ses enfants…)
  tien !