Derniers sujets
» Courrieu à Cogolinpar la hyène Aujourd'hui à 0:50
» Pour ne pas se geler la m'Eustache, ceux qui s'en vingt à Morez ont prévu les bonnets et les gillez
par Brase d'Anjou Aujourd'hui à 0:14
» Brèves de comptoir (pipesques)
par Brase d'Anjou Hier à 23:58
» A la saint Matthieu, tu peux fumer dans une Courrieu
par Van Gaughin Hier à 21:38
» Je dis neuf Septentrion vers Morez, j'ai du m'égarer mais où est donc le Sud et l'ALNB ?
par Cénoman Hier à 14:19
» C'est l'anniversaire de Stéphane !
par la hyène Hier à 2:05
» Rencontres Pipe-Club de Morez
par la hyène Hier à 2:02
» Peterson christmas édition 2024
par Lefty Ven 20 Sep 2024 - 14:34
» Achats récents de pipes
par Brase d'Anjou Jeu 19 Sep 2024 - 23:53
» tabac et formes de pipe
par stéphane Jeu 19 Sep 2024 - 23:18
» Flying Dutschman
par soababa Jeu 19 Sep 2024 - 22:03
» Pipes BARLING
par bamcar Jeu 19 Sep 2024 - 19:25
» Regain d'été à la St Nadège, laisse tomber la neige
par Ildefonso Jeu 19 Sep 2024 - 11:43
» Marc dit c'est sept Ambre, non c'est Alexandre !
par Alexmann Mer 18 Sep 2024 - 0:35
» Lionel un nouveau pas tout jeune
par natalefr Mar 17 Sep 2024 - 18:57
Qui est en ligne ?
Il y a en tout 275 utilisateurs en ligne :: 1 Enregistré, 0 Invisible et 274 Invités la hyène
Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 616 le Sam 21 Sep 2024 - 13:09
Statistiques
Nous avons 2110 membres enregistrésL'utilisateur enregistré le plus récent est Thanatos930
Nos membres ont posté un total de 448015 messages dans 16751 sujets
Je suis retourné à Samara 18 illustration Brase d'Anjou
4 participants
Page 1 sur 1
Je suis retourné à Samara 18 illustration Brase d'Anjou
Je le regarde. L’incompréhension et la surprise sont inscrites en lettres majuscules sur mon visage.
Je m’attendais à une multiplication de ces ‘’démarches’’. Croyant que c’était pour cela qu’ils m’avaient fait signer l’engagement.
« Réfléchissez. Est-ce que vous pensez pouvoir vous rendre à Monroe et rencontrer vos interlocuteurs en sachant ce que vous êtes réellement venu faire ?
Ces gens ne sont pas idiots. Ils savent qu’ils commettent un délit international et qu’ils sont recherchés. Il se méfie de tout et de tous.
Etes-vous sûr que votre comportement ou vos propos ne vous trahiront à un moment ou un autre? »
Je dois bien reconnaître qu’il a raison.
Du coup paradoxalement, je me sens frustré. Le sentiment qu’on me range comme une pipe dont le tuyau est cassé.
« Si toute cette histoire s’arrête-là, pourquoi m’avoir fait signer cet engagement ? Si vous ne m’aviez rien dit, je n’avais rien de bien important à dire puisque, en supposant que je raconte ce que j’avais fait, ce n’était pas la vérité. Et vous y avez veillé avec beaucoup de soin. Vu de votre fenêtre, c’est du très bon travail. Bravo. Mais cela ne répond pas à ma question. »
Pendant que je parlais, Rolite s’était penché vers la table basse.
On frappe: «Come in. Bring the tobacco”. Le garçon sort et reviens immédiatement avec la table à tabac.
Totoche se trémousse dans ma poche.
Sans un mot, Rolite me fait signe de me servir. Je sors ma pipe et la garnis. Il fait de même. Les tasse-braise et les boîtes d’allumettes sont restées sur la table basse. Nous les utilisons.
Pendant ce temps, de Lavière et Jo regardent. Sans un mot.
Ils attendent.
Après quelques bouffées préliminaires, la Dunhill prend son rythme de croisière, Totoche suit le tempo de son mieux.
Rolite pointe sa pipe vers de Lavière.
« Ce garçon a un avion à prendre (le garçon, c’est moi ! Et il a plus de quarante pions !).
Il faudrait peut-être en venir à l’essentiel. »
De Lavière regarde Jo.
« Ecoute William, ( Totoche signale à petits panaches : ‘’Je ne fais que ça’’), le Directeur est d’accord pour que tu continues à travailler avec les services. Si tu veux bien évidemment. Les circonstances rendent nécessaires une opération particulière à Samara. Nous aurons besoin de quelqu’un de confiance sur place. Ce pourrait être toi.
Tu serais en charge de la réalisation d’un projet. »
Je commence à pâlir. Je me vois repartir à Samara illico presto.
De Lavière enchaîne :
« Il n’y a pas d’urgence. Rentrez en France. Il sera temps de faire le point ultérieurement. »
Ouf !
Jo me fait un grand sourire et me dit d’un petit air narquois :
« Quinze jours de congé SUPPLEMENTAIRES. Et jette un œil sur ton compte en banque. »
J’ai envie de lui répondre ‘’ Pour qui me prends tu ? je n’ai pas fait ça pour l’argent ou pour quelques misérables jours de congés’’. Totoche se transforme en Jiminy Cricket et me tance par des petites giclées de fumée nerveuse ‘’Il me semblait pourtant au début…’’ ‘‘Ben quoi ? On peut changer d’avis, non ?’’.
Du coup je ne dis rien.
Ce que toute le monde prend pour un accord.
« Je crois qu’il est temps de retourner à l’aéroport. André va vous accompagner.
Je suis très heureux d’avoir fait votre connaissance. N’hésitez pas à me contacter si vous repassez par ici. Ce sera un plaisir de vous revoir. Bon voyage pour votre retour en France. »
Il me tend la main. Je la serre avec… oui, avec respect et une certaine dose d’admiration.
Je ne sais pas si je reverrai cet homme, mais ce qui est sûr, c’est que je ne l’oublierai pas.
Il sonne. « John call André, please. »
Je salue de Lavière et Jo qui me dit « A bientôt »
André arrive et je le suis avec mon porte-document.
De Lavière réagit. « Laissez-moi le dossier s’il vous plait. »
Je l’avais oublié celui-là !
Je m’exécute et sors.
André M’ouvre Ma porte de Ma voiture de rêve. Je m’installe.
Il y a une sorte de petite mallette en cuir sur la banquette.
« Ceci est pour vous. De la part de monsieur Rolite. ». Il démarre.
Il me dépose aux portes de départ et me souhaite bon voyage.
Je le remercie. Entre dans l’aérogare
Voyage sans encombre.
Arrivé à Atlanta je prends un taxi pour l’hôtel. Oui, pas de cadillac à l’horizon ! Je ne devais pas être sur la fiche de service du chauffeur du consulat !
Arrivé à l’hôtel, je m’asseois au bureau. J’ouvre la mallette.
Elle contient trois pots en verre étiquetés 6
Et une carte d’Emil Rolite, gravée
‘’ Avec mes compliments.
En souvenir d’une journée très agréable en votre compagnie
Les fumeurs de pipe sont toujours des hommes de dialogues.’’.
La classe !
Totoche se trémousse ‘’Je peux en avoir?
Pas maintenant. En France.’’
Elle se renfrogne et ne bouge plus.
Je demande un room service pour mon dîner. Prépare mon sac pour le départ vers la France. Récupère les vêtements rapportez par le service de pressing.
Enfin je m’asseois au bureau. Songeur. Tout cela va très vite. Trop vite pour moi ?
Bzz, bzz, bzz
« J’écoute
- William ? c’est Jo
- Je t’écoute
- Tu as une place réservée sur le vol Atlanta-Paris de la Pan Am demain à dix-sept heures cinquante.
Présente simplement le billet open à l’enregistrement.
Bon voyage.
Et là je m’entends répondre
- Merci. A bientôt »
Vous croyez que ça se soigne ?
« Room service
- Your diner, Sir »
Tout en mangeant je me dis que c’est bien confortable tout ça.
Demain j’ai pratiquement toute une journée à occuper.
Je m’attendais à une multiplication de ces ‘’démarches’’. Croyant que c’était pour cela qu’ils m’avaient fait signer l’engagement.
« Réfléchissez. Est-ce que vous pensez pouvoir vous rendre à Monroe et rencontrer vos interlocuteurs en sachant ce que vous êtes réellement venu faire ?
Ces gens ne sont pas idiots. Ils savent qu’ils commettent un délit international et qu’ils sont recherchés. Il se méfie de tout et de tous.
Etes-vous sûr que votre comportement ou vos propos ne vous trahiront à un moment ou un autre? »
Je dois bien reconnaître qu’il a raison.
Du coup paradoxalement, je me sens frustré. Le sentiment qu’on me range comme une pipe dont le tuyau est cassé.
« Si toute cette histoire s’arrête-là, pourquoi m’avoir fait signer cet engagement ? Si vous ne m’aviez rien dit, je n’avais rien de bien important à dire puisque, en supposant que je raconte ce que j’avais fait, ce n’était pas la vérité. Et vous y avez veillé avec beaucoup de soin. Vu de votre fenêtre, c’est du très bon travail. Bravo. Mais cela ne répond pas à ma question. »
Pendant que je parlais, Rolite s’était penché vers la table basse.
On frappe: «Come in. Bring the tobacco”. Le garçon sort et reviens immédiatement avec la table à tabac.
Totoche se trémousse dans ma poche.
Sans un mot, Rolite me fait signe de me servir. Je sors ma pipe et la garnis. Il fait de même. Les tasse-braise et les boîtes d’allumettes sont restées sur la table basse. Nous les utilisons.
Pendant ce temps, de Lavière et Jo regardent. Sans un mot.
Ils attendent.
Après quelques bouffées préliminaires, la Dunhill prend son rythme de croisière, Totoche suit le tempo de son mieux.
Rolite pointe sa pipe vers de Lavière.
« Ce garçon a un avion à prendre (le garçon, c’est moi ! Et il a plus de quarante pions !).
Il faudrait peut-être en venir à l’essentiel. »
De Lavière regarde Jo.
« Ecoute William, ( Totoche signale à petits panaches : ‘’Je ne fais que ça’’), le Directeur est d’accord pour que tu continues à travailler avec les services. Si tu veux bien évidemment. Les circonstances rendent nécessaires une opération particulière à Samara. Nous aurons besoin de quelqu’un de confiance sur place. Ce pourrait être toi.
Tu serais en charge de la réalisation d’un projet. »
Je commence à pâlir. Je me vois repartir à Samara illico presto.
De Lavière enchaîne :
« Il n’y a pas d’urgence. Rentrez en France. Il sera temps de faire le point ultérieurement. »
Ouf !
Jo me fait un grand sourire et me dit d’un petit air narquois :
« Quinze jours de congé SUPPLEMENTAIRES. Et jette un œil sur ton compte en banque. »
J’ai envie de lui répondre ‘’ Pour qui me prends tu ? je n’ai pas fait ça pour l’argent ou pour quelques misérables jours de congés’’. Totoche se transforme en Jiminy Cricket et me tance par des petites giclées de fumée nerveuse ‘’Il me semblait pourtant au début…’’ ‘‘Ben quoi ? On peut changer d’avis, non ?’’.
Du coup je ne dis rien.
Ce que toute le monde prend pour un accord.
« Je crois qu’il est temps de retourner à l’aéroport. André va vous accompagner.
Je suis très heureux d’avoir fait votre connaissance. N’hésitez pas à me contacter si vous repassez par ici. Ce sera un plaisir de vous revoir. Bon voyage pour votre retour en France. »
Il me tend la main. Je la serre avec… oui, avec respect et une certaine dose d’admiration.
Je ne sais pas si je reverrai cet homme, mais ce qui est sûr, c’est que je ne l’oublierai pas.
Il sonne. « John call André, please. »
Je salue de Lavière et Jo qui me dit « A bientôt »
André arrive et je le suis avec mon porte-document.
De Lavière réagit. « Laissez-moi le dossier s’il vous plait. »
Je l’avais oublié celui-là !
Je m’exécute et sors.
André M’ouvre Ma porte de Ma voiture de rêve. Je m’installe.
Il y a une sorte de petite mallette en cuir sur la banquette.
« Ceci est pour vous. De la part de monsieur Rolite. ». Il démarre.
Il me dépose aux portes de départ et me souhaite bon voyage.
Je le remercie. Entre dans l’aérogare
Voyage sans encombre.
Arrivé à Atlanta je prends un taxi pour l’hôtel. Oui, pas de cadillac à l’horizon ! Je ne devais pas être sur la fiche de service du chauffeur du consulat !
Arrivé à l’hôtel, je m’asseois au bureau. J’ouvre la mallette.
Elle contient trois pots en verre étiquetés 6
Et une carte d’Emil Rolite, gravée
‘’ Avec mes compliments.
En souvenir d’une journée très agréable en votre compagnie
Les fumeurs de pipe sont toujours des hommes de dialogues.’’.
La classe !
Totoche se trémousse ‘’Je peux en avoir?
Pas maintenant. En France.’’
Elle se renfrogne et ne bouge plus.
Je demande un room service pour mon dîner. Prépare mon sac pour le départ vers la France. Récupère les vêtements rapportez par le service de pressing.
Enfin je m’asseois au bureau. Songeur. Tout cela va très vite. Trop vite pour moi ?
Bzz, bzz, bzz
« J’écoute
- William ? c’est Jo
- Je t’écoute
- Tu as une place réservée sur le vol Atlanta-Paris de la Pan Am demain à dix-sept heures cinquante.
Présente simplement le billet open à l’enregistrement.
Bon voyage.
Et là je m’entends répondre
- Merci. A bientôt »
Vous croyez que ça se soigne ?
« Room service
- Your diner, Sir »
Tout en mangeant je me dis que c’est bien confortable tout ça.
Demain j’ai pratiquement toute une journée à occuper.
Dernière édition par william1941 le Lun 7 Sep 2020 - 17:07, édité 1 fois
william1941- Poète, barde, troubadour...
- Messages : 6310
Date d'inscription : 03/04/2020
Age : 83
Localisation : Garrigue et méditerranée. studio à Paris
Re: Je suis retourné à Samara 18 illustration Brase d'Anjou
____________________________________________________________________________________________________________________________
Ric le Gaumais- Tête connue
- Messages : 1249
Date d'inscription : 07/08/2019
Age : 72
Localisation : La Gaume (Lorraine belge)
Brase d'Anjou- Vieux de la vieille
- Messages : 5816
Date d'inscription : 22/05/2020
Age : 58
Localisation : Campagne angevine à l'ouest d'Angers
william1941- Poète, barde, troubadour...
- Messages : 6310
Date d'inscription : 03/04/2020
Age : 83
Localisation : Garrigue et méditerranée. studio à Paris
Re: Je suis retourné à Samara 18 illustration Brase d'Anjou
Bravo!!
____________________________________________________________________________________________________________________________
Arnaud
Pétuneur Amateur
Arnaud57- Nouvelle tête
- Messages : 138
Date d'inscription : 18/08/2018
Age : 52
Localisation : Thionville
Sujets similaires
» Je suis retourné à Samara 6 Illustration Brase d'Anjou
» Je suis retourné à Samara 7 illustration Brase d'Anjou
» Je suis retourné à Samara 8 Illustration Brase d'Anjou
» Je suis retourné à Samara 9 Illustration Brase d'Anjou
» Je suis retourné à Samara 10 Illustration Brase d'Anjou
» Je suis retourné à Samara 7 illustration Brase d'Anjou
» Je suis retourné à Samara 8 Illustration Brase d'Anjou
» Je suis retourné à Samara 9 Illustration Brase d'Anjou
» Je suis retourné à Samara 10 Illustration Brase d'Anjou
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum