SAUTRY EST MORT 63 L'illustration est de Brase d'Anjou

william1941 Dim 28 Aoû - 1:33

L’Ambassadeur est assis à côté du chauffeur.
Il manifeste nettement son mécontentement de la situation.
Le regard fixé droit devant lui.
Il n’esquisse pas le moindre mouvement quand Jansomme et Lannié montent dans la voiture après qu’un gendarme ait ouvert la porte droite à l’arrière.
Les bagages sont transportés jusqu’à la Land Cruiser qui suit la voiture officielle et dans laquelle les deux garde-du-corps sont en place.
Les véhicules démarrent.
Dans la voiture diplomatique, avec son fanion au vent, pas un mot n’est échangé.
Arrivés à l’aéroport, ils se rendent directement sur le tarmac. Une voiture de la police polonaise les guide jusqu’au au pied de l’avion.
Un escalier sur roue a été mis en place qui conduit jusqu’à une porte donnant accès à la passerelle d’embarquement reliée à la salle de départ de l’aéroport.
Les deux gardes du corps arrivent avec les bagages et les posent au pied de l’escalier.

SAUTRY EST MORT 63 L'illustration est de Brase d'Anjou Escali12

Manifestement tout a été mis en place pour que personne ne les voit arriver à l’avion.
Lannié et Jansomme prennent leur sac de voyage et montent.
Arrivés en haut, devant l’entrée de l’avion, deux hommes sont là.
L’hôtesse se tient en retrait. Manifestement pas concernée par cet embarquement particulier.
Le premier homme s’avance vers l’intérieur de l’appareil :
« Suivez-moi s’il vous plaît »
Jansomme et Lannié lui emboitent le pas.
Le deuxième homme ferme la marche.
Ils les conduisent tout à l’avant du compartiment business classe.
Il y a deux sièges de chaque côté d’une allée centrale.
Les deux hommes indiquent les places près des hublots.
Jansomme et Lannié s’installent.
Les gendarmes en civil, prennent les sacs et les posent devant eux dans l’espace vide entre la cloison du cockpit et leurs sièges.
Lannié et Jansomme s’asseoient.
Les gendarmes prennent place à côté d’eux.
Ils se présentent
Lieutenant Galloin
Capitaine Saryton.
Le capitaine explique :
« Vous avez été informé.
Nous assurerons votre sécurité jusqu’au débarquement à Roissy.
Si la personne qui doit vous accueillir se trouve là, notre mission s’arrêtera à votre prise de contact et sur ordre de cette personne.
Si cette personne n’est pas là, nous avons ordre de vous conduire dans un local sécurisé de la police des frontières.
Il vous faudra alors suivre nos instructions afin d’éviter tout incident.
Nous resterons à vos côtés jusqu’à ce que vous soyez parvenus auprès des personnes qui vous attendent.
En aucun cas vous ne devez vous éloigner de nous.
Des questions ?
- Aucune, répond Lannié. »
L’embarquement des passagers s’est poursuivi.
Deux rangés de siège sont vides derrière eux.
Le capitaine se lève et regarde les passagers.
Rien ne semble le déranger.
Il se rasseoit à côté de Lannié.
Sitôt le décollage terminé les gendarmes vont s’installer sur les sièges côté allée derrière Jansomme et Lannié.
Après une petite demi-heure de vol, une hôtesse arrive avec un chariot pour proposer des boissons.
Elle remonte l’allée depuis l’arrière.
Arrivée à la hauteur des gendarmes, le lieutenant se lève et arrête le chariot.
« Mademoiselle, nous voudrions avoir les plateaux repas qui sont prévus.
- Oh ! tout de suite Monsieur. »
Elle repart avec son chariot et revient quelques minutes après avec un premier plateau.
Le lieutenant le prend et l’apporte à Lannié.
L’hôtesse retourne chercher un deuxième plateau
Que le gendarme lui prend des mains pour l’apporter à Jansomme.
Il retourne s’asseoir pendant que nos deux compères calent leur dent creuse.
Quand ils ont terminé, l’hôtesse vient récupérer les plateaux.
Même procédure.
Cette fois c’est le capitaine qui s’y colle et les lui transmet.
« Voulez-vous du café.
- Non merci. »
Le vol se poursuit sans incident.
Le débarquement des passagers commence.
Les gendarmes se lèvent et suivent attentivement leur départ.
Lorsqu’ils sont tous sortis, le lieutenant avance jusqu’à la porte de l’appareil et vérifie que le couloir d’accès à la salle de débarquement est vide.
« Allons-y »
Et il s’arrête sur la porte de l’appareil.
Jansomme et Lannié avancent avec leur sac.
Le deuxième gendarme les suit et ils avancent jusqu’à la l’entrée de la salle de débarquement.
Deux policiers de la PAF s’avance vers eux.
« Par ici »
Ils avancent jusqu’à une porte sur le côté de la salle.
L’un des policiers l’ouvre