Le piège 52 l'Illustration est de Brase d'Anjou

william1941 Mar 31 Jan 2023 - 1:39

« 36 rue du Bastion »
Puis il appelle Grindier
« Tu peux m’envoyer les photos du jeu d’échec.
- Tout de suite.
- Lambert est arrivé ?
- Oui. Avec Janfrain.
Ils ont sorti les vêtements.
Même résultat. Des doublons de tenues.
Pantalons, vestes, chemises, cravates, pulls.
Ils sont en train de s’occuper des toilettes.
Je me demande comment tout cela nous était passé sous le nez.
Vous avez eu du flair.
- C’est pour cela que je suis divisionnaire Grindier.
Non, en fait c’est parce que j’avais déjà des soupçons.
Et c’est toi qui m’as mis sur la piste avec les boîtes à bijoux et les trousses de toilettes.
Finissais dans les deux domiciles et rentrés à la brigade pour faire les rapports.
Je ne pourrai pas passer ce soir.
Je vais chez la DG.
Donc demain neuf heures pour faire le point. »
Il raccroche et appelle la Directrice.
« Je peux être là dans trente minutes.
- J’ai quelqu’un à voir.
On se retrouve à dix-huit heures trente.
- D’accord.
Du coup je vais passer à la brigade. »
Arrivé au trente-six il rejoint les bureaux.
Personne n’est encore revenu.
Il regarde sa montre.
Il a une petite heure devant lui.
Il s’installe dans son fauteuil et se prépare une pipe.
Il doit réfléchir.
La Directrice lui a demandé s’il avait du nouveau.
Il voit arriver ses inspecteurs mais ne sort pas de son bureau.

Il appelle Grindier.
« Tu n’as rien remarqué sur le jeu d’échec ?
- Si. Il me semble que les pièces sont dans la même configuration chez Déprisieux et chez Kléber.
- Tuas bien vu. Mais en fait le fou blanc n’est pas à la même place. -il lui montre les photos sur son cellulaire.
- Et donc ?
- Et donc je ne sais pas. Mais il nous faudra savoir.
Bien, finissez vos rapports, moi il faut que j’y aille »

« Une voiture pour le 11
- …
- Non. Ils en auront bien une pour me ramener. »

"- Entre Claude.
Assieds-toi.

Le piège 52 l'Illustration est de Brase d'Anjou Direct16

- Je te fais un rapport sur les dernières trouvailles de ma brigade ?
- Non, avant j’ai une chose à te dire. »
Chapelier est surpris par le ton de la Directrice et par son regard.
« Nous sommes convoqués demain à quatorze heures Place Beauvau.
- Tu as une idée de ce qu’ils veulent ?
- Non. Appel direct du Chef d Cabinet du Ministre.
- Il semble que ce coup-ci on a mis les pieds dans la mélasse.
- Quel est ton avis.
- Je ne sais pas. il faut attendre de savoir ce qu’ils nous veulent.
Une seule remarque : il ne semble pas qu’ils aient l’intention de nous utiliser l’un contre l’autre.
Ils t’auraient convoquée seule.
- C‘est ce que j’ai pensé.
Est-ce que tu vois quelque chose à mettre au point ?
- A vrai dire non.
Nous on n’a rien à cacher.
Sur les sollicitations de la DGSI tu m’as chargé de mener une enquête de police.
A leur demande le procureur est tenu informé par leur canal ; c’est-à-dire tenu à l’écart.
Rien dans les investigations que j’ai menées n’est sorti du cadre strictement réglementaire et légal.
Donc…
- C’est ce que je pense.
Tu passes à mon bureau à treize heures trente et on ira à pied.
- D’accord.
Je te fais un compte rendu rapide de ce qu’on a trouvé aujourd’hui?
- Je t’écoute.
(Chapelier lui rend-compte des résultats des investigations.)
Bien, on va garder tout ça sous le coude pour le moment.
Notre impression est confirmée : Il y a un truc déplaisant qui s’est passé et on veut nous repasser le bébé.
On verra bien demain. »